Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

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Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar raphaël » Lundi 15 Octobre 2018 14:50

Bonjour à toutes et tous,

Il y a un mois, j'ai eu l'occasion de passer quelques jours aux Pays-Bas et ainsi de pouvoir visiter certains zoos du pays. Ayant déjà visité au début des années 2010 Rotterdam, Apenheul, Arnhem et Overloon, j'ai décidé d'aller découvrir deux établissements réputés et qui me paraissaient particulièrement intéressants, le SafariPark Beekse Bergen et Gaiazoo de Kerkrade.
Je vous poste ici quelques image de ces deux établissements de grande qualité bien que très différents. Au niveau des différences, vous le verrez, le soleil fut radieux et estival au safari tandis qu'à Gaia, une bruine triste m'a accompagné jusqu'en milieu d'après-midi.

Beekse Bergen


Le safari park de Beekse Bergen est situé sur un immense espace naturel. Le parc est si étendu qu'il peut être visité via trois moyens de transport :
-le zoo central, qui forme à peu près un ovale, se visite à pied.
-le safari en voiture fait le tour du zoo piéton, ce qui fait que l'on peut voir à pied les enclos que l'on traverse en voiture, pour la plupart, mais d'un point de vue différent.
- enfin, le zoo est pourvu de grands lacs et canaux, permettant d'accéder d'un bout à l'autre du zoo via un bateau gratuit partant à des heures fixes.
Il y a même un circuit en bus, que je croyais identique à la voiture et destiné aux personnes non véhiculées, mais de ce que j'en ai vu, le trajet est différent.
Voici le plan présenté sur le site internet : http://beeksebergen.s3-eu-west-1.amazonaws.com/originals/plattegrond-safaripark-beekse-bergen.pdf

Arrivé pile à l'ouverture, j'attaque la visite par le safari, dont l'entrée est matérialisée par une arche de fausses défenses et longe un enclos à lions que l'on reverra à pieds.

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Le premier territoire du safari est un environnement relativement boisé où vivent des gnous bleus, des cobes à croissant et des oryx gemsboks.

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Le chemin longe ensuite, sans le traverser, un enclos à lycaons.

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Nous entrons alors sur le territoire des guépards, toujours forestier, où là les animaux sont directement en contact des véhicules. C'est la première fois que je vois ça pour cette espèce, et lorsque les animaux sont bien actifs, c'est impressionnant.

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La route fait une courbe pour nous donner un point de vue sur un immense plateau sableux où vit un troupeau conséquent de rhinocéros blancs.

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Nous passons alors dans un secteur plus européen où des vaches Highlands écossaises vivent avec des cerfs élaphes.

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Puis, dans un vaste territoire asiatique, l'on peut voir cohabiter des antilopes cervicapres, des cerfs du Père David, des cerfs axis et des bantengs. Voir passer sous son nez un mâle de ces superbes bovidés, c'est une situation qui impose le respect !

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L'Asie continue par une vaste prairie accueillant chameaux domestiques et chevaux de Przewalski.

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A ce moment-là, nous sommes au point le plus éloigné de l'entrée et il est possible de s'arrêter sur un parking pour démarrer la visite à pied par le fond du parc. Je décide de finir la boucle voiture et je fais bien, car je suis a priori le seul des visiteurs matinaux à faire ce choix. J'ai donc la fin du safari entièrement pour moi ! Je traverse un nouvel enclos forestier où vivent des buffles nains que je n'ai pas vu, pour déboucher sur un grand territoire abritant un troupeau de dromadaires.

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Je longe ensuite un enclos à lions, avant de passer sous une arche qui relie le zoo au nouveau complexe hôtelier.

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La partie safari finit par une immense savane où vivent les girafes, accompagnées de zèbres et d'hippotragues noirs. La superficie est impressionnante. Du côté droit, on distingue toutes les maisons du "resort" récemment créé.

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C'est ici aussi que je découvre une nouvelle espèce pour mes yeux, le buffle de savane. Je suis impressionné par ces monstrueuses vaches et d'abord très étonné de les côtoyer de si près, mais je comprends qu'ils ont en fait un "enclos dans l'enclos" et qu'un fossé discret les sépare de la zone des girafes donc de l'accès aux voitures.

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Et l'on distingue au loin cet immense complexe hôtelier qu'est le Resort. Le nombre d'hébergements me parait énorme. Il y a en tout cas une savane à girafes et rhinocéros propre à cette clientèle, que l'on ne peut que deviner de loin.

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C'est ainsi que se termine le circuit en voiture du Safari. Je retourne au parking de l'entrée et démarre ma visite piétonne.

L'ambiance est africaine puisqu'un restaurant-magasin de souvenirs thématique vient d'être créé juste après les portes d'entrée.

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L'on découvre alors un bâtiment ancien entouré par deux îles où vivent des grands singes. A gauche, des chimpanzés, à droite des gorilles et des mangabeys. Les deux îles ne sont pas très grandes et pas végétalisées.

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L'on surplombe ensuite un enclos à lions, qui longe le début du safari. Il y a donc au moins deux territoires de cette espèce, puisque rappelez-vous, on a longé un autre enclos dans la partie voiture. Un fossé rempli d'eau fait la séparation avec le public, puis le chemin monte et domine depuis un observatoire.

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Le chemin continue pendant un bon moment d'être au-dessus des enclos. C'est ainsi que l'on domine le territoire des gnous traversé en voiture. Il y avait plein de bébés gnous.

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Nous découvrons une première volière, intégrée à la végétation, où vivent des grues couronnées, des cigognes noires, des calaos de Leadbeater et parait-il des dikdiks restés invisibles.

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A ce niveau, le chemin serpente dans la forêt et je suis impressionné de voir toute la place laissée à la nature et au site local. On oublie qu'on se balade dans un parc zoologique, c'est très aéré et cela fait dire que le zoo a encore de la marge d'aménagement.

