
Depuis lundi, le ballet des marteaux-piqueurs et des pelles mécaniques a remplacé celui des otaries faisant les belles sur leur rocher, ou négociant d’habiles virages sous l’eau de leur bassin. Celui-ci a été vidé et toute la petite famille, Sannon, l’énorme mâle de 11 ans et quelque 400 kilos, la femelle Attie, 11 ans également, et son fils Chubut, deux ans, la vieille Mary, 20 ans, Julia, 18 ans, et son petit Valdès, nés en juillet dernier, ont trouvé refuge dans l’enclos intérieur.
Pendant quelque temps, toute la troupe ne sera plus visible par le public, et l’attraction majeure que constitue son repas, est donc interrompue.
70 places supplémentaires
Mais ce n’est que partie remise. Et après les travaux, les otaries trouveront un bassin à l’étanchéité refaite et une plage plus grande de 20 m2. Le public aura lui aussi davantage de place pour venir admirer ces mammifères marins très populaires. Les gradins seront agrandis sur leur partie gauche, et des bacs végétalisés, qui occupaient la partie centrale de ces gradins ont été enlevés. Ce sont ainsi quelque 70 places supplémentaires qui seront aménagées.
« L’été dernier, nous avons constaté que les otaries commençaient à avoir des lésions au niveau des nageoires, liées au fait que le béton de leur plage commençait à être sérieusement abîmé », explique Pierre Moisson, le directeur du zoo. D’où la décision de refaire cet espace vieux de 22 ans, et de l’agrandir.
À l’arrière, les abords seront végétalisés avec le concours du Sève, le service des espaces verts, qui plantera une haie de bambous.
Une balance intégrée dans le sol
Ces travaux, réalisés en régie interne, pour un coût d’environ 8 000 €, fourniront également l’occasion d’installer une balance intégrée dans le sol de la plage. Les soigneurs pourront ainsi connaître le poids exact de chaque otarie, et calculer au mieux leur ration alimentaire, ainsi que leur dose de produit anesthésiant si nécessaire.
« On espère que les travaux seront terminés pour les vacances de février, précise Pierre Moisson. S’il ne se met pas à faire très froid, et qu’on peut couler le béton, ça ira. »
En attendant, les otaries vont passer quelques semaines confinées dans leur enclos intérieur, avec deux petits bassins pour faire trempette. Pas franchement l’idéal, aussi le zoo espère-t-il bien pouvoir leur faire prendre l’air le plus rapidement possible.

