Pougny (Ain) : il aurait vu une ourse dans le département...
Un passager du train Paris-Lausanne affirme avoir aperçu une ourse et son petit mercredi 30 janvier 2019 après-midi sur les bords du Rhône, non loin de la commune de Pougny, située dans le Pays de Gex.
Est-ce l’histoire de “ l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’our s” ou le plus gros carnivore d’Europe s’est-il réellement installé dans les contrées aindinoises ? Pour Benjamin Verlière, le doute ne semble pourtant pas permis. Venu passer quelques jours en vacances en Suisse pour faire du snowboard du côté de Verbier, cet homme originaire de la région parisienne a assisté à une scène plus qu’insolite en ce mercredi 30 janvier.
Alors qu’il ne lui reste que 45 minutes de voyage à effectuer à bord de son TGV Lyria 9773, ce dernier aperçoit, quelques dizaines de mètre en contrebas, une silhouette qu’il n’est pas près d’oublier. « Au début je me suis demandé si je n’étais pas en train de délirer, et j’ai décidé d’aller en parler aux passagers qui étaient juste devant moi. Ils étaient justement en train de discuter, l’air hébété, de ce que je venais à l’instant de voir. »
« J’ai longtemps vécu aux États-Unis, je sais à quoi ressemble un ours ! »
Cette vision, c’est celle d’une ourse brun adulte, accompagnée de son petit, en passe de traverser le Rhône. La scène se serait déroulée vers 15 h 30 à proximité du marais de l’Etournel, situé sur la commune de Pougny, à quelques mètres de la frontière entre l’Ain et la Haute-Savoie. Un site classé espace naturel sensible (ENS) depuis janvier 2015.
Réintroduit à la fin des années 1990 dans les Pyrénnées, le plantigrade n’est plus présent dans les Alpes, et a fortiori dans le Jura, depuis plus d’un siècle. L’un des derniers ayant été tué près d’Orcières, en 1895. Par ailleurs, aucune présence d’ours en captivité n’est à signaler à moins de 100 kilomètres à la ronde. Le zoo de Servion en Suisse et le parc de la Tête d’or à Lyon sont les deux sites les plus proches où l’on peut les apercevoir. La probabilité d’un ours qui se serait échappé semble donc là encore peu probable.
Autant d’éléments qui poussent Jean-Louis Duriez, le maire de Pougny, à mettre en avant la thèse de la méprise. « J’ai pu en discuter avec le président de la chasse, qui m’a indiqué qu’il est possible de confondre avec un sanglier, notamment l’hiver car ils ont des oreilles plus arrondies et plus touffues. Sur cette zone il y a beaucoup de passage de gibier, et lorsque l’on passe en train, on peut faire ce type d’erreur. » Un argument irrecevable pour Benjamin Verlière, sur de son fait. « J’ai fait mes études au Canada, j’ai travaillé aux États-Unis, donc j’ai eu l’occasion de voir des ours dans leur habitat naturel. Je sais à quoi ils ressemblent, et c’était vraiment la même démarche. »
Le mystère reste entier
Contacté, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) n’a fait état d’aucun signalement en ce sens récemment, et s’est montré « particulièrement sceptique » quant à la véracité de ce témoignage.
Un appel à témoins a par ailleurs été lancé sur les réseaux sociaux pour tenter d’en savoir plus sur cette mystérieuse apparition. En vain. Alors affabulation ou témoignage authentique ? Impossible d’en savoir plus pour le moment. Affaire à suivre.
Source : Le Dauphiné libéré.