Val-d’Oise : les pompiers viennent le secourir, ils découvrent un zoo chez lui
Un artiste peintre de Villiers-le-Bel aimait les animaux au point de garder dans son appartement une cinquantaine de NAC (nouveaux animaux de compagnie), dont des poissons exotiques, des lézards et des reptiles.
Ce n'était plus tout à fait un appartement. Le F4 de l'allée des Bleuets, à Villiers-le-Bel, était presque devenu un zoo. Chez le couple de la Cerisaie, les pompiers et les policiers ont découvert, à l'occasion d'une intervention pour porter secours au locataire, une cinquantaine d'animaux hébergé dans l'appartement. Des NAC, les nouveaux animaux de compagnie, dont certains pourraient avoir été détenus irrégulièrement.
L'affaire trouve son origine mardi 21 janvier 2020 au matin, dans l'appel aux pompiers de la conjointe du résidant. Il est autour de 9 heures et les secours se déplacent dans la Cerisaie alors que Vladimir, un homme de 69 ans, se trouve en détresse respiratoire. La victime se voit prodiguer les premiers soins sur place, avant d'être transportée en urgence relative à l'hôpital de Gonesse.
Les animaux les plus dangereux déjà placés
Les pompiers ont découvert un étrange appartement, se retrouvant confronté à la présence d'une cinquantaine d'animaux répartis dans des aquariums posés un peu partout, des cages ou des vivariums dans les chambres…
Il y a des lézards, dont un mesure autour d'un mètre — peut-être s'agit-il un varan —, des serpents, des oiseaux, des insectes mais aussi des poissons exotiques. Les pompiers ont alors alerté à leur tour le commissariat de Sarcelles et les services de la préfecture.
Un expert risque animalier et le vétérinaire du Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis) se sont rendus également sur place dans le but d'identifier les animaux, a précisé ce jeudi la préfecture du Val-d'Oise.
Pour la récupération des NAC et leur éventuel placement, la direction départementale de la protection des populations (DDPP) a informé l'Office français de la biodiversité, qui a pris en charge le dossier. « Une partie des animaux, les plus dangereux, ont d'ores et déjà été placés », précise la préfecture. Tous devraient l'être à terme.
L'homme risque jusqu'à 6 mois de prison
Sur le plan judiciaire, une procédure a été ouverte pour la détention d'espèces protégées, ce que l'enquête doit désormais établir, en particulier en identifiant avec certitude les animaux. La détention d'espèces protégées, menacées, dangereuses, fragiles en captivité ou pouvant porter atteinte à l'environnement, sans être titulaire des autorisations requises, constitue une infraction au code de l'environnement. La sanction peut atteindre six mois d'emprisonnement et 9.000 € d'amende.
Cela fait environ dix ans que le couple réside à la Cerisaie sans avoir jamais fait parler de lui. « Ce sont des gens qui aiment les animaux », confie un voisin, qui a pu constater la présence des aquariums « un peu partout dans l'appartement, les cages dans les chambres » et la présence des nombreux animaux, dont « le lézard long d'un petit mètre ».
« Cela se savait dans l'immeuble, reprend-il. Certains habitants avaient peur que des animaux parviennent à s'échapper. Mais je ne pense pas qu'il y avait des animaux dangereux… »
On dirait un téju sur la photo, non ?