Zoo-Keeper 1x01 Ouverture

Messagepar Sacre » Lundi 09 Avril 2007 20:37

Demain soir, je vous offre l'épisode finit :lol:

Je tiens avant tout à tous vous remercier, notament Arnaud et Tony
Sacre
 
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Messagepar Sacre » Mardi 10 Avril 2007 12:34

Zoo-Keeper

Ouverture

En ce lundi 09 avril 2007, le Wildlife Lake’s Zoo allait, d'ici un quart d'heure, ouvrir pour la première fois ses portes aux visiteurs. Daniel Wesley, le directeur du parc, se tenait au centre du réfectoire des employés, où étaient réunis tous les soigneurs-animaliers, les jardiniers et l'équipe technique. C'était un grand jour pour tout ce petit monde. Cela faisait deux ans qu'ils travaillaient tous, main dans la main, pour monter le parc.
«C'est grâce à vous tous que le Wildlife Lake’s Zoo a pu voir le jour, commença Daniel. Jamais je n'y serais arrivé sans vous. Aujourd'hui sera notre baptême du feu, alors faisons en sorte que le public soit complètement submergé par la magie des lieux, car de cette première impression découlera la réussite, ou non, de notre entreprise. Voilà, je vous souhaite à tous bonne chance, et j’espère, qu'ensemble, nous réussirons notre pari : sensibiliser notre public.» Toute l'équipe se mit alors à applaudir leur directeur, avant d'aller reprendre leur travail.

Daniel, suivi de Sarah Harding, la vétérinaire du parc, et de Jonas Taylor, le chef-animalier, se rendit à l'entrée du parc. Ils passèrent devant l'attraction phare du parc, le Lac Kyoga, où vivait une grande communauté d'oiseaux africains, observables par des petites cabanes bien camouflées.
Ils purent déjà apercevoir une grande foule devant les guichets. Les gens s'étaient réunis, en ce lundi de Pâques, pour découvrir ce nouveau parc zoologique. Même la presse locale avait fait le déplacement afin de couvrir l'évènement. Daniel sut déjà qu'il allait être assailli par les journalistes.

«Tout est prêt ?» s'enquit-il en se retournant vers Sarah et Jonas.
«Oui, Monsieur le Directeur. Cette journée s'annonce magnifique.» sourit la jeune vétérinaire.
«En espérant que tout se passera bien... » soupira le chef-animalier.
«Tout se déroulera très bien.» le coupa sèchement Sarah. Jonas haussa simplement des épaules
«Qu'y a-t-il, Jonas, s'enquit Daniel, vous pensez que nous allons rencontrer des soucis ?»
«Oui. Je tiens ma position en disant que cette ouverture est trop précipitée. Les tapirs n'ont pas encore découvert leur enclos extérieur et les systèmes d'humidification de la serre malgache ne sont pas encore au point. Sans compter que les koalas ont des problèmes d'ordre gastrique et que nous ne savons pas s’ils montreront le bout de leur nez...»
«Et que voulez-vous faire ? Nous ne pouvons pas encore plus repousser l'ouverture. Cela fait deux mois que nous aurions dû accueillir nos premiers visiteurs...» répliqua Sarah.
«Hé, les enfants, on va se détendre, ok, leur fit Daniel en les calmant. Je comprends très bien tes positions, Jonas, mais tu sais bien qu'un nouveau retard nous mettrait dans une mauvaise situation. Alors je vous demande à tous les deux de vous détendre et de vous préparer à cette journée.» termina-t-il la conversation en se dirigeant vers les guichets. Il s'adressa à Rebecca Queen et à Dorothy Harper, les deux employées de l'accueil qui faisait aussi office de boutique :
«Nous pouvons ouvrir.» leur fit-il simplement. Rebecca alla relever le store, tandis que Daniel se préparait à accueillir personnellement les visiteurs.
«Bonjour et bienvenue au Wildlife Lake’s Zoo.» dit-il en souriant.


