Madagascar en fête à Mulhouse

[nico]

Le Parc aux couleurs de Madagascar ce week-end !
Au programme: un riche programme d'animations, un village associatif ... rencontrez les acteurs de la conservation animale et végétale qui agissent sur l'île mais aussi en France !

[okapi]

C'est toujours une bonne idée de soutenir les projets de conservation in situ lorsqu'un parc détient des espèces concernées et de susciter curiosité et levée de fonds autour de ses pensionnaires. C'est juste un peu triste de penser que le zoo de Mulhouse ne possède pas les plus belles installations de France pour ses lémuriens... On rêve toujours d'une biozone sensible et éducative façon Masoala en France pour séduire et convaincre le grand public à la cause de cette île magnifique et fragile...

[Bombyx]

Oui enfin Okapi, il n'y a pas les mêmes moyens financiers entre Mulhouse, une ville totalement sinistrée et Zurich, la capitale économique de la Suisse.... Un Masoala en Alsace, ça n'arrivera pas.
Par contre, sortir primates et lémuriens de leurs cages totalement bétonnées et de les placer sur des iles arborées (le parc ne manque pas d'essence) me parait être une solution, beaucoup plus envisageable. Après, c'est au Zoo de Mulhouse d’être inventif dans sa manière de mettre en scène ces infrastructures, ce qui pour le moment, n'est guère une grande spécialité française....

[okapi]

Je ne pensais évidemment pas à un projet similaire! C'était un exemple extrême, mais qui rejoins ta réflexion sur la pauvreté d'imagination de nos parcs quand il s'agit de développer autre chose qu'une savane ou une volière à perruches... On peut comprendre le choix stratégique de Mulhouse avec les ours polaires, mais on peut aussi être triste de la situation des lémuriens et des singes dans un tel zoo...

[Dips]

Je ne peux qu'appuyer ce que dit Okapi. Mais les élus de Mulhouse ne sont pas de cet avis...

[raphaël]

Mulhouse reste tout de même un des zoos français les plus riches en espèces de lémuriens et sur la faune malgache plus généralement.
Ce genre de journée à thème me parait en tout cas une belle idée à la fois pour attirer un public de curieux en proposant quelque chose d'original (surtout pour un zoo urbain) et pour mettre l'accent sur une problématique de conservation bien précise.

[okapi]

Bien sûr que c'est formidable d'organiser de telles journées! Il devrait d'ailleurs y en avoir au moins deux par an, à des saisons différentes, avec des problématiques évolutives, des constats, des évolutions, des comptes-rendus de projets pour associer le public et le fidéliser toujours plus... Mais c'est aussi là que le bât blesse: comme si ces artifices de découvertes ne devaient pas être nourris avant tout par les ambassadeurs vivants du zoo, prétexte pour le visiteur sensibilisé à revenir encore et encore... C'est juste qu'une rangée de cages basses et étroites pour des animaux aussi rares, c'est déconcertant. Et on peut aussi s'interroger sur la pertinence d'un zoo de l'Est, qui connaît le froid et la neige, de détenir autant d'espèces fragiles et invisibles pendant plusieurs mois... On connaît la réponse apportée par Zurich et, même s'il est impossible d'envisager une solution similaire, développer quelque chose d'intermédiaire serait peut-être plus judicieux que de se lancer dans une savane à girafes... Mais c'est sûr que les édiles préfèreront toujours des grosses bêtes à des petites...

[Philippe]

Madagascar en fête au zoo

Pendant tout le week-end, le parc zoologique et botanique de Mulhouse est passé à l’heure malgache pour attirer l’attention du public sur la biodiversité menacée et unique de « la Grande île » de l’océan indien.

Comme chaque année, le Parc zoologique et botanique de Mulhouse a proposé, le temps d’un, week-end de découvrir la faune et la flore de Madagascar.

Le parc a en effet un lien extrêmement fort avec la « Grande île » depuis les années 1980. C’est pourquoi, il s’est engagé dans la préservation des lémuriens et de leurs milieux naturels. On assiste, sur l’île, à la destruction massive de la forêt pour son bois précieux, le bois de rose, ou encore pour que les agriculteurs puissent augmenter la surface de leurs terres. Ce qui entraîne la disparition d’autres espèces botaniques comme les orchidées, ou animales comme le lémurien qui se nourrit en grande partie des feuilles des arbres.

Pour les enfants

Au programme du week-end, à Mulhouse, de nombreuses activités ludiques : maquillage, coloriage, initiation aux jeux, danses et aux instruments de musique malgaches et la rencontre avec une dizaine d’associations qui œuvrent pour la conservation de la biodiversité, le développement durable et luttent contre la pauvreté et l’analphabétisme.

C’est ainsi que les visiteurs du village ont pu découvrir l’association Mamy qui permet à quelque trois cents enfants d’être scolarisés, de disposer de fournitures scolaires et de repas chauds. Ou encore s’arrêter au stand Hello Léon, qui propose toute une gamme de vêtements coton à l’effigie de Léon le lémurien, fabriqués en France avec des encres bio et écologiques pour la sauvegarde de cette espèce.

Un nouvel arrêt sous la tente de l’ONG l’Homme et l’environnement, aura permis de découvrir les vertus médicinales d’une huile essentielle, le Saro (en malgache « qui tient le mal éloigné ») Cette huile, issue d’une plante unique au monde, antimicrobienne, pure et naturelle permet de renforcer le système immunitaire, en détruisant bactéries et virus sans affaiblir l’organisme. Son odeur est très agréable et elle est utilisée par les plus grands parfumeurs et créateurs de cosmétiques français.

« Il faut valoriser les ressources locales naturelles, créer des alternatives économiques », martèle Olivier Behra, qui a dédié sa vie à la protection de la biodiversité et qui œuvre pour l’harmonie des hommes et de la nature.

En musique

Direction l’enclos des lémuriens pour assister à leur nourrissage. La musique emplie de joie de vivre et la voix chaude de Justin Vali, star de la musique malgache fait presque oublier les gros nuages qui s’accumulent dans le ciel de Mulhouse.

Alice attend les visiteurs, des bassines de nourriture plein les bras. Les plus grosses espèces de lémuriens, les varis et les propithèques sont herbivores, se nourrissent de feuilles, de fruits mais aussi d’herbe. Les autres sont généralement omnivores et se nourrissent en plus d’insectes ou encore de petits animaux. Trente-cinq fascinants lémuriens, trois bébés restés bien au chaud, une dizaine d’espèces sont présentes au parc zoologique et botanique. Tous sont originaires de l’île et, malheureusement, tous sont menacés de disparition !

Parmi les animations les plus appréciées du public, le nourrisabe des lémuriens, ici par Alice, du parc zoologique et botanique.

Source : L'Alsace.