Préambule
Pour tout passionné de zoos, découvrir de nouveaux parcs est toujours un événement. On y voit de nouvelles espèces, des enclos incroyables, parfois horribles, on y rencontre de nouvelles personnes… Mais je dirais que la découverte d’un zoo, c’est avant tout une aventure. On débarque dans un lieu que nos pieds n’avaient jamais foulé, nos yeux s’émerveillent devant certains animaux leur étant encore inconnus, nos jambes se surprennent à avancer toutes seules, boostées par l’ardente envie de découvrir.
Ce sentiment de découverte s’était gentiment enfoui au fond de moi, principalement à cause de la crise planétaire du COVID-19, ayant compromis de nombreuses idées de voyages. Mis à part une visite à Sainte-Croix fin 2020, qui m’avait plu mais pas émerveillé, mes dernières découvertes remontaient au-delà du confinement. Depuis plusieurs mois, j’étais de plus en plus tenté de découvrir des zoos à l’Est, étant bien plus habitué à ceux de l’Ouest. Dans les 5 zoos européens que je me réjouissais le plus de visiter, 2 se trouvaient là où je voulais aller. A partir de là, il ne manquait plus qu’à avoir l’accord de ma famille, avec qui nous cherchions des destinations pour les vacances d'été, qui a directement été tentée de découvrir cette région de l’Europe. Nous avons directement pris la décision de partir en train, la solution la plus écologique, la moins coûteuse et sûrement la plus agréable !
Restait ensuite l’itinéraire. Nous avons d’abord défini les villes principales, qui ont été sélectionnées assez facilement : Vienne, Prague et Berlin. Sur cette base, une visite était obligatoire à mes yeux : Prague. Reste ensuite Vienne, taille correcte, facilement combinable avec la visite du château de Schönbrunn, et Berlin, 2 énormes institutions, demandant probablement 2 jours de visite chacune. Le Zoo et le Tierpark sont malheureusement passés à la trappe, étant donné le temps trop restreint dans la capitale allemande pour profiter correctement des deux… J'ai en revanche opté pour la visite de Schönbrunn, mais je sais d’avance que je ne pourrai avoir qu’une demi-journée au zoo. Ensuite, étant donné sa courte distance de Prague, nous avons fixé une journée pour Plzen, et dans mon cas, le zoo, où, grâce à un simple mail envoyé, je pourrai visiter les coulisses. Entre Prague et Berlin se trouvait un zoo qui faisait partie de mon top 5 des parcs à visiter : Leipzig.
Me voici enfin rentré, après 10 jours de périple et plus de 2000 km parcourus en train. Voilà les quatre zoos que j’ai visités, ici dans l’ordre : le zoo de Schönbrunn, le Zoo de Prague, le zoo de Plzen et le zoo de Leipzig. A tout cela, vient également s’ajouter Zürich, un zoo que je connais très bien, et que j’ai visité hier, juste après l’arrivée du train de nuit en provenance de Berlin, en territoire zurichois.
A l’heure où j’écris ce préambule, il me reste environ 15 000 photos à trier. Je viens de rentrer et je ne sais pas combien de temps cela me prendra, mais je vous remercie d’avance pour votre patience, si certains comptes-rendus mettent du temps à arriver. En parlant de comptes-rendus, ils seront principalement constitués de photos d’animaux, mais également de quelques clichés d’enclos (malheureusement, pas autant que pour un CR complet, je n’ai pas pensé non plus à sortir mon téléphone à chaque fois pour prendre en photo les enclos…). J’essaierai aussi de donner mon avis sur chaque parc, ce qui m’a plu, ce que j’ai moins aimé, et au final, si possible, faire un petit classement !
Le premier compte-rendu devrait arriver dans la semaine, et sera donc celui du zoo de Schönbrunn. Si vous avez des remarques ou des questions au préalable, j'y réponds volontiers !
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Découvertes dans l'Est
9 messages
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- AnimauxEtZoos
- Messages: 455
- Enregistré le: Dimanche 04 Septembre 2016 13:36
Re: Découvertes dans l'Est
Hâte de voir ces images !
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
- Messages: 7204
- Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
- Localisation: gironde
Re: Découvertes dans l'Est
En tout cas, j'aime beaucoup la manière fluide et agréable dont est écrit ce préambule. Ça me donne encore plus envie de lire ces futurs compte-rendus !
Merci de prendre le temps de nous partager vos visites dans ces grandes institutions zoologiques. J'ai hâte de voir tout ça !
Merci de prendre le temps de nous partager vos visites dans ces grandes institutions zoologiques. J'ai hâte de voir tout ça !
- ZooMatt
- Messages: 70
- Enregistré le: Lundi 26 Février 2018 20:20
Re: Découvertes dans l'Est
Tiergarten Schönbrunn
J’avoue que sur les 4 visites prévues, c’était celle pour laquelle j’avais le moins d’intérêt. Peut-être que j’avais moins d’attente, étant donné son titre de plus vieux zoo du monde. Un souvenir me revenait sans cesse à la tête : ma visite de la Ménagerie du Jardin des Plantes, cadet de Schönbrunn d’une quarantaine d’années. Je n’en ai pas gardé un bon souvenir, beaucoup trop d’installations étaient totalement dépassées, le manque de place se faisait beaucoup ressentir, une impression que son âge lui fait fortement défaut.
Le zoo de Schönbrunn fait partie des jardins du château, on y arrive en se promenant dans de très belles allées végétalisées, mais toujours très soignées.
L’entrée accueille les visiteurs à travers un grand portail d’époque, rappelant immédiatement qu’il s’agit ici du plus vieux zoo du monde.
Ce rappel se fait également avec la vue directe sur le sublime Kaiserpavillon, bâti en 1759 et abritant désormais un café. La contemplation de cette bâtisse se fait courte, étant donné que juste à gauche de l’entrée, se trouve le premier enclos des stars des lieux, les pandas géants. Il est très densément végétalisé, chose que j’ai appréciée après avoir vu, il y a 6 ans, les enclos bien plus artificiels de Beauval. La proximité avec l’animal est assez impressionnante.
Kaiserpavillon
Premier enclos des pandas géants
En face, se trouve une vieille bâtisse, reconvertie en maison australienne, où vivent des koalas du Queensland. Les enclos intérieurs sont simples, agrémentés de quelques structures permettant aux animaux de vivre en hauteur.