GENERIQUE


Les premiers visiteurs achetèrent leurs billets d'entrée : les tout premiers tickets du Wildlife Lake's Zoo ! Les photographes de la presse locale immortalisèrent ce moment, tandis que la première famille à avoir acheté des tickets et Daniel Wesley, le directeur du parc, posèrent. La photo finie, Daniel serra la main du père de famille en lui souhaitant, à lui et à sa petite maisonnée, une bonne visite. Puis il se tourna vers les journalistes :
«Bonjour Messieurs. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous faire un petit tour du propriétaire.» leur sourit-il.
«Avec plaisir, Monsieur Wesley.» répondirent les journalistes de la WwlTv, la chaîne de télévision locale de la Nouvelle-Orléans.

Ils commencèrent donc leur visite par le Maori Bush, le bâtiment de la faune australienne. Sur la gauche de l'entrée, les visiteurs étaient accueillis par une volière aménagée pour un couple de gouras de Victoria [Goura victoria], cohabitant avec des cacatoès de Banks [Calyptorhynchus banksii], au plumage noir, et des cacatoès de Leadbeater [Cacatua leadbeateri] qui accueillirent les visiteurs à leur façon.
«C'est quoi ce bruit ?» interrogea un journaliste en entendant un bruit, comme lorsque deux tuyaux en P.V.C. s'entrechoquent.
«Ce sont les gouras, les plus gros pigeons du règne animal.» expliqua Daniel avec un sourire.
«Intéressant.» lâchèrent les journalistes, en mitraillant de photos les oiseaux à travers le grillage. A côté d'eux, un enfant s'amusait à faire «coco» aux cacatoès qui le regardèrent avec curiosité, comme s'ils se demandaient ce que leur voulait cette drôle de créature.
Daniel fit ensuite rentrer l'équipe à l'intérieur du bâtiment. Juste à gauche, en rentrant, on pouvait voir la volière intérieure des cacatoès et des gouras. Quant à leur droite, les visiteurs pouvaient apercevoir une des espèces vedettes du Wildlife Lake's Zoo : les koalas [Phascolarctos cinereus]. Mais les visiteurs, qui étaient déjà collés aux vitres de la serre, furent déçus de ne pas voir ces incroyables animaux. Daniel, comme tout directeur qui se respecte, commença à s'angoisser : voilà que ses vedettes n'étaient pas visibles. Il espérait que le public n'en tienne pas trop compte.
C'est alors que les deux soigneurs préposés au secteur, ainsi que la vétérinaire Sarah Harding, sortirent du local technique du bâtiment. Ils avaient dans les bras les trois koalas du parc. Daniel s'avança vers eux, tandis que les visiteurs présents se rassemblèrent pour mieux voir les petites boules de poils qui se cachaient dans les bras de leurs soigneurs.
«Que se passe-t-il ?» interrogea Daniel en direction de Sarah.
«Ils ont de la diarrhée. Je les amène à l'infirmerie pour m'en occuper.» lui répondit-elle. Le directeur du Wildlife Lake's Zoo put voir la véracité des dires de sa vétérinaire : son tee-shirt était recouvert d'une belle diarrhée dont l'odeur nauséabonde parvenait à ses narines.
«Bien, tenez-moi au courant... Pardon Mesdames, Messieurs ! Laissez-les passer.» fit alors Daniel, en écartant les visiteurs qui essayaient de s'approcher le plus possible pour prendre une photo. Il escorta ainsi Sarah et les soigneurs jusqu'à la sortie. Sarah monta dans son pick-up, ses deux collègues de travail allant derrière. Elle mit le contact et se dirigea vers l'infirmerie du parc, tandis que Daniel allait rejoindre les journalistes.
«Comme vous venez de le voir, les koalas sont des animaux très fragiles, reprit-il, et notre mission au Wildlife Lake's Zoo est de mettre toutes nos ressources et toute notre expérience au service de nos pensionnaires.» Puis il amena la presse au milieu du bâtiment :
«Mais une de nos missions, outre la conservation des espèces animales et végétales menacées, est aussi de sensibiliser le grand public à la protection de notre écosystème. Pour cela, dans les différents secteurs du parc, nous avons consacré un espace pédagogique. Le Maori Bush permet donc aux visiteurs de découvrir les problèmes d'ordre écologique qui menacent l'Australie et le reste de l'Océanie. Nous avons aussi commandé des sculptures Maoris et Aborigènes pour faire découvrir ces extraordinaires cultures de notre planète. De même, nous sommes en pourparler avec une entreprise de dessins animés afin de concevoir des petits films pour mieux faire attendre les enfants.» Daniel laissa un moment aux journalistes pour faire les photos dont ils avaient besoin.

