Dans le cadre de la Semaine de la science, le musée du Havre propose d’assister en direct à la taxidermie d’un rhinocéros blanc.
Mais comment font-ils pour que ça ait l’air si vrai ? Les animaux empaillés (la taxidermie) fascinent. À partir de mardi prochain et toute la semaine, le public du muséum du Havre pourra assister, en direct, au montage d’une taxidermie de rhinocéros blanc.
Les habitués du muséum ont déjà vu une partie de l’animal, puisque son squelette est exposé depuis l’ouverture de l’exposition « Coulisses ». C’est la peau du même animal qui servira à la taxidermie, réalisée par Yves Gaumétou, assisté de Claire Gohard, taxidermiste du muséum du Havre. L’événement sera illustré chaque jour et pendant chaque temps fort par Thomas Coget, alias Tommy dessine. Il sera aussi filmé.
Fête de la science
Et si cette opération, rarissime en public, se déroule durant la Fête de la science, ce n’est pas par hasard. Car le muséum du Havre n’est pas qu’un espace d’exposition, il est aussi un lieu de recherches et d’expérimentations scientifiques. C’est d’ailleurs dans le cadre d’un partenariat avec le zoo de Cerza (Calvados) sur l’étude et la préservation des espèces, que le muséum a récupéré la dépouille de l’animal, mort de vieillesse.
Toute la semaine sera rythmée par des ateliers jeune public, des spectacles de contes et des conférences sur le rhinocéros d’Afrique et d’Asie, espèces menacées.
À événement exceptionnel, mesures exceptionnelles. L’entrée au muséum est depuis toujours gratuite. Mais « pour impliquer les visiteurs et les inciter à suivre le travail du muséum sur le long terme, nous avons décidé de proposer le Ticket mécène », explique Sandrine Dunoyer, adjointe à la culture.
Ticket mécène
Le Ticket mécène (nom emprunté au Centre d’art contemporain de Bordeaux), c’est la possibilité, pour ceux qui le souhaitent, de payer 3 € ou plus afin de participer financièrement à l’opération. En échange, ils auront droit à un badge à l’effigie du rhinocéros et leur nom pourra être associé à l’événement. Ce type de financement par des particuliers se pratique ponctuellement dans de nombreux musées.
Subsiste une question : le public, totalement investi dans la naturalisation du rhinocéros, aura-t-il le droit de lui donner un petit nom ?
Source : Paris Normandie.