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Les enclos suivants abritent des lycaons et des guépards. C'est une zone forestière où plusieurs enclos se succèdent, pour chacune des deux espèces. On y voit notamment les enclos que l'on avait longé ou traversé en voiture, mais pas que. J'ai apprécié le fait de voir qu'il y avait donc plusieurs territoires sans bien percevoir qui était où, quel enclos était déjà vu, les perspectives et points de vue entretiennent un certain mystère.

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Le chemin monte à nouveau pour dominer les plaines. Et là, on retrouve sur notre droite l'immense plateau des rhinocéros, qui cohabitent avec des watussis. Une famille d'élands était confinée à un tout petit enclos sur le côté, mais j'imagine qu'il s'agit d'une situation temporaire et qu'ils sont normalement sur la plaine.

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C'est à ce moment que je vois passer le premier bateau du matin en fond visuel. De l'autre côté du chemin que l'on emprunte se trouve une autre immense prairie. De mémoire, il me semble y avoir vu des damalisques à front blanc et peut-être des springboks. La maison de nuit des rhinocéros se trouvant de ce côté, peut-être que les pachydermes alternent ou ont parfois accès à tout cet espace.

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Nouvelle volière sur notre trajet, pénétrable ce coup-ci par un cabanon. On y trouve des espèces de zones humides africaines, avec bien sûr des flamants roses accompagnés de spatules et d'autres échassiers.

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Toujours un peu en hauteur, le chemin surplombe une nouvelle île à chimpanzés, bien plus vaste et aménagée que celle de l'entrée. L'île se situe de part et d'autre du chemin, un passage permettant aux chimpanzés de passer sous notre pont. A ce niveau-là, le chemin redescend et revient au même niveau que les animaux.

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Deux volières discrètes abritent des calaos de Decken pour la petite, des serpentaires pour la plus grande.

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Comme plus tôt dans le parc, l'île des chimpanzés est reliée à un bâtiment qui accueille aussi un groupe de gorilles. Il s'agit ici d'un bachelor group de mâles cohabitant avec des colobes. L'île est là aussi plus vaste et plus jolie que celle de l'entrée.

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Des suricates vivent dans un petit enclos séparé, c'est plutôt rare pour l'espèce, par un muret et un bras d'eau.

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Une nouvelle volière, visible par un point vitré, abrite des vautours fauves et des calaos d'Abyssinie.

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Le sentier longe alors les fameuses grandes étendues d'eau, de l'autre côté duquel se trouvent les territoires asiatiques du safari. On perçoit bien alors l'immensité du parc que l'on visite.

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De notre côté se trouve le récent complexe des tigres de Sibérie : trois enclos forestiers, séparés du public par une mare. Les territoires sont de taille moyenne, tout en longueur.

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En observant la rive opposé, je remarque un troupeau de yacks en train de se baigner.
Comme quoi une espèce semi domestique, courante en captivité et rarement mise en valeur, peut s'avérer passionnante à observer dans un tel cadre...

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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar raphaël » Lundi 15 Octobre 2018 14:54

Nous arrivons à l'une des rares zones couvertes de Beekse Bergen : une petite serre abrite d'un côté des crocodiles du Nil, et de l'autre la loge de nuit des hippopotames amphibies.

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A la sortie de ce pavillon, un ponton domine légèrement un enclos peuplé de guibs d'eau et de cobes de Mrs Gray. La proximité est grande, de notre côté les animaux se posent entre des gros rochers et des troncs couchés. Le reste de l'enclos est sableux et un étang fait tout le fond du territoire.

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De l'autre côté de cet enclos se trouve le point de restauration Kongo. En fait, je comprends en y allant pour déjeuner, que ce parc à guibs et cobes est en fait d'abord et avant tout l'enclos extérieur des hippopotames. J'y ai vu trois individus, qui profitaient de leur vaste bassin où ils paraissaient presque petits.

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Je poursuis mon chemin vers le fond du parc et longe à nouveau les grandes étendues séparées par le lac. En face de moi se trouve la prairie des chameaux mais soudain, mon regard est attiré par une masse imposante qui progresse à la surface de l'eau. Je réalise alors que je suis dans le zoo qui a récemment ouvert l'accès à ces lacs à une famille d'otaries de Californie. Je reste impressionné par cet immense enclos qui n'en est pas un, je regarde jusqu'où va ce plan d'eau qui me parait infini. J'ai encore du mal à comprendre comment garantir que les pinnipèdes ne vont pas sortir et gambader via le parc des chameaux ou des yacks jusqu'aux voitures, par exemple. Toujours est-il que ce type de présentation renvoie loin tout ce que j'ai pu voir avant pour les otaries.

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Les otaries ont aussi un "vrai" enclos, relié au lac naturellement par une trappe. Ici a lieu l'animation nourrissage qui, j'imagine, contribue à garder les pinnipèdes à proximité.

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Ici commence un secteur qui est visiblement en cours de transformation.
En effet, mon plan papier annonce la traversée d'une forêt d'immersion à saïmiris, mais sur place, la zone annonce accueillir un groupe de makis cattas récemment arrivés. Je ne les verrai pas, mais leur territoire est de belle qualité. On y trouve aussi des mini parcours pour enfants qui trouvent un franc succès auprès des petits.

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Nous longeons ensuite l'aire du spectacle de rapaces. Je n'ai pas assisté à cette animation mais j'ai été étonné par la faible capacité des gradins, pour un zoo à fréquentation importante. En tout cas, il y a un beau point de vue sur la plaine des chameaux.

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Les différences avec le plan continuent puisque je suis censé trouver une "Chili volière". A la place de quoi je découvre un enclos d'immersion à manchots du Cap. Passé un petit portillon, on se retrouve sur une plage longée par un étang. Les manchots étaient cachés dans l'ombre sur la rive opposée.

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Cette boucle se termine et nous revoici au niveau des hippopotames et du restaurant Kongo, après être repassés par le territoire des makis cattas. Il faut alors traverser le restau-boutique pour trouver, à côté des hippopotames, deux îles abritant des gibbons lars et des makis varis à ceinture blanche.

