jean-marc a écrit:Bonjour
Quand on voit comment les chapiteaux de cirques se remplissent dans les zones populaires et comment le public montre une déception réelle quand il n'y a pas de fauves présentés, il y a selon moi , sans porter de jugement , des questions à se poser. Toute société évolue, mais cette évolution est-elle le reflet d'une majorité réelle , ou le fait d'une minorité très active que la majorité silencieuse laisse faire ?
Je ne suis pas certains que la majorité du public , certes pas forcément consciente des conditions de vie des animaux dans certains cirques, soit fondamentalement opposée aux présentations d'animaux sauvages.... Il y a effectivement des sondages mais il faudrait savoir vraiment comment ils ont été fait et quelles questions ont été posées pour évaluer leur validité... On peut faire tout dire aux chiffres , et surtout n'importe quoi...
Il ne faut pas non plus oublier le rôle des médias qui font la pluie et le beau temps en fonction de leur façon de traiter l'actualité de façon souvent très partiale.
Mais bon je m'éloignes du sujet....
Tout est dit, Bravo Jean-Marc pour cette fine analyse !!
Les grands cirques doivent aller dans les villes pour avoir assez de spectateurs, or, ils sont de plus en plus chassés par la vindicte populaire et les édiles prêt à tout pour garder leurs sièges.
On a Pinder qui après la liquidation,a choisi de faire un spectacle de kermesse nullissime place de Reuilly, un fiasco, mais c'est pas grave, Hidalgo fait cadeau de la place tant qu'il n'y a pas de gros matous.
Pour parler de la liquidation, la gouvernance "à la papa" de Gilbert Edelstein aura eu raison de son entreprise. Ses enfants n'ont eu aucune possibilité de faire évoluer la chose, le confort du public, diversifier les numéros... Il ne voulait rien entendre, du coup, Sophie, excellente directrice artistique, qui aurait pu faire tellement de belles choses, à décidé de quitter le navire, las de se battre avec son père.
Gruss, Medrano, Bouglione ont choisi l'estampille "sans animaux sauvages" mais il faut l'avouer, c'est pas un carton... Mais les couts sont moindres...
Les cirques de familles, eux, peuvent se permettre les périphéries et donc pour la plupart continu les animaux sauvages. Et n'en déplaise ça marche vraiment bien. Après un net recul de fréquentations ces dernières années. Depuis 2 ans, ça remonte, comme s'il y avait un esprit de rébellion, et que le public ne veux plus se faire manipuler par les associations animalistes, qui après les cirques, s'attaqueront aux autres sites de captivité... Et surtout à nos modes d'alimentation, et tout simplement,nos modes de vies.
Un autre paramètre à prendre compte, c'est l'explosion des festivals de Cirques, chaque ville en veut un. Il y a 10 ans a part les géants, il n'y en avait quasiment pas. Aujourd'hui, on en est noyé. Ils ont des prix alléchants, les habitants de la ville ont des promos, les bénéficiaires du CCAS sont invités...
Cela a vraiment fait beaucoup de mal à la profession !