Enclos intérieur des koalas
Koala du Queensland
A la sortie du bâtiment se trouve un enclos pour wallabys de Bennett, où une petite partie est clôturée et aménagée de sorte à servir d’espace extérieur pour les koalas.
Enclos des wallabys et des koalas
En longeant cet enclos, on découvre les enclos intérieurs des pandas, bien moins thématisés et visuels qu'à Beauval, mais de tailles convenables.
Loge intérieur des pandas géants
Une maison, dans le même style que celles déjà vues, porte la curieuse appellation de “Rattenhaus”. A l’intérieur, trois petites loges vitrées, en cycle nocturne, hébergent respectivement des rats domestiques, des rats géants de Gambie (malheureusement restés invisibles) et des rats des nuages. Je donnerai mon avis sur les présentations en cylce nocturne lors du compte-rendu de Plzen.
Espace des rats des nuages
A la sortie, un enclos tout en longueur est le lieu de vie du deuxième panda géant. J’ai trouvé le complexe de ces ursidés agréable, je n’ai pas eu l’impression qu’on me présentait un bien commercial, comme c’est le cas à certains endroits. Malgré tout, l’espace semble restreint pour des animaux de cette taille.
Second enclos des pandas géants
Panda géant
Grenouille verte dans l'enclos des pandas géants
L’enclos peut être longé, donnant encore une fois sur le Kaiserpavillon, mais, comme on dit, gardons le meilleur pour la fin ! A gauche des pandas, une maison, très semblable architecturalement à celle des pandas, peut être traversée. Elle est aménagée de façon à servir d’espace intérieur pour des hippopotames amphibies. Des roussettes d’Egypte occupent l’espace aérien.
Maison des hippopotames amphibies
Une fois l’extérieur retrouvé, une haute volière se dresse, à l’ambiance désertique. Curieusement, des lions de Barbarie vivent ici, malgré l’espace très restreint. Elle est tout de même bien pensée, et aménagée sur deux niveaux, grâce à des faux rochers, permettant aux félins d’occuper plus d’espace.
Volière des lions de Barbarie
Vue sur le château de Schönbrunn depuis la volière des lions
En longeant la volière, un espace beaucoup moins glorieux se dévoile : une longue cage de barreaux, datant de l’époque. Un tigre de Sibérie s’y trouvait. Heureusement, cet espace ne sert qu’à agrandir la surface disponible. Une grande volière se trouve de l’autre côté du mur, accessible via un trou dans le mur.
Palissade servant de clôture, mais permettant également aux tigres de voir et de sentir tout ce qu'il y a autour de leur volière
Vieille cage toujours accessible aux tigres
Tigre de Sibérie
Dans deux autres volières, bien plus petites, vivent un autre tigre de Sibérie et des panthères de l’Amour. C’est le principal problème que j’ai relevé durant mon périple européen : trop d’espèces de félins, pour peu de place. D’autant plus que, très souvent, la trop grande diversité empêche de correctement gérer correctement les animaux (trop peu d’espace, enfermés à l’intérieur…). Le chemin longe une grande plaine sud-américaine, où cohabitent fourmiliers, vigognes, capybaras, cariamas huppés et nandous. Elle fait face à la mini-ferme et la place de jeu du zoo.
Cochon d'Inde
Dans le prolongement de la pampa, un petit enclos sableux permet de découvrir un groupe de chien des prairies. Le chemin continue et mène à l’enclos des pécaris à collier. Il est assez bien aménagé (les suidés allaient notamment se coucher dans des troncs !) et également plaisant à l'œil, en raison de la jolie végétalisation de l’espace.
Chien des prairies
Enclos des pécaris à collier
Pécari à collier
Deux enclos similaires abritent ensuite des bisons des plaines et des buffles d’eau hongrois. Chacun des groupes était assez animé, en raison de jeunes animaux. Face aux buffles, dans un enclos assez classique, évoluent quelques des rennes domestiques.
Bison des plaines
Ce bout du parc se termine avec l’entrée secondaire du zoo, située juste derrière les enclos des rhinocéros indiens. Deux individus cohabitent avec des nigaults, des cervicapres et des cerfs sikas du Vietnam. Les enclos sont sableux et sans aménagement particulier, si ce n’est des zones de retrait pour les cerfs et antilopes et un bassin. A noter que des travaux avaient lieu dans le fond du complexe des rhinocéros. Leur bâtiment est accessible et contient deux loges, dotées chacune d’un grand bassin.
Plaine indienne
Bâtiment des rhinocéros
Rhinocéros indien
En rebroussant chemin, un chemin pentu permet d’observer en hauteur des tahrs de l’Himalaya, donnant aux caprins un semblant de pente rocheuse, ainsi que, légèrement plus loin, dans des volières, des percnoptères, des gypaètes barbus ainsi que des rolliers d’Europe. Quelques vivariums européens, en plein air, permettent de découvrir des salamandres tachetées ou encore des vipères péliades. Le chemin se scinde en deux : on peut accéder à la serre tropicale du zoo ou la longer, permettant de voir quelques aquariums d’eau douce à l’air libre, et d’arriver au bas de l’enclos des tahrs.
Enclos des tahrs
Tahr de l'Himalaya
Volière des percnoptères
Vautour percnoptère
La serre tropicale du zoo est principalement centrée sur l’avifaune d’Asie du Sud-Est, et abrite quelques mammifères, tels que des loutres naines et des toupayes de Bellanger. Malheureusement, ils se trouvent au niveau inférieur de la serre, qui était inaccessible lors de ma visite. La canopée me suffira pour constater que, malgré une superficie restreinte, l’immersion dans la serre est tout de même réussie !
Ambiance dans la serre
Carpophage blanc
En ressortant, un enclos, en deux parties car séparé par le chemin de visite, est le lieu de vie de coatis à nez blanc. En temps froid, ils peuvent se réchauffer dans leur espace intérieur, une sorte de petite boîte vitrée.
Enclos des coatis
De l’autre côté du chemin, deux longs enclos sont aménagés totalement différemment : dans une ambiance aride et montagneuse, des aoudads et des macaques de Barbarie cohabitent dans un très bel enclos, sûrement un des meilleurs que j’aie vu pour ces espèce (avant de voir Prague…), malgré son côté artificiel.