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Sur notre droite, derrière un bras d'eau, on retrouve l'enclos des buffles de forêt où vivent aussi des autruches.

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Nous voici face à un enclos à la conception étonnante. Un parc herbeux, vallonné et pourvu d'une mare est surplombé par une sorte de pont de singe que les visiteurs peuvent emprunter. L'enclos en lui-même est le théâtre d'une cohabitation que je n'avais encore jamais vu, et pour cause, je découvrais l'espèce la plus imposante : l'ours lippu, accompagné de renards corsacs et de loutres naines. Mon premier passage fut plutôt bredouille mais en revenant en fin d'après-midi, j'ai pu voir interagir les trois espèces. Et c'est donc à Beekse Bergen que je peux dire que j'ai vu désormais toutes les espèces d'ursidés.

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Une autre île à gibbons, plus arborée, accueille des gibbons à favoris blancs.

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Dans le prolongement se trouve un enclos vide, qui d'après le plan devait accueillir des tapirs terrestres. Un petit mot affiché devant l'enclos, mais en néerlandais donc opaque à ma compréhension, me laisse penser que l'espèce a quitté les lieux.

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Sous le couvert des arbres, les pandas roux vivent dans un bel espace naturel.

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Et nous voici devant la zone d'une des espèces phares du parc, l'okapi. Deux enclos permettent d'héberger un couple, chaque territoire étant lié au bâtiment central. Le public a une grande proximité avec les giraffidés puisqu'il les surplombe depuis une passerelle. La femelle était accompagnée d'un adorable bébé, et cohabite avec des céphalophes du Natal.

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Face à l'enclos du mâle, un vaste espace séparé du sentier par un fossé en pente douce ressemble bien à un enclos, mais nulle trace d'un panneau ou d'une espèce.

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En revanche, le territoire des hyènes tachetées, suivant celui des okapis, est lui aussi très vaste. Il faut deux points de vision opposés pour le balayer du regard.

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En face, et pour vous situer, nous voici devant l'enclos des lions que nous ayons vu derrière un fossé en fin de safari. Là, ce sont des vitres qui permettent la proximité avec les fauves.

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Nous voici alors revenus au niveau du deuxième complexe à grands singes, où les mâles gorilles semblaient attendre un goûter.

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Il est donc temps d'avoir la vision piétonne sur la savane des girafes et zèbres.

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Le chemin retrouve un peu la forêt, avec un étang à pélicans au milieu, pour finalement déboucher sur un grand plateau sableux séparé du public par un fossé sec. C'est le lieu de vie d'une rare cohabitation entre babouins hamadryas et éléphants d'Afrique. Les singes ont accès à un monticule rocheux pour s'isoler.

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A proximité de cette grande zone, mais à dénicher derrière la végétation, un enclos très animé remporte les suffrages des enfants et adultes. On peut y voir un petit troupeau de potamochères cohabiter avec une colonie de mangoustes rayées.

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Dans le prolongement du chemin, une nouvelle volière pénétrable africaine accueille des oiseaux aquatiques : tantales, garde-boeufs et ombrettes notamment.

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La boucle est quasiment finie car nous voilà revenus à côté de l'île à chimpanzés de l'entrée. Il reste à découvrir un enclos couvert à léopards, au grillage un peu austère au premier abord mais au volume et à la profondeur intéressants.

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C'est ainsi que se termine le circuit piéton du SafariPark Beekse Bergen.
Mais il me reste à prendre le bateau ! Contrairement à ce que j'ai cru au départ, la navette ne sert pas à faire un tour complet du parc, mais seulement à rejoindre la zone "Kongo" vers les hippos depuis l'entrée, et vice versa. Me voilà donc embarqué pour retrouver l'extrémité du parc, ce qui me permettra de revoir une seconde fois toute la zone des tigres, ours, hippos, okapis, etc.

Le bateau est à thématique sud-africaine. Le trajet dure une quinzaine de minutes. Il permet de longer des territoires déjà vus en voiture et à pied et de découvrir quelques exclusivités, notamment une île à lémuriens. On y apprécie surtout l'espace, l'immensité du parc et du plan d'eau. On y voit, outre les yacks et antilopes, des présences de faune locale : nids de martins-pêcheurs, hérons, grêbes...

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C'est ainsi que s'achève ce compte-rendu de ma visite du Safari Park de Beekse Bergen. Un établissement qui bénéfice d'un immense site naturel splendide, avec divers types d'arbres et de sous-bois, des grandes plaines et des vastes plans d'eau. Cela donne au parc un sentiment très naturel. On n'y voit que très peu de grillage, pas de béton, peu de petits enclos. Les grands mammifères ont presque tous la chance de disposer de territoires conséquents : girafes, rhinocéros, lycaons, guépards, éléphants, chameaux, bantengs et bien sûr l'extraordinaire cas des otaries. Ajoutons à cela que la taille du parc permet d'accorder plusieurs enclos à la même espèce. C'est une situation à souligner, notamment pour les grands singes et les grands fauves.
J'ai apprécié aussi les volières, sobres et discrètes mais vastes et adaptées aux oiseaux présentés. Il y a certes encore des enclos qui mériteraient d'être agrandis ou améliorés, je pense notamment aux gibbons lars sur une île assez dénudée, mais l'ensemble est de qualité et les possibilités de transformation sont importantes. D'après les quelques écarts constatés avec le plan, j'imagine que le départ des saïmiris et des tapirs correspond à une volonté de se concentrer à l'Asie et l'Afrique, qui donnera probablement d'autres réalisations.
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar Thibaut » Lundi 15 Octobre 2018 15:03

Merci pour le compte-rendu ça a l'air d'être un superbe parc. Je suis impressionné par la taille des enclos, du nombres de cohabitations et apparemment pas d'oiseaux rémigés.