Pendant ce temps, une famille était penchée devant un petit terrarium, essayant d'apercevoir l'animal qui y vivait. La mère se tourna vers le panneau pédagogique :
«Ah... C'est une veuve noire [Latrodectus hasselti] que l'on peut voir.»
«C'est quoi une veuve noire ?» demanda son cadet, âgé de sept ans.
«C'est une araignée qui est très dangereuse... Tiens, regarde, elle est là.» lui répondit-elle en montrant une petite boule noire, pas plus grosse qu'un ongle. L'enfant regarda, avec un mélange de fascination et de dégoût, cette petite chose qui tissait sa toile.
«Bah... elle est toute petite et noire. Mais j'aime bien le petit point rouge qu'elle a sur le dos.»
Pas loin, un couple, venant découvrir le parc en amoureux, s'était arrêté devant la baie vitrée qui donnait sur l'enclos extérieur des casoars à casque [Casuarius casuarius].
«Ils ont une drôle de tête, t’as vu chérie ?» fit la jeune femme, tandis que son amant lisait le panneau devant les deux boxes des animaux. Elle vint le rejoindre :
«Tiens, pourquoi le deuxième est-il enfermé ?»
«D'après les explications, ils ne mettent en contact direct, le mâle et la femelle, qu'en période d'accouplement. Sinon, le reste du temps, ils sont obligés de les séparer pour pas qu'ils se battent entre eux.»
«Et bien dis donc, c'est pas nous qui nous disputerions.» sourit-elle en l'embrassant.

Daniel Wesley et les journalistes passèrent devant l'enclos intérieur des kangourous roux [Macropus rufus]. Il expliqua à la presse que les animaux étaient dehors et qu'ils pourraient les voir un peu plus tard, en passant par l'enclos des tigres de Sumatra. Il les amena ensuite devant la dernière espèce présente dans le Maori Bush : les dendrolagues de Goodfellow [Dendrolagus goodfellowi].
«Ce sont des kangourous adaptés au mode de vie arboricole et qui passent la majeure partie de leur temps dans les arbres. Nous avons deux groupes que nous sortons en alternance sur l’île qui se situe juste à côté.» expliqua Daniel.
«Intéressant... Magnifique... J'en avais jamais vus...» firent les journalistes.
«Voilà, reprit Daniel, nous en avons fini avec notre secteur australien. Maintenant, vous allez découvrir le secteur malgache.»