Enclos des aoudads et des macaques de Barbarie (une grande partie n'est pas visible sur la photo)
Le deuxième enclos est lui densément végétalisé et héberge normalement, dans de très bonnes conditions, des ours à lunettes. Malheureusement, ils ne sont plus au zoo, et quel dommage, car c’est sûrement, après Zurich, la meilleure installation que j’aie pu voir pour ces ursidés. Je me demande d'ailleurs si les coatis y ont accès en temps normal.En face de l’enclos vide, d’autres ours vivent, mais dans des conditions discutables. Deux ours blancs occupent chacun un espace en relief, aménagé en différents niveaux, avec beaucoup de substrats différents et composé de deux bassins. J’ai trouvé les espaces petits, mais est-ce que cela peut être compensé par le fait qu’ils soient magnifiquement bien aménagés ? Honnêtement, je ne pense pas, mais c’est une question qui mérite de se poser. Un bâtiment permet de voir les ours en aquavision, et un peu plus loin, le frigo des manchots royaux et des gorfous de Moseley. En plus de ne pas être une installation optimale pour ces oiseaux, je ne trouve pas non plus qu’elle soit très agréable pour les visiteurs.
Enclos (vide) des ours à lunettes
Enclos principal des ours polaires
Second enclos des ours polaires
Ours polaire
Corneille mantelée (sauvage)
1/3 du frigo des manchots
Gorfou de Moseley, une nouvelle espèce pour moi
A la sortie du bâtiment, deux enclos aménagés de bassins abritent respectivement des otaries à crinière, dont un jeune de moins d’un mois, et des manchots de Humboldt. A ce niveau, un chemin mène dans une partie forestière, où vivent des loups arctiques et des lynx européens, mais par manque de temps, je n’y suis pas allé.
Bassin des otaries
Otarie à crinière
Enclos des manchots de Humboldt
Manchot de Humboldt
La vieille singerie du zoo est un vieux bâtiment, complété de quelques volières, servant d’espace extérieur aux primates. Comme dans tout le parc, on a pas l’impression d’avoir une bâtisse du 19ème siècle, bien que son architecture d'époque soit marquée, tant elle est bien entretenue. Les conditions de vie pour les primates y sont tout à fait correctes. On y trouve une collection classique de petits singes, mis à part les rares colobes à camail, que je voyais pour la première fois et qui cohabitent étrangement avec des suricates !
Singerie
Enclos intérieur des colobes à camail
Tout en longueur, un enclos sableux, bordé d’un mur en pierres, manque malheureusement cruellement d’enrichissements et de structures d’enrichissement, permettant au groupe d’éléphants d’Afrique de s’épanouir. La surface disponible aux pachydermes me parait ridicule, surtout quand on sait qu’un groupe reproducteur vit ici ! Le manque de surface n’a même pas l’air compensé par le maintien en mouvement et en occupation des éléphants… Un minuscule bout de l’enclos a été clôturé par des barreaux et des murs. Il s’agit de la zone d’isolement de Tembo, le nouveau mâle reproducteur du zoo. Ce n’est pas le plus grand des mâles en Europe, mais il possède de magnifiques défenses. Heureusement, il était avec le groupe de quatre femelles le jour de ma visite. Au bout du long enclos sablonneux, on retrouve évidemment la maison des pachydermes. Elle me paraît également bien petite et inadaptée pour un groupe reproducteur. Je pense sérieusement que l’installation de Vienne est dépassée, ou du moins qu’elle serait bien mieux en capacité d'accueillir 2 ou 3 jeunes mâles.
Enclos extérieur des éléphants d'Afrique (à peu près la moitié de l'installation)
Bâtiment des éléphants
Tembo
Elephantes d'Afrique
L’espace se libère et l’on arrive sur une place, bordée de bâtiments et de volières, où se trouvent, au centre, deux îles. La première est l’habitat des gibbons à mains blanches. L’île est aménagée intelligemment, avec une débordement des structures sur le plan d’eau, mais manque sérieusement de hauteur, restreignant considérablement la capacité d’évolution de ces primates. La deuxième île est bien plus simple et abrite des makis cattas et des varis roux. Autour de ces îles, on peut, dans un premier temps, voir deux grandes volières, chacune pour une espèce d’ibis : des ibis chauves et des ibis rouges.
Ile des gibbons
Gibbon à mains blanches
Anatidé hybride
Ibis chauve
Ensuite, vient la très belle maison des oiseaux. Elle comprend 3 pièces. La première est la pièce tropicale, concentrée principalement sur des oiseaux sud-américains. La deuxième est une simple pièce avec quelques terrariums pour dendrobates, aménagée de quelques cordes en hauteur, permettant à des paresseux à deux doigts d’évoluer. Nous entrons ensuite dans la dernière partie de la maison, dont le thème principal est l’Afrique sèche. Les pièces à oiseaux peuvent être ouvertes, à l'aide de grandes fenêtres, lorsque l’été le permet, permettant aux animaux de jouir d’une sorte de volière extérieure, bien que faisant toujours partie de la pièce. J’ai trouvé cette maison très bien réussie, je regrette de ne pas avoir pu m’y attarder plus. La refonte d’un bâtiment d’époque est encore une fois parfaitement réussie. J'espère que Bâle arrivera au moins à faire aussi bien que Schönbrunn pour la refonte de sa célèbre maison des oiseaux. A la sortie, du côté de l’île des lémuriens, quelques volières exposent principalement des psittacidés et des oiseaux européens.
Pièce tropicale
Pièce des paresseux
Pièce aride
Zostérops alticole
Microglosse noir
Après cette sorte de place, un chemin nous emmène sous terre, avant de ressortir devant l’ORANG.erie, initialement une palmeraie, construite sous Frédéric 1er. Avant d’y rentrer, on découvre une très belle île, aménagée d’une façon à convenir aux besoins d’un groupe d’orangs-outans de Bornéo. C'est sûrement la meilleure île que j'aie vu pour ces grands singes jusqu'à présent. Les gibbons d’à côté mériteraient d’y déménager. Dans l'ORANG.erie, un café permet aux visiteurs de se ravitailler tout en observant les primates à travers une haute vitre. J’ai bien apprécié cet espace, car une grande baie vitrée sur le côté permet à la lumière d’illuminer tout l’enclos intérieur, ce qui change de beaucoup de maisons sans lumière du jour, ou seulement très peu. Cependant, je ne sais pas si une simple loge suffit à répondre aux besoins sociaux des grands singes roux, j’espère qu’il y en a d’autres non-visibles du public.