C'est dommage que les installations à primates soient aussi peu végétalisés. Mélanger les agrés avec de la végétation ça rendrait super bien je pense notamment aux gibbons à bonnet de Branféré.
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar furylion » Lundi 15 Octobre 2018 16:02

Merci pour ce compte-rendu !
Effectivement, la taille des enclos a l'air impressionnante !
Pour les guépard en circuit voiture, il y en a (avait ?) à Planète Sauvage !
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar golentin » Lundi 15 Octobre 2018 18:50

exact Planete Sauvage présente des guépards sur le circuit voiture (avant c'était des lycaons) ;)
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar Therabu » Lundi 15 Octobre 2018 19:38

Merci Raphael pour le compte-rendu d'un grand parc néerlandais finalement peu connu. J'apprécie les immenses espaces et la multiplicité de circuits offerte. Par contre pour l'immersion en Afrique, je préfère Sigean ! :mrgreen:
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar Baomer » Mardi 16 Octobre 2018 9:33

Ah ben Sigean a l'avantage d'avoir cette flore méditerranéenne et cette terre naturellement sableuse qui nous immerge plus facilement :wink:

Merci Raphaël pour ce compte-rendu. Beau parc en effet avec de très beaux espaces, et beau potentiel d'évolution. En effet, rare chez les otaries de les voir profiter d'autant d'espace, j'arrive pas trop à comprendre la configuration non plus, mais chapeau !
Pour les potamochères / mangoustes, en plus de l'aspect original des porcs, les mangoustes sont très actives et intéressantes en parc, on a à faire à Timon et Pumba messieurs dames ! :wink:
Pour ce qui est des volières, en effet adaptées mais très discrètes, j'aurais mieux vu une ou deux grosses volières pénétrantes, en agrémentant un peu mieux d'espèces en regroupant les déjà présentes, pour faire deux belles volières immersives (puis là on a l'espace), pour mieux apprécier l'avifaune africaine.
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar Clemsy67 » Mercredi 17 Octobre 2018 11:58

Merci beaucoup pour ce compte-rendu !
Il est clair que tu nous as donné l'envie de visiter ce parc, tant pour l'ambiance que la qualité des installations.
Il suffit de voir l'installation des otaries pour rêver.
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar Antoine6259 » Mercredi 17 Octobre 2018 12:48

Merci pour ce compte-rendu Raphaël ! J'ai visité ce parc en juin, sans prendre de photos malheureusement, et clairement il figure en tête de mon classement de tous ceux que j'ai visités. C'est vrai qu'il est surtout orienté grandes espèces (même grands herbivores), et que les plus petites et les félins semblent avoir été ajoutés pour compléter. C'est vrai que les volières pourraient être plus grandes, même si elles sont plutôt bien faites.

Le parc fait à mon avis un bon choix en éliminant les espèces américaines, pour se consacrer exclusivement à l'Afrique qui est particulièrement bien représentée, et à l'Asie dans une moindre mesure. Il serait peut-être cependant intéressant de mieux séparer les deux continents, pour éviter quelques intrus. Si j'ai beaucoup aimé les présentations des ongulés asiatiques (le fait que les yacks soient domestiques ne m'a pas dérangé en voyant le troupeau se baigner depuis le bateau, on pourrait juste imaginer que des markhors ou des bharals pourraient les rejoindre), j'avais trouvé un peu incongru la présence des gibbons et des pandas roux qui arrivent comme un cheveu sur la soupe après les okapis. J'aurais préféré que l'île accueille des cercopithèques. Même les ours, je me suis demandé si l'on ne pouvait pas leur faire un enclos plus vaste à proximité du safari voiture par exemple.

L'immersion n'est peut-être pas celle de Sigean, mais je ne l'ai pas trouvée si mauvaise (si l'on compare à Thoiry ou au CERZA par exemple.) Ils pourraient cependant remplacer la végétation qui le nécessite par des acacias par exemple. Cela évoquerait davantage la savane.

Pour le coup, c'est drôle mais je n'avais pas été si dérangé par les îles de l'entrée, même si évidemment elles manquent d'arbres. Je les trouvais plutôt vastes, et assez broussailleuses. Et je crois qu'elles sont assez récentes ?

Ce qui m'avait dérangé, en plus des espèces asiatiques éparpillées était les enclos des tigres. Au lieu d'avoir de vastes enclos forestiers dans l'esprit de Nesles, ils sont dans au moins quatre petits parcs alignés, dans lesquels on ne peut pas les louper. Une personne qui nous accompagnait avait même fait la réflexion en demandant ironiquement s'ils étaient punis vu qu'on les avait mis en batterie.
J'ai trouvé aussi dommage la présence des autruches dans un enclos forestiers en compagnie des buffles nains. C'est un détail, mais des bongos ou les potamochères auraient été un choix plus intéressant.
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar candlemass » Vendredi 19 Octobre 2018 11:22

Merci pour la visite. :D :D

J'ai toujours un peu peur de me balader en voiture dans un safari, même si les incidents sont rares. Je n'ai jamais entendu de cas. Et le concept me dérange un peu : pollution, incivilité...

Mais visiblement, il est possible d'observer les zones safaris depuis le parcours à pied ou du bateau.

Est ce que le parc organise des tours en bus ou petit train dans le safari?

Et si j'ai bien compris, les enclos entourés par des lodges ne sont pas accessibles aux visiteurs d'un jour?
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar éric13 » Vendredi 19 Octobre 2018 23:23

Oui, tu peux visiter la partie safari en bus.
Le chauffeur s'arrête en différents points et donne quelques informations (il faut juste comprendre le néerlandais...)

Et oui, les enclos autour des lodges ne sont pas accessibles.
Mais en fait, ces espèces sont aussi présentes dans le zoo "public".
C'est plus une question si tu veux (re)voir un individu en particulier !
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar raphaël » Samedi 20 Octobre 2018 9:48

Il est en effet possible, je ne l'ai pas détaillé, de prendre un bus pour faire un tour du safari, et ce dernier n'effectue pas le même circuit que les voitures. C'est, au même titre que le bateau, un autre moyen complémentaire de profiter du parc.