Jonas Taylor faisait le tour du Wildlife Lake's Zoo, en vélo, afin de voir si tout se passait bien. C'est alors qu'un appel talkie-walkie se fit entendre :
«José pour Jonas.»
«Oui José, je t'écoute.» répondit le chef-animalier en arrêtant de pédaler.
«Tu pourrais venir aux tapirs [Tapirus terrestris], s'il te plait ?» lui demanda le chef de l'équipe des jardiniers.
«J'arrive.» Quelques minutes plus tard, Jonas arriva auprès de José. C'était un hispanique rondelet qui était un grand passionné d'horticulture, ayant été engagé pour sa connaissance de la culture des différentes variétés d'eucalyptus. Le projet était de parvenir à s'auto-suffire en matière d'eucalyptus, afin d'avoir toujours un stock frais pour les koalas.
Mais, aujourd'hui, José San Doval avait l'air assez sur les nerfs. Jonas le salua :
«Que se passe-t-il ?» Pour seule réponse, le jardinier lui montra l'enclos des tapirs.
«Ah oui... En effet.» glissa le chef-animalier en voyant les tapirs s'attaquer aux massifs qui avaient été plantés juste la veille.
«Tu sais combien nous ont coûté ces massifs ?» maugréa José.
«Non... Et pour être franc, j'ai peur de la réponse... Michaella n'est pas là ?» demanda-t-il en faisant référence à la soigneuse de la zone sud-américaine.
«Non. Je crois qu'elle est aux fourmiliers.»
«Bon... Ben je vais m'occuper de nos amis.» sourit Jonas, en sortant un trousseau de clés pour entrer dans l'enclos extérieur des tapirs.
Il se dirigea vers les trois animaux : un mâle et deux femelles. Ils ne tournèrent même pas la tête lorsqu'il s'approcha d'eux. Jonas tapa dans ses mains pour les faire fuir. Mais seules Tarija et Cochabamba, les deux femelles, s'éloignèrent et rentrèrent dans le bâtiment.
«Allez Beni... Ouste.» Pour seule réponse, l'animal le regarda avec ses gros yeux ronds.
«Tu vas le bouger ton gros derrière...» s'impatienta Jonas en lui donna une petite claque sur la croupe. Mais Beni, vexé, pivota vers un autre massif, comme s'il ignorait Jonas.
Déjà, les visiteurs présents se rassemblèrent devant l'enclos pour immortaliser ce moment, rigolant devant l'entêtement de l'animal face à son soigneur. Celui-ci essaya de le pousser, mais rien à faire, le tapir restait planté devant ces fleurs qu'il continuait à grignoter. C'est alors qu'un pick-up s'arrêta. Phil Carter descendit de son véhicule et se tourna vers José :
«Que se passe-t-il ?» demanda le responsable de la cuisine centrale du zoo.
«Jonas essaie de rentrer les tapirs. Ils s'attaquent à nos massifs.» expliqua l'hispanique, ce qui fit rire Phil tandis qu'il regardait Jonas se démener comme un fou.
«Eh Jo, ta copine te fait la gueule ?» s'esclaffa le cuistot.
«Ah ah... Au lieu de te payer ma tête, balance-moi une poire ou une pomme.» maugréa Jonas. Phil se dirigea vers l'arrière de son pick-up, où étaient rassemblés les divers plats qu'il avait préparés. Il piqua une poire de la cagette destinée aux éléphants, et l'envoya à Jonas. Celui-ci rattrapa le fruit et le présenta à Beni. Tout de suite, l'attention, et surtout l'estomac, de l'animal se bloqua sur la poire. Sa petite trompe se mit à renifler le fruit avec envie. Jouant avec cette gourmandise, Jonas amena petit à petit le tapir dans son bâtiment avant de refermer la trappe.
«C'est bon José... Les monstres sont enfermés.» lui fit Jonas.
«Merci.»
«Tiens, au fait, je sais pas si tu as entendu, tout à l'heure, mais les koalas ont de la diarrhée. Tu penses que ça peut venir de l'eucalyptus qu'on leur donne ?» interrogea le chef-animalier.
«Je sais pas. Si tu veux, je vais téléphoner à San Diego. Je pense qu'ils doivent en savoir plus sur le sujet.»
«Ok, merci.» sourit Jonas.