Enclos extérieur des orangs-outans
Espace intérieur des orangs-outans
Orang-outan de Bornéo
En revenant de l’autre côté, nous pouvons découvrir la maison des girafes, assez simplement aménagée, mais de bonne facture. A côté, se trouve le vivarium-aquarium du zoo. Il est très moderne et très sympa à visiter, avec plusieurs espèces intéressantes, ainsi que des terrariums originaux, comme celui des iguanes des Petites Antilles, traversé par des tubes où passent des fourmis coupe-feuille. On peut également noter la présence d’un tunnel, traversant l’aquarium des arapaïmas. Un petit enclos classique à flamants roses des Caraïbes conclut cette zone.
Ambiance générale dans le vivarium-aquarium
Tunnel traversant l'aquarium des arapaïmas
Terrarium des iguanes des Petites Antilles et des fourmis coupe-feuille
Iguane des Petites Antilles
Anaconda jaune
Iguane rhinocéros
Le rare glossophage de Pallas
Flamant rose des Caraïbes
En revenant vers l’entrée, il est temps de découvrir l’un des plus beaux endroits zoologiques du monde : la Rotonde. Autour du Kaiserpavillon, évoqué plus tôt, une série d’enclos, à la structure similaire, sont arrangés en cercle. Après être sortis du vivarium-aquarium, nous longeons l’enclos des girafes, ici de deux sous-espèces différentes (réticulée et de Rotschild), qui cohabitent avec des bucorves du Sud. Ces derniers se sont montrés très aventureux, n’ayant pas peur de sortir de leur enclos et de s’approcher des visiteurs !
Enclos des girafes et des bucorves
Maison des girafes
Girafe réticulée
Bucorve du Sud
Dans un coin de l’enclos des girafes, une très belle volière est le lieu de vie de mangoustes naines et de calaos de der Decken. L’espace intérieur est tout autant réussi. Les enclos des ongulés de la rotonde sont tous très bien aménagés et adaptés aux espèces présentées. Chaque enclos dispose d’une maison d’époque, évidemment encore une fois très bien entretenue. Les visiteurs et les animaux sont séparés par un petit bras d’eau. Le point de vision sur les enclos se fait à travers un portail, ouvert, où un panneau en verre sert de barrière. Dans l’ordre les enclos hébergent : des nyalas, des autruches à cou rouge, des gazelles de Mhorr et des flamants roses.
Enclos des nyalas
Nyala
Enclos des autruches à cou rouge
Enclos des flamants roses
Un dernier enclos similaire est deux fois plus grand que les autres et sert de petite plaine africaine, avec des zèbres de Burchell, des blesbocks et des élands du Cap. C’était la première fois que je voyais ces trois espèces. L’espace est peut-être un peu étroit pour trois espèces, sans être non plus scandaleux.
Blesbock
Zèbre de Burchell
Ensuite, viennent les deux enclos des guépards, fraîchement rénovés. J’ai bien aimé l’ambiance apportée par les rénovations, c’est très joli, et niveau taille c’est correct. Derrière eux, se trouve la fauverie, encore fermée à cause des travaux chez les guépards. On découvre ensuite l’espace extérieur des hippopotames amphibies, que j’ai trouvé trop petit pour cette espèce.
Enclos principal des guépards
Enclos des hippopotames amphibies
Pour finir, en prolongement des enclos des pandas géants, un petit espace, pourvu d’arbres, est le lieu de vie de pandas roux. Je n’ai pas trouvé grand intérêt à présenter cette espèce sur une surface restreinte, si ce n’est pour faire le lien avec les pandas géants…
Enclos des petits pandas, avec un point de vue à travers un ancien portail
La Rotonde est tout simplement un monument du monde zoologique, un vestige en constante évolution, afin de correspondre aux nouveaux standards. C’est avec ce magnifique espace que ma visite du Tiergarten Schönbrunn s’achève.
Vis à vis de mes à-priori, ils se sont effacés au fil de ma visite. Schönbrunn est, certes, le plus vieux zoo du monde, mais je ne l’ai jamais ressenti durant ma visite, du moins dans le sens négatif. J’ai été plus que surpris par la qualité globale des installations, il n’y a pas de vrai verrue, quelques espaces inadaptés, qui mériteraient des agrandissements (éléphants, ours polaires, …) ou des départs (chez les félins notamment). Le zoo a cette carte encore disponible de pouvoir s’étendre dans la partie forestière, pourquoi pas déplacer quelques espèces là-bas (les panthères de l’Amour, les pandas roux) ? La collection est assez classique pour un zoo "urbain" (même si je ne le considère pas vraiment comme tel), des gros mammifères qui attirent la foule, une jolie collection de reptiles et d'oiseaux, et tout de même quelques raretés (colobes à camail, gorfou de Moseley, ...). Comparé à la Ménagerie, Schönbrunn surclasse complètement le parc parisien, rien qu’avec son enclos pour les orangs-outans, on sent déjà que les moyens sont beaucoup élevés dans la capitale autrichienne. Mais je pense que c’est aussi une volonté de la ville : le Tiergarten fait partie du patrimoine du pays, et se trouve à côté d’un des sites les plus touristiques du pays. 2 millions de visiteurs y mettent le pied chaque année ! J’y reviendrai avec plaisir, pour profiter un peu plus longtemps du parc.
Maintenant, direction la République Tchèque !
J’avoue que sur les 4 visites prévues, c’était celle pour laquelle j’avais le moins d’intérêt. Peut-être que j’avais moins d’attente, étant donné son titre de plus vieux zoo du monde. Un souvenir me revenait sans cesse à la tête : ma visite de la Ménagerie du Jardin des Plantes, cadet de Schönbrunn d’une quarantaine d’années. Je n’en ai pas gardé un bon souvenir, beaucoup trop d’installations étaient totalement dépassées, le manque de place se faisait beaucoup ressentir, une impression que son âge lui fait fortement défaut.
Le zoo de Schönbrunn fait partie des jardins du château, on y arrive en se promenant dans de très belles allées végétalisées, mais toujours très soignées.
L’entrée accueille les visiteurs à travers un grand portail d’époque, rappelant immédiatement qu’il s’agit ici du plus vieux zoo du monde.
Ce rappel se fait également avec la vue directe sur le sublime Kaiserpavillon, bâti en 1759 et abritant désormais un café. La contemplation de cette bâtisse se fait courte, étant donné que juste à gauche de l’entrée, se trouve le premier enclos des stars des lieux, les pandas géants. Il est très densément végétalisé, chose que j’ai appréciée après avoir vu, il y a 6 ans, les enclos bien plus artificiels de Beauval. La proximité avec l’animal est assez impressionnante.
