Il y a un mois, j'ai eu l'occasion de passer quelques jours aux Pays-Bas et ainsi de pouvoir visiter certains zoos du pays. Ayant déjà visité au début des années 2010 Rotterdam, Apenheul, Arnhem et Overloon, j'ai décidé d'aller découvrir deux établissements réputés et qui me paraissaient particulièrement intéressants, le SafariPark Beekse Bergen et Gaiazoo de Kerkrade.
Je vous poste ici quelques image de ces deux établissements de grande qualité bien que très différents. Au niveau des différences, vous le verrez, le soleil fut radieux et estival au safari tandis qu'à Gaia, une bruine triste m'a accompagné jusqu'en milieu d'après-midi.
Le safari park de Beekse Bergen est situé sur un immense espace naturel. Le parc est si étendu qu'il peut être visité via trois moyens de transport :
-le zoo central, qui forme à peu près un ovale, se visite à pied.
-le safari en voiture fait le tour du zoo piéton, ce qui fait que l'on peut voir à pied les enclos que l'on traverse en voiture, pour la plupart, mais d'un point de vue différent.
- enfin, le zoo est pourvu de grands lacs et canaux, permettant d'accéder d'un bout à l'autre du zoo via un bateau gratuit partant à des heures fixes.
Il y a même un circuit en bus, que je croyais identique à la voiture et destiné aux personnes non véhiculées, mais de ce que j'en ai vu, le trajet est différent.
Voici le plan présenté sur le site internet : http://beeksebergen.s3-eu-west-1.amazonaws.com/originals/plattegrond-safaripark-beekse-bergen.pdf
Arrivé pile à l'ouverture, j'attaque la visite par le safari, dont l'entrée est matérialisée par une arche de fausses défenses et longe un enclos à lions que l'on reverra à pieds.
Le premier territoire du safari est un environnement relativement boisé où vivent des gnous bleus, des cobes à croissant et des oryx gemsboks.
Le chemin longe ensuite, sans le traverser, un enclos à lycaons.
Nous entrons alors sur le territoire des guépards, toujours forestier, où là les animaux sont directement en contact des véhicules. C'est la première fois que je vois ça pour cette espèce, et lorsque les animaux sont bien actifs, c'est impressionnant.
La route fait une courbe pour nous donner un point de vue sur un immense plateau sableux où vit un troupeau conséquent de rhinocéros blancs.
Nous passons alors dans un secteur plus européen où des vaches Highlands écossaises vivent avec des cerfs élaphes.
Puis, dans un vaste territoire asiatique, l'on peut voir cohabiter des antilopes cervicapres, des cerfs du Père David, des cerfs axis et des bantengs. Voir passer sous son nez un mâle de ces superbes bovidés, c'est une situation qui impose le respect !
L'Asie continue par une vaste prairie accueillant chameaux domestiques et chevaux de Przewalski.
A ce moment-là, nous sommes au point le plus éloigné de l'entrée et il est possible de s'arrêter sur un parking pour démarrer la visite à pied par le fond du parc. Je décide de finir la boucle voiture et je fais bien, car je suis a priori le seul des visiteurs matinaux à faire ce choix. J'ai donc la fin du safari entièrement pour moi ! Je traverse un nouvel enclos forestier où vivent des buffles nains que je n'ai pas vu, pour déboucher sur un grand territoire abritant un troupeau de dromadaires.
Je longe ensuite un enclos à lions, avant de passer sous une arche qui relie le zoo au nouveau complexe hôtelier.
La partie safari finit par une immense savane où vivent les girafes, accompagnées de zèbres et d'hippotragues noirs. La superficie est impressionnante. Du côté droit, on distingue toutes les maisons du "resort" récemment créé.
C'est ici aussi que je découvre une nouvelle espèce pour mes yeux, le buffle de savane. Je suis impressionné par ces monstrueuses vaches et d'abord très étonné de les côtoyer de si près, mais je comprends qu'ils ont en fait un "enclos dans l'enclos" et qu'un fossé discret les sépare de la zone des girafes donc de l'accès aux voitures.
Et l'on distingue au loin cet immense complexe hôtelier qu'est le Resort. Le nombre d'hébergements me parait énorme. Il y a en tout cas une savane à girafes et rhinocéros propre à cette clientèle, que l'on ne peut que deviner de loin.