Le directeur du Wildlife Lake's Zoo et les journalistes de la Wwltv arrivèrent devant l'entrée de la serre malgache: Alaotra Lake. Ils furent accueillis par un jeune éthologue d'origine malgache.
«Salama, bonjour!» leur fit-il en les saluant
«Laissez moi vous présenter notre spécialiste de la faune malgache: Laza Ravelosoa. C'est un jeune étudiant en éthologie que nous avons accueillis avec plaisir. Il travaille sur l'acclimatation des espèces malgaches en établissements zoologiques. C'est grace à lui que nous avons réussi à trouver le régime alimentaire le plus adéquate pour nos pensionnaires de Madagascar.» expliqua Daniel
«Au fait, intervint Laza, je suis désolé, mais ayant des problèmes avec le taux d'humidité, que l'on n'arrive pas à maintenir correctement, il serait plus prudent de ranger vos appareils photos.» Les journalistes asquièçèrent, un peu déçu de ne pas pouvoir faire de photographies.
Ils rentrèrent donc dans la serre Alaotra Lake. L'équipe de la Wwltv fut complètement ébahit face aux spectacles qu'ils avaient devant leurs yeux: la réplique d'une forêt primaire de Madagascar. C'était comme si une parcelle de jungle avait été implanté en Louisiane. On avait vraiment l'impression d'être dans la nature. C'est alors qu'un énorme choeurs de cris des plus impressionant, ressemblant à un «a-raow-a-raow...» se fit entrendre:
«Qu'est-ce que c'est?» s'étonnèrent les journalistes en scrutant la végétation pour trouver l'origine de ce vacarme
«Tiens, regardez... on dirait que c'est ces animaux qui font tout se bruit.» s'exclama un de leur collèque en montrant du doigt un groupe d'animaux à la fourrure noire et blanche.
«Se sont des Makis varis noir et blanc, plus exactement la sous-espèce Varecia variegata variegata, expliqua Laza, la vocalise que vous pouvez entendre se nomme la Roar ou encore la Shriek chorus: C'est un cri contagieux et spontané, constitué de cris rauques et perçants. Il peut être émis dans différentes situations: défense du territoire, alarme, constestation, lorsque, par exemple, un individu frustré a été repoussé par un autre lors de son flairage ou d'une tentative de monte. Ce cris est émis très fréquemment au cours de la journée, parfois sans raison apparente. Pendant son émission, les individus se tiennent sur quatres pattes avec la tête et la queue basses, les épaules inclinés vers l'avant et un mouvement de la queue très rapide. Nous avons popur l'instant un groupe de septs individus, dont nous espérons avoir de la reproduction.» fit Laza alors que les lémuriens se calmèrent et retournèrent à leurs occupations.
«Bien, maintenant messieurs, reprit Daniel en se tournant vers les journaliestes, je vous invite à ouvrir l'oeil. Nous avons plusieurs espèces animales en liberté dans cette serre. Il y a une deuxième espèce de lémuriens: les lémurs couronnés [Eulemur coronatus], plusieurs variétés de caméléons appartenant à l'espèce Chamaeleo furcifer pardalis. Pour le moment, nous avons quatres des six variétés les plus principales: les bleus, les verts, les rouges et les blancs glacés. De même, si vous avez l'oeil de l'observateur, vous pourrez apercevoir notre couple d'ibis huppés.»
«Vous n'avez pas peur qu'il y ait des vols?» interrogea un des journalistes
«Adam Sullivan, notre deuxième soigneur en poste à la serre, s'occupe de la surveillance. Il garde toujour un oeil sur les visiteurs.»
Ils prirent le petit sentier qui parté sur la gauche, les journalistes épiant la végétaiton à la recherches d'animaux. Ils passèrent sur un petit pont en bois sous lequel passé une petite rivière artificielle:
«Cette rivière traverse toute la serre, tournant autour de l'île intérieur des hapalémurs et sortant du batîment pour faire le tour de leur île extérieure. Vous pourrez voir que c'est le lieu de rendez vous de nos sarcelles de Bernier [Anas bernieri], canards de Meller [Anas melleri], vasa de Madagascar [Coracopsis vasa], inséparables à tete grise [Agapornis cana], ombrettes [Scopus umbretta], et les cailles de Madagascar [Margaroperdix madagascariensis].» expliqua Daniel alors qu'ils arrivaient devant l'île intérieure des Hapalémurs
«Ce sont des hapalémurs du lac Alaotra [Hapalemur griseus alaotrensis]. On les surnommes aussi lémuriens des bambous. En effet, dans un groupe étudiat à Madagascar, ils passaient 72% de leurs temps à se nourrir d'une espèce de bambou: le Cathariostachys madagascariensis (volohosy dans le dialecte local malgache, ou bambou géant en français), 16% d'autres espèces, dont des bambous graminées, 4% de feuillages hors bambou, 5% de fruits, et 3% d'autres qui inclus parfois de petit invertébrés.» Les journalistes admirèrent ces petits lémuriens, qui les voyants, préférèrent aller sur leur île extérieure pour ne plus être dérangé.
Continuant leur visite du complexe Alaotra Lake, ils passèrent devant l'espace pédagogique de la serre, dont Daniel en dit quelques mots:
«Nos amis européens qui ont créé l'EAZA, l'european association of zoos and aquariums, mettent en place depuis 2000, des campagnes de conservations annuelles. Cette année, lors campagne tourne autour de Madagascar. Nous aussi, nous avons voulu participer à cette action, et c'est pour cela que nous avons monté notre propre exposition sur Madagascar.» Puis ils continuèrent pour finir par arriver devant le dernier enclos de la serre: celui des fossas [Cryptoprocta ferox].
«Le fossa est le plus grand prédateur de l'île de Madagascar. Ce petit carnivore ne ce trouve nulle part ailleurs à l'état sauvage. La pression de l'homme et la destruction de son habitat naturel font peser de lourdes menaces sur son avenir. Peu étudié, mal connu du grand public, le fossa mêrite pourtant tout notre int'rêt. Au Wildlife Lake's Zoo, nous présentons un couple de fossa. Chaqu'un à leur propre enclos extérieur et intérieur. Nous ne les mettons en contact juste pour la période d'accouplement.» Expliqua Daniel. Il regarda le cadran de sa montre:
«Vous avez de la chance, d'ici cinqs minutes, nos soigneurs vont leur servir un petit en-cas.» En effet, quelques minutes plus tard, Adam Sullivan, le soigneur des fossa, arriva. Il avait une petite bassine dans lequel il y avait quelques dès de boeufs, ainsi que deux petits bidons en plastiques.
«Le fossa est exclusivement carnivore. Ses besoins alimentaires sont de l'ordre de 7% à 10% de son poids: soit 1kg de nourriture par jour. Ici, nous leurs apportant un menu constitué de 500 à 600 grammes de boeuf, voir un rat mort, ainsi qu'un, voir deux, oeufs.» expliqua Laza tandis qu'Adam rentrait dans l'enclos de la femelle. Il lui donna sa ration puis entra dans celui du mâle. Mais pour les deux, il cacha une partit de la ration dans les bidons.
«C'est ce que l'on appelle de l'enrichissement.» fit Daniel aux journalistes, qui regardèrent les deux animaux essayer de récupérer la nourriture en passant leurs pattes à travers les trous des bidons.