Kaiserpavillon
Premier enclos des pandas géants
En face, se trouve une vieille bâtisse, reconvertie en maison australienne, où vivent des koalas du Queensland. Les enclos intérieurs sont simples, agrémentés de quelques structures permettant aux animaux de vivre en hauteur.
Enclos intérieur des koalas
Koala du Queensland
A la sortie du bâtiment se trouve un enclos pour wallabys de Bennett, où une petite partie est clôturée et aménagée de sorte à servir d’espace extérieur pour les koalas.
Enclos des wallabys et des koalas
En longeant cet enclos, on découvre les enclos intérieurs des pandas, bien moins thématisés et visuels qu'à Beauval, mais de tailles convenables.
Loge intérieur des pandas géants
Une maison, dans le même style que celles déjà vues, porte la curieuse appellation de “Rattenhaus”. A l’intérieur, trois petites loges vitrées, en cycle nocturne, hébergent respectivement des rats domestiques, des rats géants de Gambie (malheureusement restés invisibles) et des rats des nuages. Je donnerai mon avis sur les présentations en cylce nocturne lors du compte-rendu de Plzen.
Espace des rats des nuages
A la sortie, un enclos tout en longueur est le lieu de vie du deuxième panda géant. J’ai trouvé le complexe de ces ursidés agréable, je n’ai pas eu l’impression qu’on me présentait un bien commercial, comme c’est le cas à certains endroits. Malgré tout, l’espace semble restreint pour des animaux de cette taille.
Second enclos des pandas géants
Panda géant
Grenouille verte dans l'enclos des pandas géants
L’enclos peut être longé, donnant encore une fois sur le Kaiserpavillon, mais, comme on dit, gardons le meilleur pour la fin ! A gauche des pandas, une maison, très semblable architecturalement à celle des pandas, peut être traversée. Elle est aménagée de façon à servir d’espace intérieur pour des hippopotames amphibies. Des roussettes d’Egypte occupent l’espace aérien.
Maison des hippopotames amphibies
Une fois l’extérieur retrouvé, une haute volière se dresse, à l’ambiance désertique. Curieusement, des lions de Barbarie vivent ici, malgré l’espace très restreint. Elle est tout de même bien pensée, et aménagée sur deux niveaux, grâce à des faux rochers, permettant aux félins d’occuper plus d’espace.
Volière des lions de Barbarie
Vue sur le château de Schönbrunn depuis la volière des lions
En longeant la volière, un espace beaucoup moins glorieux se dévoile : une longue cage de barreaux, datant de l’époque. Un tigre de Sibérie s’y trouvait. Heureusement, cet espace ne sert qu’à agrandir la surface disponible. Une grande volière se trouve de l’autre côté du mur, accessible via un trou dans le mur.
Palissade servant de clôture, mais permettant également aux tigres de voir et de sentir tout ce qu'il y a autour de leur volière
Vieille cage toujours accessible aux tigres
Tigre de Sibérie
Dans deux autres volières, bien plus petites, vivent un autre tigre de Sibérie et des panthères de l’Amour. C’est le principal problème que j’ai relevé durant mon périple européen : trop d’espèces de félins, pour peu de place. D’autant plus que, très souvent, la trop grande diversité empêche de correctement gérer correctement les animaux (trop peu d’espace, enfermés à l’intérieur…). Le chemin longe une grande plaine sud-américaine, où cohabitent fourmiliers, vigognes, capybaras, cariamas huppés et nandous. Elle fait face à la mini-ferme et la place de jeu du zoo.
Cochon d'Inde
Dans le prolongement de la pampa, un petit enclos sableux permet de découvrir un groupe de chien des prairies. Le chemin continue et mène à l’enclos des pécaris à collier. Il est assez bien aménagé (les suidés allaient notamment se coucher dans des troncs !) et également plaisant à l'œil, en raison de la jolie végétalisation de l’espace.
Chien des prairies
Enclos des pécaris à collier
Pécari à collier
Deux enclos similaires abritent ensuite des bisons des plaines et des buffles d’eau hongrois. Chacun des groupes était assez animé, en raison de jeunes animaux. Face aux buffles, dans un enclos assez classique, évoluent quelques des rennes domestiques.
Bison des plaines
Ce bout du parc se termine avec l’entrée secondaire du zoo, située juste derrière les enclos des rhinocéros indiens. Deux individus cohabitent avec des nigaults, des cervicapres et des cerfs sikas du Vietnam. Les enclos sont sableux et sans aménagement particulier, si ce n’est des zones de retrait pour les cerfs et antilopes et un bassin. A noter que des travaux avaient lieu dans le fond du complexe des rhinocéros. Leur bâtiment est accessible et contient deux loges, dotées chacune d’un grand bassin.
Plaine indienne
Bâtiment des rhinocéros
Rhinocéros indien
En rebroussant chemin, un chemin pentu permet d’observer en hauteur des tahrs de l’Himalaya, donnant aux caprins un semblant de pente rocheuse, ainsi que, légèrement plus loin, dans des volières, des percnoptères, des gypaètes barbus ainsi que des rolliers d’Europe. Quelques vivariums européens, en plein air, permettent de découvrir des salamandres tachetées ou encore des vipères péliades. Le chemin se scinde en deux : on peut accéder à la serre tropicale du zoo ou la longer, permettant de voir quelques aquariums d’eau douce à l’air libre, et d’arriver au bas de l’enclos des tahrs.
Enclos des tahrs
Tahr de l'Himalaya
Volière des percnoptères
Vautour percnoptère
La serre tropicale du zoo est principalement centrée sur l’avifaune d’Asie du Sud-Est, et abrite quelques mammifères, tels que des loutres naines et des toupayes de Bellanger. Malheureusement, ils se trouvent au niveau inférieur de la serre, qui était inaccessible lors de ma visite. La canopée me suffira pour constater que, malgré une superficie restreinte, l’immersion dans la serre est tout de même réussie !
Ambiance dans la serre
Carpophage blanc
En ressortant, un enclos, en deux parties car séparé par le chemin de visite, est le lieu de vie de coatis à nez blanc. En temps froid, ils peuvent se réchauffer dans leur espace intérieur, une sorte de petite boîte vitrée.