C'est ainsi que se termine le circuit en voiture du Safari. Je retourne au parking de l'entrée et démarre ma visite piétonne.
L'ambiance est africaine puisqu'un restaurant-magasin de souvenirs thématique vient d'être créé juste après les portes d'entrée.
L'on découvre alors un bâtiment ancien entouré par deux îles où vivent des grands singes. A gauche, des chimpanzés, à droite des gorilles et des mangabeys. Les deux îles ne sont pas très grandes et pas végétalisées.
L'on surplombe ensuite un enclos à lions, qui longe le début du safari. Il y a donc au moins deux territoires de cette espèce, puisque rappelez-vous, on a longé un autre enclos dans la partie voiture. Un fossé rempli d'eau fait la séparation avec le public, puis le chemin monte et domine depuis un observatoire.
Le chemin continue pendant un bon moment d'être au-dessus des enclos. C'est ainsi que l'on domine le territoire des gnous traversé en voiture. Il y avait plein de bébés gnous.
Nous découvrons une première volière, intégrée à la végétation, où vivent des grues couronnées, des cigognes noires, des calaos de Leadbeater et parait-il des dikdiks restés invisibles.
A ce niveau, le chemin serpente dans la forêt et je suis impressionné de voir toute la place laissée à la nature et au site local. On oublie qu'on se balade dans un parc zoologique, c'est très aéré et cela fait dire que le zoo a encore de la marge d'aménagement.
Les enclos suivants abritent des lycaons et des guépards. C'est une zone forestière où plusieurs enclos se succèdent, pour chacune des deux espèces. On y voit notamment les enclos que l'on avait longé ou traversé en voiture, mais pas que. J'ai apprécié le fait de voir qu'il y avait donc plusieurs territoires sans bien percevoir qui était où, quel enclos était déjà vu, les perspectives et points de vue entretiennent un certain mystère.
Le chemin monte à nouveau pour dominer les plaines. Et là, on retrouve sur notre droite l'immense plateau des rhinocéros, qui cohabitent avec des watussis. Une famille d'élands était confinée à un tout petit enclos sur le côté, mais j'imagine qu'il s'agit d'une situation temporaire et qu'ils sont normalement sur la plaine.
C'est à ce moment que je vois passer le premier bateau du matin en fond visuel. De l'autre côté du chemin que l'on emprunte se trouve une autre immense prairie. De mémoire, il me semble y avoir vu des damalisques à front blanc et peut-être des springboks. La maison de nuit des rhinocéros se trouvant de ce côté, peut-être que les pachydermes alternent ou ont parfois accès à tout cet espace.
Nouvelle volière sur notre trajet, pénétrable ce coup-ci par un cabanon. On y trouve des espèces de zones humides africaines, avec bien sûr des flamants roses accompagnés de spatules et d'autres échassiers.
Toujours un peu en hauteur, le chemin surplombe une nouvelle île à chimpanzés, bien plus vaste et aménagée que celle de l'entrée. L'île se situe de part et d'autre du chemin, un passage permettant aux chimpanzés de passer sous notre pont. A ce niveau-là, le chemin redescend et revient au même niveau que les animaux.
Deux volières discrètes abritent des calaos de Decken pour la petite, des serpentaires pour la plus grande.
Comme plus tôt dans le parc, l'île des chimpanzés est reliée à un bâtiment qui accueille aussi un groupe de gorilles. Il s'agit ici d'un bachelor group de mâles cohabitant avec des colobes. L'île est là aussi plus vaste et plus jolie que celle de l'entrée.
Des suricates vivent dans un petit enclos séparé, c'est plutôt rare pour l'espèce, par un muret et un bras d'eau.
Une nouvelle volière, visible par un point vitré, abrite des vautours fauves et des calaos d'Abyssinie.
Le sentier longe alors les fameuses grandes étendues d'eau, de l'autre côté duquel se trouvent les territoires asiatiques du safari. On perçoit bien alors l'immensité du parc que l'on visite.
De notre côté se trouve le récent complexe des tigres de Sibérie : trois enclos forestiers, séparés du public par une mare. Les territoires sont de taille moyenne, tout en longueur.
En observant la rive opposé, je remarque un troupeau de yacks en train de se baigner.
Comme quoi une espèce semi domestique, courante en captivité et rarement mise en valeur, peut s'avérer passionnante à observer dans un tel cadre...