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Le docteur Sarah Harding gara son pick-up devant l'infirmerie. Elle alla ouvrir la porte, tandis que John et Ellena, les deux soigneurs du Maori Bush, portaient dans leurs bras leurs trois koalas.
«Je vais aller me changer, vous pouvez les peser en attendant.» leur fit-elle en allant dans un local changer son tee-shirt, où Didgeridoo, un des deux mâles koalas, lui avait laissé une belle diarrhée. Les deux soigneurs s'approchèrent de la balance et commençèrent la pesée. Ils marquèrent les résultats dans un carnet : 8,252 kg pour Anjea, la femelle, 11,840 kg pour Darwin et 12,510 kg pour Didgeridoo. Lorsque Sarah revint, un tee-shirt propre sur le dos, elle regarda les résultats :
«Hmm, notre Didge a pris un peu de poids. Il faudra lui baisser sa ration.» Puis elle alla prendre de quoi faire un prélèvement sanguin. Elle s'approcha des trois animaux, un peu stressés par le fait d'être assis sur une table métallique beaucoup moins confortable que les branches de leur enclos. John et Ellena durent tenir fermement les trois animaux qui se débâtirent.
«Les koalas souffrent de nombreuses affections. Parmi ces pathologies, il y a la conjonctivite qui peut mener à la cécité. Ils attrapent également des pneumonies et ont des problèmes intestinaux. Un seul micro-organisme est responsable de ces problèmes : Chlamydia psittaci. Je vais envoyer ces prélèvements au laboratoire de Lake Charles pour qu'ils faissent une sérologie, afin de me donner confirmation.»
«Tu penses que ça vient d'où ?» demanda Ellena.
«Je préfère attendre les résultats du labo avant de me prononcer. Au fait, comment vous occupez exactement vos journées ?»
«Le matin, en arrivant d'abord au bâtiment, nous allons d'abord nous assurer de leur santé, commença à expliquer John, nous examinons la portion qu'ils ont mangée la veille. Nous contrôlons l'éclairage, les lucarnes, la musique d'ambiance à l'extérieur, la climatisation, les prises de vue vidéo permanentes des animaux. Ensuite, avant d'aller plus loin dans notre travail chez les koalas, nous allons d'abord jeter un coup d'oeil chez les autres animaux dont nous sommes responsables. Lors de ce premier contrôle, nous regardons que tout soit en ordre chez ces animaux.»
«De retour chez les koalas, intervint Ellena, l'eucalyptus de la veille est enlevé des demeures. Une appréciation sur la consommation par animal et la sorte d'eucalyptus est notée soigneusement. Nous partageons ensuite l'eucalyptus frais en tenant compte des besoins et de la préférence de chaque animal. Naturellement, les demeures sont nettoyées quotidiennement. On s'occupe également de l'entretien de la plantation dans le bâtiment au même moment. Chaque mercredi et dimanche, nous pesons les koalas. En principe, cela se fait entre 11 h et midi. C'est à ce moment là que nous examinons minutieusement les animaux. Les différents poids sont notés. Chaque mercredi matin, aussi, les couches de fumier sont emportées.»
«L'après-midi, reprit John, nous laissons autant que possible les koalas tranquilles et nous nous occupons dès lors des autres animaux australiens. Nous prêtons beaucoup d'attention à l'eucalyptus que nos koalas reçoivent pour manger. Pendant l'hiver, nous devons déballer, tailler, trier, nettoyer et placer, dans les fûts, l'eucalyptus qui vient de l'Angleterre. Celui-ci nous arrive deux fois par semaine. Pendant l'été, nous donnons uniquement l'eucalyptus de notre propre plantation. Cela signifie que nous allons tailler environ tous les deux jours nous-mêmes notre eucalyptus» temrina-t-il en reprenant dans les bras Didgeridoo qui commençait à s'impatienter.
«Bien. Je vais amener les prélèvements en ville. Vous pouvez retourner à vos occupations. Au fait, John, tu pourrais téléphoner au zoo de Planckendael ? Je sais qu'ils ont eux aussi des soucis avec leurs koalas.» John acquiesca tandis que, avec Ellena, ils reprenaient dans les bras leurs animaux. Ils montèrent dans le pick-up et Sarah les raccompagna au bâtiment avant d'aller au laboratoire.