Enclos des coatis
De l’autre côté du chemin, deux longs enclos sont aménagés totalement différemment : dans une ambiance aride et montagneuse, des aoudads et des macaques de Barbarie cohabitent dans un très bel enclos, sûrement un des meilleurs que j’aie vu pour ces espèce (avant de voir Prague…), malgré son côté artificiel.
Enclos des aoudads et des macaques de Barbarie (une grande partie n'est pas visible sur la photo)
Le deuxième enclos est lui densément végétalisé et héberge normalement, dans de très bonnes conditions, des ours à lunettes. Malheureusement, ils ne sont plus au zoo, et quel dommage, car c’est sûrement, après Zurich, la meilleure installation que j’aie pu voir pour ces ursidés. Je me demande d'ailleurs si les coatis y ont accès en temps normal.En face de l’enclos vide, d’autres ours vivent, mais dans des conditions discutables. Deux ours blancs occupent chacun un espace en relief, aménagé en différents niveaux, avec beaucoup de substrats différents et composé de deux bassins. J’ai trouvé les espaces petits, mais est-ce que cela peut être compensé par le fait qu’ils soient magnifiquement bien aménagés ? Honnêtement, je ne pense pas, mais c’est une question qui mérite de se poser. Un bâtiment permet de voir les ours en aquavision, et un peu plus loin, le frigo des manchots royaux et des gorfous de Moseley. En plus de ne pas être une installation optimale pour ces oiseaux, je ne trouve pas non plus qu’elle soit très agréable pour les visiteurs.
Enclos (vide) des ours à lunettes
Enclos principal des ours polaires
Second enclos des ours polaires
Ours polaire
Corneille mantelée (sauvage)
1/3 du frigo des manchots
Gorfou de Moseley, une nouvelle espèce pour moi
A la sortie du bâtiment, deux enclos aménagés de bassins abritent respectivement des otaries à crinière, dont un jeune de moins d’un mois, et des manchots de Humboldt. A ce niveau, un chemin mène dans une partie forestière, où vivent des loups arctiques et des lynx européens, mais par manque de temps, je n’y suis pas allé.
Bassin des otaries
Otarie à crinière
Enclos des manchots de Humboldt
Manchot de Humboldt
La vieille singerie du zoo est un vieux bâtiment, complété de quelques volières, servant d’espace extérieur aux primates. Comme dans tout le parc, on a pas l’impression d’avoir une bâtisse du 19ème siècle, bien que son architecture d'époque soit marquée, tant elle est bien entretenue. Les conditions de vie pour les primates y sont tout à fait correctes. On y trouve une collection classique de petits singes, mis à part les rares colobes à camail, que je voyais pour la première fois et qui cohabitent étrangement avec des suricates !
Singerie
Enclos intérieur des colobes à camail
Tout en longueur, un enclos sableux, bordé d’un mur en pierres, manque malheureusement cruellement d’enrichissements et de structures d’enrichissement, permettant au groupe d’éléphants d’Afrique de s’épanouir. La surface disponible aux pachydermes me parait ridicule, surtout quand on sait qu’un groupe reproducteur vit ici ! Le manque de surface n’a même pas l’air compensé par le maintien en mouvement et en occupation des éléphants… Un minuscule bout de l’enclos a été clôturé par des barreaux et des murs. Il s’agit de la zone d’isolement de Tembo, le nouveau mâle reproducteur du zoo. Ce n’est pas le plus grand des mâles en Europe, mais il possède de magnifiques défenses. Heureusement, il était avec le groupe de quatre femelles le jour de ma visite. Au bout du long enclos sablonneux, on retrouve évidemment la maison des pachydermes. Elle me paraît également bien petite et inadaptée pour un groupe reproducteur. Je pense sérieusement que l’installation de Vienne est dépassée, ou du moins qu’elle serait bien mieux en capacité d'accueillir 2 ou 3 jeunes mâles.
Enclos extérieur des éléphants d'Afrique (à peu près la moitié de l'installation)
Bâtiment des éléphants
Tembo
Elephantes d'Afrique
L’espace se libère et l’on arrive sur une place, bordée de bâtiments et de volières, où se trouvent, au centre, deux îles. La première est l’habitat des gibbons à mains blanches. L’île est aménagée intelligemment, avec une débordement des structures sur le plan d’eau, mais manque sérieusement de hauteur, restreignant considérablement la capacité d’évolution de ces primates. La deuxième île est bien plus simple et abrite des makis cattas et des varis roux. Autour de ces îles, on peut, dans un premier temps, voir deux grandes volières, chacune pour une espèce d’ibis : des ibis chauves et des ibis rouges.
Ile des gibbons
Gibbon à mains blanches
Anatidé hybride
Ibis chauve
Ensuite, vient la très belle maison des oiseaux. Elle comprend 3 pièces. La première est la pièce tropicale, concentrée principalement sur des oiseaux sud-américains. La deuxième est une simple pièce avec quelques terrariums pour dendrobates, aménagée de quelques cordes en hauteur, permettant à des paresseux à deux doigts d’évoluer. Nous entrons ensuite dans la dernière partie de la maison, dont le thème principal est l’Afrique sèche. Les pièces à oiseaux peuvent être ouvertes, à l'aide de grandes fenêtres, lorsque l’été le permet, permettant aux animaux de jouir d’une sorte de volière extérieure, bien que faisant toujours partie de la pièce. J’ai trouvé cette maison très bien réussie, je regrette de ne pas avoir pu m’y attarder plus. La refonte d’un bâtiment d’époque est encore une fois parfaitement réussie. J'espère que Bâle arrivera au moins à faire aussi bien que Schönbrunn pour la refonte de sa célèbre maison des oiseaux. A la sortie, du côté de l’île des lémuriens, quelques volières exposent principalement des psittacidés et des oiseaux européens.
Pièce tropicale
Pièce des paresseux
Pièce aride
Zostérops alticole
Microglosse noir
Après cette sorte de place, un chemin nous emmène sous terre, avant de ressortir devant l’ORANG.erie, initialement une palmeraie, construite sous Frédéric 1er. Avant d’y rentrer, on découvre une très belle île, aménagée d’une façon à convenir aux besoins d’un groupe d’orangs-outans de Bornéo. C'est sûrement la meilleure île que j'aie vu pour ces grands singes jusqu'à présent. Les gibbons d’à côté mériteraient d’y déménager. Dans l'ORANG.erie, un café permet aux visiteurs de se ravitailler tout en observant les primates à travers une haute vitre. J’ai bien apprécié cet espace, car une grande baie vitrée sur le côté permet à la lumière d’illuminer tout l’enclos intérieur, ce qui change de beaucoup de maisons sans lumière du jour, ou seulement très peu. Cependant, je ne sais pas si une simple loge suffit à répondre aux besoins sociaux des grands singes roux, j’espère qu’il y en a d’autres non-visibles du public.