Le zoo fait évidemment beaucoup de publicité sur le Resort, à l'intérieur même de l'établissement. Je ne l'ai pas précisé, mais Beekse Bergen se situe en fait autour d'une zone de loisirs, avec un parc d'attractions aquatique juste à côté et la possibilité de combiner des billets. On ne sait pas grand-chose, quand on visite, des espèces visibles depuis les hôtels. On les devine en longeant, j'ai bien vu des girafes et des rhinocéros blancs. Ce qui porte le cheptel de ces espèces dans l'établissement à un nombre conséquent !

Je trouve aussi pertinent, si c'est bien la tendance du zoo, d'abandonner l'Amérique du sud. L'Afrique représente clairement la majorité du parc, mais ça ne me dérange pas qu'il y ait une zone asiatique, au vu des superbes territoires des yacks, des bantengs ou des chameaux dans le safari. Peut-être que dans la partie piétonne, la séparation pourrait être plus marquée. Et les tigres sont bien éloignés des ours, pandas roux et gibbons. A voir, je pense que le zoo va continuer à proposer de nouvelles structures.
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar raphaël » Samedi 20 Octobre 2018 13:41

GaiaZoo


Le lendemain de ma visite à Beekse Bergen, je me dirige vers Gaiazoo, situé à Kerkrade, quasiment à la frontière avec l'Allemagne.
Ce parc est l'un des plus récents zoos d'Europe puisqu'il a ouvert ses portes en 2005.
A l'ouverture, il avait pour promesse d'être le parc qui avait pris en compte les besoins de chaque espèce pour créer une sorte de "zoo parfait". Le thème était aussi de raconter l'Histoire de la Terre par l'intermédiaire de biozones qui devaient représenter autant les ères climatiques (glaciaire, réchauffement) que les écosystèmes actuels (polaires, tropicaux...).
En à peine 15 ans d'existence, Gaia a déjà connu plusieurs nouveautés, déplacements d'espèces et agrandissements. De part les photos et comptes-rendus que j'avais pu voir sur Internet, c'était un des zoos européens que j'avais le plus envie de découvrir.

Malheureusement ce jour-là, toute la matinée et le milieu d'après-midi fut très gris. Le soleil s'est finalement levé, me permettant de faire un rapide retour dans certaines zones.
Après avoir payé l'entrée, le visiteur emprunte un chemin qui descend en pente douce, noyé dans une végétation tropicale, entouré de faux rochers et de cours d'eau. Voilà comment nous sommes mis dans l'ambiance de ce voyage autour de la planète, avant de pénétrer dans une grotte qui débouchera sur le début du zoo à proprement parler.

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La grotte débouche sur une petite place de style européen, avec une boutique et de grandes vitres permettant d'observer le premier enclos, celui des magots. Les singes disposent d'un vaste espace naturel, essentiellement ouvert que l'on reverra à plusieurs reprises. Ils sont relativement récents au parc, leur enclos étant auparavant occupé par les lynx.

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Vous l'aurez compris, nous commençons par la zone européenne, dénommée "Taïga" même si elle englobe la faune de tout notre continent. Le sentier part sur la droite et nous entraîne vers la boucle de la "vallée des loups" qui commence par un bâtiment en longueur.

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Celui-ci nous conduit à gauche vers une première volière pénétrable, en cul-de-sac. Elle a étrangement une thématique australienne, sur l'angle des espèces domestiques exotiques et envahissantes. On y trouve surtout des perruches ondulées, des callopsites, des diamants mandarins, des bernaches à crinière et des vanneaux soldats.

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La volière suivante, qui poursuit le chemin, est bien plus volumineuse. Mais la collection est tout autant mélangée : on y trouve des perruches souris et perruches à collier, des aras de plusieurs espèces, des canard carolins et mandarins, des ibis sacrés et falcinelles...

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La sortie de cette volière se fait par un promontoire en briques. Il domine, par le biais de vitres, un enclos naturel tout en longueur et profondeur. On a ainsi le premier point de vue sur le territoire des loups gris.

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En face, un enclos plus petit mais aussi très naturel voit cohabiter des ratons laveurs et des moufettes, pas très courantes en parc zoologique. Je pense même que je voyais l'espèce pour la première fois.

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Le chemin plonge ensuite sous terre par le biais d'un tunnel en palissades de bois. C'est ainsi que l'on longe le territoire des loups et que l'on peut à plusieurs reprises contempler leur espace à travers des vitres, souvent au niveau des animaux.

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Le chemin remonte et nous nous trouvons sous une volière car le filet recouvre le passage. Ici vivent des cigognes noires, des corbeaux et des hiboux grands-ducs. Un observatoire en forme de clocher permet de se rapprocher des oiseaux.

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Le sentier monte et nous fait passer sur le toit de la grotte des débuts. Puis, il retourne dans la forêt. Un observatoire permet d'observer le bois dédié à une passionnante espèce, les gloutons. Ceux-ci se situent en contrebas, mais leur enclos bombé les met quasiment à notre niveau. Ils ont à disposition un magnifique territoire forestier.

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Le paysage s'ouvre ensuite, devient moins forestier. Des supports pédagogiques présentent les espèces européennes de l'ère glaciaire, à renforts de reconstitutions de mammouths ou de rhinocéros laineux. D'autres panneaux présentent les peuplements humains du Grand Nord et leurs cultures.

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Deux grands enclos à herbivores se trouvent de part et d'autre du sentier. Entre les territoires, que l'on domine et qui s'achèvent en fossé sec, et le parcours du visiteur, beaucoup de rochers et de cailloux sont disséminés pour nous plonger dans une ambiance arctique. A gauche, on peut admirer le territoire d'une famille de rennes. Ils cohabitent avec des bernaches à cou roux. Un point de restauration surplombe l'enclos.