John et Ellena remirent les koalas dans leurs enclos : Anjea et Darwin ensemble, et Didgeridoo dans l'autre enclos. Puis, tandis qu’Ellena allait s'occuper du travail qu'ils n'avaient pas eu le temps de finir, John prit le téléphone et appella le vétérinaire du zoo de Planckendael. Au bout de quelques minutes, il décrocha. Le soigneur du Wildlife Lake's Zoo se présenta et le vétérinaire belge répondit dans un anglais qui trahissait son accent. Ils se mirent à parler des koalas de Planckendael :
«Ditchie-Doonkuna était de nature à toujours mettre de l'animation et semblait en pleine forme. Nous avions une seule préoccupation : son poids, malgré son grand appétit, n'augmentait pas suffisamment. Un vendredi, elle n'a pas voulu manger de la journée et le soir, elle était assise sur le sol car elle était trop faible pour remonter sur son tronc. Son état de santé régressait à vue d'oeil. Un vaste examen médical, en concertation avec les vétérinaires du Zoo de San Diego, n'a pas révélé d'indications concrètes à ce moment-là. L'autopsie a révélé a posteriori que Ditchie-Doonkuna est morte à la suite d'un ulcère aux intestins. Après la mort de Dichtie-Doonkuna, il restait encore 3 koalas : Alkina, Coolongalook et Ditji-Toda. Malheureusement, nous avons dû dire au revoir à 2 de nos koalas dans les mois qui suivirent. Le dimanche 11 avril 2004, notre maman Alkina est décédée. Après une période durant laquelle elle mangeait assez mal, elle s'est fortement affaiblie, si bien qu'elle ne pouvait plus s'asseoir sur une branche. Les soigneurs ont pu la maintenir en vie en lui donnant de l'eucalyptus moulu. Mais hélas, cela n'a pas été suffisant. Quelques mois plus tard, notre mâle Coolongalook est tombé malade. Les soigneurs lui ont découvert une tumeur dans la région de la gorge. Le cancer a finalement eu raison de Coolongalook le 1er septembre 2004.»
John et le vétérinaire belge parlèrent ainsi pendant une bonne grosse demi-heure. Raccrochant le téléphone, le soigneur des koalas avait la mine sombre : il espérait que leurs koalas ne connaissent pas le même sort.