Enclos extérieur des orangs-outans
Espace intérieur des orangs-outans
Orang-outan de Bornéo
En revenant de l’autre côté, nous pouvons découvrir la maison des girafes, assez simplement aménagée, mais de bonne facture. A côté, se trouve le vivarium-aquarium du zoo. Il est très moderne et très sympa à visiter, avec plusieurs espèces intéressantes, ainsi que des terrariums originaux, comme celui des iguanes des Petites Antilles, traversé par des tubes où passent des fourmis coupe-feuille. On peut également noter la présence d’un tunnel, traversant l’aquarium des arapaïmas. Un petit enclos classique à flamants roses des Caraïbes conclut cette zone.
Ambiance générale dans le vivarium-aquarium
Tunnel traversant l'aquarium des arapaïmas
Terrarium des iguanes des Petites Antilles et des fourmis coupe-feuille
Iguane des Petites Antilles
Anaconda jaune
Iguane rhinocéros
Le rare glossophage de Pallas
Flamant rose des Caraïbes
En revenant vers l’entrée, il est temps de découvrir l’un des plus beaux endroits zoologiques du monde : la Rotonde. Autour du Kaiserpavillon, évoqué plus tôt, une série d’enclos, à la structure similaire, sont arrangés en cercle. Après être sortis du vivarium-aquarium, nous longeons l’enclos des girafes, ici de deux sous-espèces différentes (réticulée et de Rotschild), qui cohabitent avec des bucorves du Sud. Ces derniers se sont montrés très aventureux, n’ayant pas peur de sortir de leur enclos et de s’approcher des visiteurs !
Enclos des girafes et des bucorves
Maison des girafes
Girafe réticulée
Bucorve du Sud
Dans un coin de l’enclos des girafes, une très belle volière est le lieu de vie de mangoustes naines et de calaos de der Decken. L’espace intérieur est tout autant réussi. Les enclos des ongulés de la rotonde sont tous très bien aménagés et adaptés aux espèces présentées. Chaque enclos dispose d’une maison d’époque, évidemment encore une fois très bien entretenue. Les visiteurs et les animaux sont séparés par un petit bras d’eau. Le point de vision sur les enclos se fait à travers un portail, ouvert, où un panneau en verre sert de barrière. Dans l’ordre les enclos hébergent : des nyalas, des autruches à cou rouge, des gazelles de Mhorr et des flamants roses.
Enclos des nyalas
Nyala
Enclos des autruches à cou rouge
Enclos des flamants roses
Un dernier enclos similaire est deux fois plus grand que les autres et sert de petite plaine africaine, avec des zèbres de Burchell, des blesbocks et des élands du Cap. C’était la première fois que je voyais ces trois espèces. L’espace est peut-être un peu étroit pour trois espèces, sans être non plus scandaleux.
Blesbock
Zèbre de Burchell
Ensuite, viennent les deux enclos des guépards, fraîchement rénovés. J’ai bien aimé l’ambiance apportée par les rénovations, c’est très joli, et niveau taille c’est correct. Derrière eux, se trouve la fauverie, encore fermée à cause des travaux chez les guépards. On découvre ensuite l’espace extérieur des hippopotames amphibies, que j’ai trouvé trop petit pour cette espèce.
Enclos principal des guépards
Enclos des hippopotames amphibies
Pour finir, en prolongement des enclos des pandas géants, un petit espace, pourvu d’arbres, est le lieu de vie de pandas roux. Je n’ai pas trouvé grand intérêt à présenter cette espèce sur une surface restreinte, si ce n’est pour faire le lien avec les pandas géants…
Enclos des petits pandas, avec un point de vue à travers un ancien portail
La Rotonde est tout simplement un monument du monde zoologique, un vestige en constante évolution, afin de correspondre aux nouveaux standards. C’est avec ce magnifique espace que ma visite du Tiergarten Schönbrunn s’achève.
Vis à vis de mes à-priori, ils se sont effacés au fil de ma visite. Schönbrunn est, certes, le plus vieux zoo du monde, mais je ne l’ai jamais ressenti durant ma visite, du moins dans le sens négatif. J’ai été plus que surpris par la qualité globale des installations, il n’y a pas de vrai verrue, quelques espaces inadaptés, qui mériteraient des agrandissements (éléphants, ours polaires, …) ou des départs (chez les félins notamment). Le zoo a cette carte encore disponible de pouvoir s’étendre dans la partie forestière, pourquoi pas déplacer quelques espèces là-bas (les panthères de l’Amour, les pandas roux) ? La collection est assez classique pour un zoo "urbain" (même si je ne le considère pas vraiment comme tel), des gros mammifères qui attirent la foule, une jolie collection de reptiles et d'oiseaux, et tout de même quelques raretés (colobes à camail, gorfou de Moseley, ...). Comparé à la Ménagerie, Schönbrunn surclasse complètement le parc parisien, rien qu’avec son enclos pour les orangs-outans, on sent déjà que les moyens sont beaucoup élevés dans la capitale autrichienne. Mais je pense que c’est aussi une volonté de la ville : le Tiergarten fait partie du patrimoine du pays, et se trouve à côté d’un des sites les plus touristiques du pays. 2 millions de visiteurs y mettent le pied chaque année ! J’y reviendrai avec plaisir, pour profiter un peu plus longtemps du parc.
Maintenant, direction la République Tchèque !
- AnimauxEtZoos
- Messages: 455
- Enregistré le: Dimanche 04 Septembre 2016 13:36
Re: Découvertes dans l'Est
Merci pour ce compte rendu ! Vienne est un parc sur ma liste de zoos à faire et tu m'as encore plus donné envie d'y aller !
Globalement les conditions de vie des animaux ont l'air correctes. Il reste quelques points noirs mais rien de choquant à mes yeux.
Globalement les conditions de vie des animaux ont l'air correctes. Il reste quelques points noirs mais rien de choquant à mes yeux.