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A droite, la prairie vallonnée accueille des boeufs musqués, animaux toujours impressionnants et peu courants en parc zoologique.

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Longer l'enclos des boeufs musqués nous entraine vers un nouveau point de vue sur les gloutons. Outre un autre observatoire, il y a ici des vitres donnant sur la mare des mustélidés. J'ai trouvé l'idée pertinente, car le glouton grimpe et saute bien, mais la présence de l'eau (par simple poussée d'Archimède) permet d'avoir des vitres beaucoup moins hautes, car l'animal aura plus de difficulté à bondir pendant qu'il barbote.

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Sous l'observatoire des gloutons se trouve une petite salle couverte, baptisée "Aquarium". Elle est assez simple et permet d'un côté de découvrir quelques espèces de poissons européens, de l'autre de voir un terrarium à salamandres tachetées.

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Quittant les gloutons, le chemin serpente alors entre des enclos aux hautes parois vitrées et grillagées, mais recouvertes et camouflées par des plantes grimpantes. L'ambiance est agréable et doit être encore plus séduisante au printemps.

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Tout cela nous mène à un observatoire qui nous permet de dominer la zone. Nous retrouvons le fameux enclos des magots du début. Et l'on se rend bien compte désormais de la superficie disponible pour les macaques et de la qualité de leur environnement.

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De l'autre côté, il s'agit d'un complexe d'enclos à lynx boréaux. Là encore, l'environnement est très naturel : quelques arbres, beaucoup de buissons, de l'herbe, des rochers, du vallonnement... Et l'on ne perçoit pas vraiment le nombre d'enclos. Je pense qu'il y a trois espaces différents au moins, et j'ai dû voir un total de huit à neuf lynx évoluer dans cet ensemble. Pour vous donner une idée, on distingue un lynx sur chacune des photos suivantes :

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Entre l'un des enclos à lynx et le chemin, un point d'eau entourant une butte est le lieu de vie des castors. D'après zootierlist, il s'agit ici de castors canadiens. Une hutte, qui donne un autre point de vue sur les lynx, permet aussi de voir leur tanière mais j'ai eu la chance de bien les observer actifs, à deux moments différents de la journée.

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Nous arrivons alors à une croisée de chemins, derrière l'enclos des magots. En poursuivant tout droit, nous faisons une boucle nous permettant de découvrir l'une des plus récentes nouveautés du GaiaZoo. Bâtie (si j'ai bien compris) à l'emplacement d'un ancien enclos à loups, il s'agit de la grande volière européenne. Son titre est évocateur : "de Gibraltar à Gobi". Nos premiers pas nous font longer un éboulis rocheux entouré d'arbres morts, ambiance propice à la présence des vautours fauves et moines...

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... Puis, en contournant ce monticule, on découvre un étang bordé d'arbres avec une avifaune plus aquatique. Je n'ai pas la liste de toutes les espèces, mais on y voit des avocettes élégantes, des grues demoiselles, des fuligules nyrocas, des canards souchets, des ibis chauves et falcinelles, des faucons crécerelles, un vautour percnoptère...
Le tout est relié à un bâtiment qui se laisse deviner en fond.
Dans notre dos, les vautours sur leur colline sont toujours visibles.

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Normalement, à la sortie de cette volière, "Taïga" se poursuit par une partie plus eurasienne. Mais lors de mon passage, la nouveauté "Limburghuis", installation couverte longée d'enclos extérieurs, ayant pour but de mettre en valeur la faune locale, était en construction et le chemin était condamné. Privé d'accès sur les enclos des loutres d'Europe, des visons ou encore des pandas roux, je n'ai pu que voir de loin la plaine des chameaux et chevaux de Przewalski.

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C'est donc ainsi que se termine la zone Taïga, dédiée à la faune paléarctique et principalement européenne. Mais l'immersion sur notre continent n'est pas finie. Nous arrivons alors au coeur du GaiaZoo, la place centrale où tous les chemins mènent, d'où toutes les zones convergent. gaia est en effet aménagé façon "trèfle à quatre feuilles", chaque zone étant une boucle commençant et s'achevant à ce centre.
C'est ici que se trouve la ferme pédagogique. On peut y observer dans divers enclos les animaux représentatifs des fermes locales, avec évidemment une pédagogie axée sur la domestication : vaches, chèvres, ânes, lapins, cochons...

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Et cette zone donne accès au fameux "Dino Dôme", cette immense salle de jeux couverte sur le thème des dinosaures. Pour nous Français, c'est peut-être une installation étonnante pour un parc zoologique. Mais je peux garantir que les enfants adorent et semblent pouvoir y rester des heures. Moi-même, en faisant le tour de ces immenses filets, ponts suspendus qui passent à côté du diplodocus ou du tyrannosaure, tunnels, souterrains, parcours sur l'eau, je me suis pris à penser que si j'avais 10 ans, j'adorerais passer des après-midi entières ici. J'imagine les anniversaires qui doivent s'organiser, avec visite du zoo puis détente dans le Dôme. Un jour de pluie comme celui de ma visite, cet élément se justifie pleinement. Je me suis pris à penser qu'une aire de jeux couverte dans un grand Rocher à Vincennes, ou dans un autre zoo très urbain, serait certainement très attractive..

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raphaël
 
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar raphaël » Samedi 20 Octobre 2018 13:55

Après le Dino Dôme et la ferme se trouve le restaurant principal du Gaiazoo.
Il marque l'entrée vers une autre zone : Savanna.
Comme son nom l'indique, celle-ci est dédiée à la savane africaine. Depuis la terrasse même du restaurant si le temps s'y prête, on peut avoir un premier point de vue sur l'enclos des girafes, des autruches, des grands koudous, des springboks et des damalisques à front blanc.

