Les éleveurs ovins anti-loups font irruption è Amnéville

[Philippe]

Une quinzaine d'éleveurs victimes des attaques du loup en Lorraine ces quatre dernières années ont tenté d'entrer dimanche 27septembre 2015 au zoo d'Amnéville où se tenait une conférence sur le grand canidé. Leur opération a tourné au vinaigre avec intervention de la police et des pompiers et une plainte à venir de la direction du zoo.

Source (avec récit en images) : www.republicain-lorrain.fr/actualite/20 ... -amneville

[Philippe]

Et un autre article sur ce même sujet :

Loup : des éleveurs ovins s’invitent au zoo

Une quinzaine d’éleveurs de Moselle, Vosges et Meuse ont tenté, hier, d’entrer au zoo d’Amnéville qui organisait une journée consacrée au loup. Résultat ? Plainte du directeur, intervention de la police et des pompiers.

Ils sont arrivés à pas de loup vers 13h30. En se garant à bonne distance de l’entrée du zoo d’Amnéville, où se déroulait une journée de découverte autour du roi des grands canidés avec de bons connaisseurs du sujet, dont Anthony Kohler, animateur de l’association Ferus.

Refoulés aux caisses, la quinzaine d’éleveurs ovins lorrains, venus des Vosges, de la Meuse et de l’Est de la Moselle, sont revenus à la charge quelques minutes plus tard.

Agneaux orphelins

Avec des agneaux dans les bras. « Nous les avons nourris au biberon depuis que leur mère a été tuée par le loup. C’est cette réalité-là qu’on veut décrire aussi au public de la conférence », se fâche Stéphane Ermann, président du syndicat ovin de Moselle et installé près de Sarrebourg.

A côté de lui, barbe et chevelure fournies, moral en berne, Roland Marchal, éleveur à Landange (Moselle) et victime de cinq attaques en quinze jours au printemps 2014. « On ne dort plus. Au début, on nous dit que c’est des chiens. Le loup était à vingt mètres de la maison. J’ai perdu quinze brebis. Les mesures de protection – chiens patou, clôtures électriques – ne suffisent pas. La cohabitation n’est pas possible. »

Au côté de Daniel Dallenbach, le Meusien, membre de la fédération nationale ovine, Jean-Yves Poirot, de la Bresse, a perdu 80 bêtes depuis 2011.

Depuis quatre ans, le loup a pris ses aises dans les quatre départements lorrains et des tirs de prélèvements ont été autorisés dans les Vosges et la Meuse. Fin août, la pression sur la région s’est accentuée avec l’identification d’un autre grand canidé en Allemagne, juste à côté de Bitche.

Plainte de la direction

« J’en suis à dix attaques en 2015. En juillet, les Vosges étaient le 8e département de France en nombre d’attaques. Le loup est beau en conférence et dans les livres. Dans nos exploitations, il sème la mort. C’est une épée de Damoclès permanente », tranche Jean-Yves Poirot.

Arrivé en scooter vers 14 h 30, Michel Louis, directeur du zoo d’Amnéville, n’a pas supporté l’irruption dominicale des éleveurs alors que les familles se pressaient pour voir tigres de Tiger World, gorilles et… loups blancs dans leurs enclos.

« Déjà, ils devaient obtenir l’autorisation de manifester. Sur le fond, ils auraient dû nous demander de participer à un débat. Nous aurions, certes, poliment refusé, parce que nous sommes pour la défense du loup. Nous ne sommes pas là pour donner la parole à des gens qui n’ont aucune objectivité. Certains font un véritable fonds de commerce de ce sujet », assène Michel Louis, qui va porter plainte.

Les éleveurs ont levé le camp dans le milieu de l’après-midi. Non sans difficultés. L’un d’eux, Raymond Jung, d’Avricourt, qui a perdu dix-neuf bêtes en janvier 2015 a été pris d’un malaise alors qu’il essayait malgré tout de franchir les caisses du zoo pour assister aux conférences. Il a été pris en charge par les pompiers dans un climat assez tendu entre policiers, direction du zoo et invités-surprise anti-loup. Un représentant de la préfecture a joué les médiateurs. Les éleveurs demandent une réunion avec le préfet.

Source : Le Républicain lorrain.

[jean-marc]

Trop mignon de vouloir attendrir les foules avec des "orphelins du loup" qui finiront bientôt en kit dans des barquettes au supermarché !
Ensuite il ne faut pas oublier que la première cause de décès du mouton en France reste les chiens errant , puis les maladies...
Enfin comment font nos voisins espagnols et italiens qui ont beaucoup plus de loup que nous pour les supporter...
Bref juste une occasion de faire du buzz pour les éleveurs de mouton anti-loup qui avaient certes des soucis de survie économique , bien avant le retour du loup.. Mais bon il est tellement plus facile de s'en prendre au loup que de remettre en cause la grande distribution qui cherche toujours la bonne affaire et nous vend du mouton de Nouvelle Zélande à pas cher...

[raphaël]

Les éleveurs ont des dizaines de problèmes, c'est une profession sinistrée...
Le seul pour lequel ils peuvent obtenir des avancées par pression politique et électoraliste est le loup en effet. Le système économique mondial marche sur la tête et se fout d'eux, mais le loup lui n'a pas de compte en banque...

Les articles de presse sont toujours aussi un peu mal tournés "le loup a pris ses aises dans la région", parfois on dirait qu'on assiste à une colonisation alors qu'il ne s'agit que d'un retour à la normale !

[Wilfried]

Je rajouterais pour ma part que ce lamentable tour de force n'est que la conséquence logique et prévisible des "collègues" éleveurs ovins, une cinquantaine, qui ont séquestré le 2 septembre M. Guy CHAUMEREUIL, Président du Parc national de la Vanoise, et son directeur, Emmanuel MICHAU ainsi que le chef du secteur de Modane, Franck PARCHOU.

Ils demandaient rien que moins que l'abattage de 5 loups au sein même du Parc National, et le Préfet, dans les heures qui ont suivi, leur en ont accordé 6 !!!

Comment s'étonner, avec des représentants de l'Etat aussi défaillants, que ce type d'actions ne soit pas reconduites ailleurs? Il s'agit là d'une véritable prime d'Etat au coup de force, et à l'intimidation !! L’intérêt général? Vous plaisantez....l'ordre public est à ce prix !! Le loup, en tant que catalyseur du ras-le-bol paysan (lequel est permanent en France, depuis le milieu des années 1970), est finalement bien pratique. Il suffit de les tuer pour satisfaire une petite partie, très activiste, de l’électorat.

Mais quand même, spéciale mention pour la mise en scène des "agneaux qu'on a élevé au biberon par ce que le loup à tué leur mère"....là, pour le coup, il fallait oser...quand on connaît la destinations des agneaux en question, et leurs conditions d'abattage, à 30 kg de carcasse...comme disaient Michel AUDIARD ".... ils osent tout, c'est à ça qu'on les reconnaît"...

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... 8427,d.d2s

[raphaël]

La France a un vrai problème éthique et social à ce sujet...
J'imagine que des philosophes et sociologues ont mieux étudié la question, j'ai l'impression que c'est du fait de notre histoire très très humaniste (droit de l'homme et révolution) qui fait qu'on ne tolère absolument aucune contrariété portée par la nature aux activités humaines.