- Djeiran
- Messages: 522
- Enregistré le: Dimanche 02 Avril 2017 17:45
Re: Découvertes dans l'Est
Mon unique visite avait eu lieu il y a longtemps désormais mais les rénovations sont effectivement esthétiques et plutôt réussie. La seule qui me pose vraiment question concerne les ours blancs. Je comprends qu'ils soient emblématiques mais l'espace paraît franchement plus adapté à des ours à lunettes ou malais.
Tu as raison aussi pour les éléphants, l'installation est pas du tout fantastique bien qu'encore assez moderne. J'imagine que le statut de Vienne et quelques succès éparses de reproduction feront qu'ils mettront du temps à se séparer d'un groupe reproducteur. Les possibilités d'extension sont limitées.
Le mâle Tembo est en effet très beau ! Tout comme les photos que tu nous as partagé. Merci d'avoir pris le temps !
Tu as raison aussi pour les éléphants, l'installation est pas du tout fantastique bien qu'encore assez moderne. J'imagine que le statut de Vienne et quelques succès éparses de reproduction feront qu'ils mettront du temps à se séparer d'un groupe reproducteur. Les possibilités d'extension sont limitées.
Le mâle Tembo est en effet très beau ! Tout comme les photos que tu nous as partagé. Merci d'avoir pris le temps !
- Therabu
- Messages: 3918
- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Découvertes dans l'Est
Merci pour vos retours !
Comme tu le dis Djeiran, aucun espace ne m'a vraiment choqué, malgré plusieurs enclos dépassés. À vrai dire, je m'attendais vraiment à du très mauvais, mais la plupart des espaces doivent dater au maximum d'une trentaine d'années, le zoo est très bien entretenu.
Je te rejoins Therabu sur les ours. D'autant plus que Schönbrunn abritait jusqu'à cette année 3 espèces d'ursidés, et que c'est celle qui était la mieux logée qui est partie... Le problème avec l'espace des ours polaires et que les deux enclos sont visibles de presque partout, et ne leur offre aucune intimité. Je me demande vraiment ce qu'il va advenir de l'enclos des ours à lunettes, et si le zoo va en profiter pour agrandir celui des ours polaires, même si j'en doute très fortement en raison de son cadre forestier.
L'emplacement tout en longueur de l'installation des éléphants est très curieux. Il y aurait eu moyen de faire beaucoup mieux au fond du parc, là où se trouvent les rhinos, buffles, bisons, etc... En plus d'être inadapté, c'est pas beau et très peu immersif pour le visiteur, si l'on exclut la proximité avec les pachydermes. C'est un autre sujet, mais la plupart des groupes reproducteurs sont dans des espaces inadaptés, alors que les installations les plus modernes et récentes sont là où vivent les jeunes mâles. J'espère qu'il y aura bientôt du mouvement dans l'EEP.
Comme tu le dis Djeiran, aucun espace ne m'a vraiment choqué, malgré plusieurs enclos dépassés. À vrai dire, je m'attendais vraiment à du très mauvais, mais la plupart des espaces doivent dater au maximum d'une trentaine d'années, le zoo est très bien entretenu.
Je te rejoins Therabu sur les ours. D'autant plus que Schönbrunn abritait jusqu'à cette année 3 espèces d'ursidés, et que c'est celle qui était la mieux logée qui est partie... Le problème avec l'espace des ours polaires et que les deux enclos sont visibles de presque partout, et ne leur offre aucune intimité. Je me demande vraiment ce qu'il va advenir de l'enclos des ours à lunettes, et si le zoo va en profiter pour agrandir celui des ours polaires, même si j'en doute très fortement en raison de son cadre forestier.
L'emplacement tout en longueur de l'installation des éléphants est très curieux. Il y aurait eu moyen de faire beaucoup mieux au fond du parc, là où se trouvent les rhinos, buffles, bisons, etc... En plus d'être inadapté, c'est pas beau et très peu immersif pour le visiteur, si l'on exclut la proximité avec les pachydermes. C'est un autre sujet, mais la plupart des groupes reproducteurs sont dans des espaces inadaptés, alors que les installations les plus modernes et récentes sont là où vivent les jeunes mâles. J'espère qu'il y aura bientôt du mouvement dans l'EEP.
- AnimauxEtZoos
- Messages: 455
- Enregistré le: Dimanche 04 Septembre 2016 13:36
Re: Découvertes dans l'Est
Merci bien pour ces images qui donnent très envie de visiter Vienne !
Et si les personnes responsables du masterplan (s'il y en a un) de notre Ménagerie parisienne pouvaient voir ça... Cela donne envie !
On sent qu'il y a eu réflexion et inventivité pour que les bâtiments restent des structures zoologiques en adaptant aux espèces. L'installation des orangs-outans fait rêver.
Merci !
Et si les personnes responsables du masterplan (s'il y en a un) de notre Ménagerie parisienne pouvaient voir ça... Cela donne envie !
On sent qu'il y a eu réflexion et inventivité pour que les bâtiments restent des structures zoologiques en adaptant aux espèces. L'installation des orangs-outans fait rêver.
Merci !
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
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Re: Découvertes dans l'Est
J'ai visité Vienne il y a deux ans et je n'avait pas été autant emballé par l'extérieur des orangs... Je trouve ça super petit ! L'intérieur, c'est très beau en revanche, c'est certains. Très lumineux surtout.
Concernant les éléphants, lors de son ouverture c'était une des installations les plus novatrices et abouties en Europe. Surtout avec ce grand espace commun.. J'ai lu plusieurs articles il y a un ou deux ans relatant le fait qu'une étude était faîte pour agrandir l'enclos sur 2 ou 3 ha. J'espère en effet que ça verra le jour. Vienne a en tous cas un excellent programme pour ses éléphants au niveau de la prise en charge. Ces animaux sont sur-entraînés au point de recevoir une insémination sans anesthésie (protected contact).
Concernant les éléphants, lors de son ouverture c'était une des installations les plus novatrices et abouties en Europe. Surtout avec ce grand espace commun.. J'ai lu plusieurs articles il y a un ou deux ans relatant le fait qu'une étude était faîte pour agrandir l'enclos sur 2 ou 3 ha. J'espère en effet que ça verra le jour. Vienne a en tous cas un excellent programme pour ses éléphants au niveau de la prise en charge. Ces animaux sont sur-entraînés au point de recevoir une insémination sans anesthésie (protected contact).
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GPN - Messages: 1312
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