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Après avoir traversé la maison de nuit des girafes, où l'on se trouve à hauteur de leur tête, nous continuons à surplomber les espaces africains. L'enclos des girafes à gauche. A droite, un autre parc, plus petit, abrite les rhinocéros blancs et les zèbres.

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Des petites espèces ont trouvé leur place entre girafes et zèbres, dans des enclos installés dans le faux rocher. Une petite famille de suricates voisine avec des damans des rochers qui eux, ont un territoire couvert par un filet.

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Le chemin continue de longer les enclos des grands herbivores. La savane des girafes est tout en longueur, mais l'espace des rhinos est plus restreint.

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Un observatoire donnant sur les rhinocéros permet de découvrir les débuts d'un enclos mi-forestier mi-ouvert. Je n'ai dans un premier temps pas vu les animaux, mais en rejoignant un point de vue vitré au niveau de l'enclos, je peux admirer la meute des lycaons, très active, qui profite ici d'un vaste territoire.

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J'ai moins de chances pour le carnivore suivant : dans leur grand enclos semi-ouvert, où est installée une tyrolienne pour recréer une chasse, les guépards sont restés invisibles.

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La savane des girafes continue d'être observable.

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Il ne nous reste plus qu'à voir le roi de la savane : une famille de lions vit dans un enclos semi-ouvert, que l'on peut contempler derrière des vitres ou depuis des promontoires.

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En face, un enclos sableux tout en longueur accueille un autre groupe de suricates en cohabitation avec des porcs-épics.

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C'est ainsi que se termine Savanna.
Et le sentier nous conduit donc de retour au niveau du restaurant et de la ferme.
Il est temps d'attaquer la dernière et la plus grande zone du parc : "Rainforest".
Consacrée comme son nom l'indique à la forêt tropicale, cette partie peut en fait être scindée en deux, entre une première thématique africaine suivie d'un secteur amazonien.

Le premier territoire de la zone est le lieu de vie des hippopotames nains.
On sent qu'il s'agit d'un enclos dont la conception a été réfléchie et qui ne doit rien au hasard du site naturel. Il y a en fait deux parc pour isoler mâle et femelle. Les animaux évoluent sur une prairie entourée de parois en faux rocher, qui sont elles plantées de végétation. Les visiteurs observent les animaux derrière le bras d'eau où les hippopotames peuvent évoluer. Lors de ma visite, un jeune individu vivait avec sa mère.

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Une nouvelle petite volière reliée à une maison, estampillée "nouveauté 2018" accueille quelques oiseaux africains : huppes fasciées, canards à bosses et tisserins.

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Plus loin, un enclos très broussailleux et naturel accueille des otocyons. Probablement le meilleur espace que j'ai pu voir pour cette espèce.
Le chemin est ici un cul-de-sac qui termine sur quelques gradins, zone de l'animation nourrissage des gorilles. Nous sommes en effet face à leur île.

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Il faut revenir sur ses pas, retrouver l'enclos des hippos nains et le dépasser pour poursuivre la visite. Devant nous, sur une parcelle herbeuse plantée de quelques arbres, les magnifiques bongos peuvent être contemplés.

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Juste en face, un discret enclos couvert d'un filet accueille des mangoustes brunes.

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Derrière des palissades, on peut observer un pré enclos pour des potamochères.

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L'île des gorilles, qu'ils partagent avec des mangabeys noirs, a été visible à plusieurs endroits dans ce secteur. Elle est vallonnée, pourvue de végétation et les différents points de vue laissent planer le mystère quand à sa superficie, difficile à estimer.
Mais nous voici à l'emplacement central, celui de la maison des gorilles. Ici, le visiteur se trouve sur une sorte de terrasse couverte, abritée mais pas à l'intérieur d'un bâtiment. Il peut voir les loges des grands singes derrière de grandes baies vitrées, ainsi que le tunnel permettant aux primates de rejoindre leur espace extérieur.

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Toujours depuis cet observatoire couvert, l'on peut voir l'enclos principal des potamochères, séparé du public par un filet et un fil électrique. Les suidés ont accès à une pelouse aux arbres protégés, et à un grand plan d'eau qui fait la frontière de leur enclos, des fils électriques étant positionnés à fleur d'eau.

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C'est par cette maison des gorilles que s'achève la partie "Congo" de la zone Rainforest. Nous voici désormais sur la partie sud-américaine, qui commence très bien puisqu'un large sas aux hautes parois permet d'accéder à un vaste territoire d'immersion forestier. Ici, les saïmiris à tête noire sont rois, mais on peut aussi y admirer les magnifiques hurleurs roux, nouvelle espèce de primate au zoo et nouvelle à mes yeux. Encore plus étonnant, des nandous de Darwin se baladent librement sur tout l'espace.

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Au sein de ce sous-bois, un enclos délimité par un grillage métallique sert de lieu de vie à des pécaris à lèvres blanches. J'ai bien aimé le système de troncs morts plantés en piquets pour protéger les troncs des arbres vivants, le rendu est naturel.

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Au sortir de ce territoire, une volière discrète riche en végétation accueille des cariamas.

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Nous repassons sous un espace couvert, donnant visibilité aux loges de nuit des primates sud-américains dont nous sommes sur le point de découvrir les îles.

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Nous sommes sur une passerelle en bois au dessus de l'eau. Différentes îles se font face. A notre droite, un espace ouvert, pauvre en végétation et surtout aménagé de cordes et de troncs morts, accueille les très menacés capucins à poitrine jaune.

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Comme vous l'avez remarqué, les capucins cohabitent avec des capybaras. Mais ces derniers, bons nageurs, ont même la possibilité d'emprunter le bras d'eau pour longer toute la zone. Cela dit, des petites barrières les empêchent d'accéder à certaines îles pour ne pas y dégrader la dense végétation. C'est le cas de celle des atèles à face rouge qui cohabitent, d'après les panneaux, avec des ouistitis de Geoffroy.

