

Nous avons le plaisir de vous confirmer une magnifique série de naissances ! » A chaque fois qu’il remplit le carnet de naissance de son univers animalier, Michel Louis est enthousiaste. Joie communicative qu’il partage avec toute son équipe lorsqu’il s’agit d’annoncer les nouveaux venus du mois d’avril. A commencer par les louveteaux blancs de l’Arctique, fruit des amours du couple dominant : « Ils sont nés à la date prévue. Dans une meute, les naissances de printemps sont immuables. La portée compterait cinq petits, mais j’ai entendu parler d’un sixième qui pour l’instant semble se cacher. C’est une portée importante, car dans la nature hostile du Nord-Ouest du Groenland, la femelle ne met que deux ou trois petits au monde par an », explique le patron, non sans rappeler que très peu de parcs animaliers possèdent de vrais loups d’Arctique.
Autre source de satisfaction, l’arrivée de deux ouistitis à toupets blancs d’Amérique du Sud : « C’est une espèce menacée de disparition qui fait l’objet d’un programme européen d’élevage en parc zoologique. Quand ces jeunes deviendront pubères, nous les ferons partir vers d’autres zoos car ils s’entre-tueraient ». En attendant, le public doit ouvrir l’oeil pour apercevoir ces petites boules de poils. Comme pour apercevoir les deux minuscules makis à queue annelée, de la famille des lémuriens de Madagascar dont l’espèce est, elle aussi, gravement menacée par la déforestation.
Un peu plus loin, ce sont deux drôles d’animaux, ressemblant à des castors mais d’origine africaine, qui ont pointé le bout de leur nez : « Ce sont des damans des rochers, les plus proches parents actuels des éléphants ! », note Michel Louis. Pour être extrêmement rares et difficiles à reproduire en captivité, les trois petits chats du désert nés à la mi-avril, font également la fierté du parc : « Apparemment, ils vont très bien. Nous avons pris soin d’éloigner le père sinon les bébés n’auraient eu qu’une espérance de vie d’une demi-journée… Cette espèce est également inscrite dans le programme européen du plan d’élevage ». Pour que la liste de ces naissances d’avril soit complète, citons encore les arrivées successives de kangourous Wallaby de Bennet, des sakis (petits singes à poils hirsutes) et, moins rares mais tout aussi appréciés, des mouflons de Corse. Les cigognes ont vraiment été généreuses pour le zoo d’Amnéville qui, depuis plus de vingt ans, contribue à la conservation de la biodiversité.


Paru le : 26/04/2008 dans le républicain lorrain