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Longer l'île des capucins et capybaras nous fait gagner un autre abri couvert. A ce niveau-là, l'on peut voir l'enclos extérieur et intérieur consacré au tamanoir et aux agoutis d'Azara. Je n'ai vu qu'un fourmilier, très occupé à se nourrir à l'intérieur. Il m'a d'ailleurs offert une belle séance de bipédie ! Les agoutis cohabitent sans souci avec le xénarthre et cela leur fait un très bel espace de vie.

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Une île similaire à celle des capucins, et accessible en partie aux capybaras, accueille des lagotriches.

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Il est temps de pénétrer dans la volière de la Puna. Cette vaste volière très en longueur est accessible via un chemin d'abord au niveau du sol, qui monte pour s'achever en passerelle surplombant l'espace. Forestière et pourvue d'un bassin, la volière accueille notamment des ibis rouges, des caurales soleil, des spatules roses, des pilets des Bahamas mais aussi des ortalides du Chaco.

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Dans le virage de la passerelle, on surplombe l'enclos des tamanoirs et agoutis. On comprend alors que l'enclos est en fait inclus dans la volière, et accessible aux oiseaux.

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Au sortir de cette grande volière, nous sommes toujours en hauteur et dominons un enclos forestier où vivent des tamarins lions dorés, des sakis à face blanche et des ouistitis (de mémoire à pinceaux blancs). C'est un joli enclos entouré de palissades, donnant une forte proximité avec les petits singes.

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Dans cet endroit qui est le fond du parc, à quelques mètres de la zone Taïga et de l'enclos des rennes, se trouve une série de petites volières, très peu mises en valeur, où l'on trouve des petits psittacidés, notamment des perruches soleil.

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Le chemin redescend et nous conduit à la maison des tapirs. Lors de ma visite, les loges des herbivores étaient obstruées et l'on ne pouvait pas voir leur espace intérieur. Mais en plus d'être la maison des gros mammifères, ce bâtiment inclut quelques terrariums où l'on peut voir des tarentules, plusieurs espèces de grenouilles ainsi qu'une colonie de fourmis coupeuses de feuilles. En face, on y voit un vaste et joli aquaterrarium à anacondas.

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J'aime bien cette idée d'ajouter à une loge de nuit de mammifère des petits espaces de présentation pour de la microfaune. Cela donne une plus-value au bâtiment. Je verrai bien cela dans des zoos de petite à moyenne taille, afin d'ouvrir la collection à des animaux peu souvent présentés et qui pourtant ne sont pas dénués d'intérêt.

Dehors, nous pouvons donc voir les tapirs dans leur enclos forestier, mais d'assez loin. En effet, entre le parc des animaux et nous, il y a un large bassin, qui lui-même se déverse dans un plus petit bassin où vivent des ragondins.

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Il ne nous reste plus qu'à découvrir un dernier enclos, très naturel et de grande qualité. Une parcelle de forêt débouchant sur un marécage est le lieu de vie des chiens des buissons. La séparation avec le visiteur se fait par une basse barrière. Leur loge de nuit est également visible.

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Ce dernier enclos de la zone Guyane nous ramène au point central, la ferme du Gaiazoo. Il est donc toujours possible, ce que j'ai fait, de repartir vers une autre boucle et revoir, au choix, la Taïga, Savanna ou Rainforest. Sinon, un chemin parallèle à celui du début, sous les arbres de la forêt, nous conduit à la sortie et au parking.

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Les réseaux sociaux avaient bien fait leur travail : avec son choix d'espèces et ses zones thématiques, Gaiazoo était l'un des parcs européens qui me tentait le plus.
Malgré des conditions météorologiques peu propices, j'ai été réellement conquis par cet établissement néerlandais, qui rentre parmi mes zoos favoris sur le continent. La course à la collection n'est pas au programme ici, laissant place à une volonté d'immersion, de nature, de végétation et de grands espaces.
"Taïga" notamment est une grande réussite qui conforte l'idée que la faune paléarctique ou holarctique, présentée dans de bonnes conditions, peut être passionnante. Les territoires des magots, des lynx, des gloutons, des loups ou encore des rennes et boeufs musqués sont de grande qualité et très esthétiques. La volière des vautours est elle aussi un réel succès, bien qu'elle ne soit pas spécialement étendue.
J'ai également beaucoup apprécié toute la partie tropicale sud-américaine, de la forêt des saïmiris et hurleurs aux marécages des chiens des buissons. Même en septembre, la végétation dans et autour des enclos est à même de nous plonger dans une atmosphère humide et amazonienne.
Savanna est clairement la partie la moins immersive, la présence d'arbres rend difficile la projection dans un paysage africain et le choix de faux rocher rouge fait un peu daté. Cela dit, à part les rhinocéros qui mériteraient plus grand, les espaces sont là aussi vastes, pour les ongulés comme pour les grands carnivores.
J'ai trouvé originales certaines cohabitations comme les capucins avec les capybaras, ou les agoutis avec les fourmiliers. Il y aurait peut-être d'autres pistes à creuser pour les bongos, hippos nains ou tapirs terrestres et ainsi proposer des enclos un peu moins standards.

Mais de manière générale, Gaia qui est un très jeune parc sait déjà s'améliorer et se réinventer. En moins de 15 ans, les loups, les lynx ont déjà eu de nouveaux enclos, des espèces sont arrivées (magots, tisserins, vautours, singes hurleurs, pécaris, otocyons) et la nouvelle zone Limburguis montre la volonté de mettre toujours en valeur la faune locale, y compris la microfaune, reptiles, amphibiens ou petits rongeurs. Je ne connais pas les possibilités d'extension de Gaiazoo, mais nul doute qu'en repensant certains espaces existants, on peut encore assister à d'intéressantes nouvelles réalisations.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
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Re: Beekse Bergen - GaiaZoo, Pays-Bas, sept 2018

Messagepar furylion » Samedi 20 Octobre 2018 14:00

Ce compte-rendu s'annonce aussi passionnant que l'autre !
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