L'après-midi tirait vers sa fin. Jonas, pédalant tranquillement sur son vélo, approchait du lac africain lorsqu'il entendit un cri provenant du pavillon des roussettes de Rodrigue [Pteropus rodircensis]. Il s'y dirigea et, descendant de son vélo, grimpa les quelques marches. Le pavillon était constitué d'une volière extérieure où s'ébattaient vingt-cinq rousettes de Rodrigue, ainsi qu'un bâtiment intérieur sans éclairage si les chiroptères voulaient s'abriter et dormir dans la pénombre. Quant aux visiteurs, ils pouvaient circuler sur une passerelle en bois donnant accès directement sur la volière. Lorsque Jonas arriva, il découvrit ce à quoi il avait pensé : une roussette s'était posée sur les cheveux d'une grand-mère, qui, morte de peur, hurlait à la mort tandis que ses enfants et petits-enfants rigolaient d'elle. S'approchant doucement de la grand-mère en plein hystérie, Jonas l'attrapa par le bras :
«Calmez-vous Madame. Je suis le chef-animalier du parc.» lui fit-il, puis il porta son attention sur la chauve-souris. Jonas regarda la petite bague de couleur sur la patte droite, système mis en place pour reconnaître en plein vol, et rapidement, les animaux.
«Alors Sandy, on se trompe de perchoir ?» fit Jonas en approchant sa main de la roussette, pour l'inciter à y monter dessus. Elle resserra ses petites patte, tandis que Jonas relevait son bras, l'animal dessus. Il se dirigea vers le bord de la passerelle et tendit le bras comme si c'était une piste d'envol. La chauve-souris écarta ses ailes et prit son envol pour aller s'accrocher par les pieds au grillage de la volière.
«Vous allez bien ?» interrogea Jonas en se retournant vers la grand-mère.
«Oh oui Monsieur. Vous m'avez sauvée... j'ai eu si peur.» fit-elle.
«Ce n'est rien. Vous savez, les légendes des chauves-sourirs suceuses de sang, ne sont que des mythes, rien de plus. Nos roussettes de Rodrigue, que nous vous présentons, sont totalement frugivores et inoffensives. Mais il leur arrive parfois de confondre leur perchoir avec la tête d'un visiteur.»

Caroline Denver était responsable du secteur des primates asiatiques, comprenant les orang-outans de Bornéo [Pongo pygmaeus], les gibbons à coiffe [Hylobates pileatus] ainsi que leurs cousins les gibbons cendrés [Hylobates moloch], mais sans oublier aussi les macaques des Célèbes [Macaca nigra]. Elle était en train de préparer les repas du soir pour ses protégés. Fruits et légumes coupés dans le sens de la longueur pour que les gibbons puissent mieux les saisir, en morceaux pour les disperser dans l'enclos des macaques et ainsi éviter d'éventuels conflits, ainsi que quelques fruits en entier pour occuper les orang-outans. Pour les primates, les fruits et les légumes doivent représenter 60% à 75% du poids total de la ration, c'est pour cela que Carolin rajouta des croquettes pour primates : des O.W.M (Old World Monkey) de la marque Mazuri Food. Mais elle s'aperçut qu'il en manquerait pour les macaques. Allant voir dans la réserve, elle vit qu'il ne lui restait plus aucun sac. La soigneuse décida donc de rallier la cuisine centrale afin de leur prendre un nouveau sac pour pouvoir finir les rations avant de renter les animaux.
Sortant du bâtitment, elle prit le chemin qui passait devant les îles de ses animaux. En la voyant, les orang-outans descendirent de leurs structures en bois pour se précipiter sur le bord de leur île. Ils quémandèrent de la nourriture en tendant la main vers Caroline :
«Non les gros, on arrête de mendier. Vous n'aurez rien avant encore une heure.» leur sourit-elle en continuant son chemin. Contournant les îles des gibbons, elle arriva à celle des macaques où elle s'immobilisa face à la scène qui se passait devant elle: un groupe de touristes était en train de lancer des cailloux sur les singes en les insultant. Essayant de réfrener des envies de meutre, elle se dirigea vers eux en les hélant :
«S'il vous plait, Mesdames, Messieurs, arrêtez tout de suite de lancer des projectiles sur les animaux.» Les visiteurs la regardèrent avec dédain.
«Vous êtes qui ?» La question désarçonna Caroline.
«Ca ne se voit pas Je suis une soigneuse du parc.» répondit-elle derechef en montrant le logo du Wildlife Lake's Zoo qui était sur son tee-shirt.
«Et alors ? On voulait juste prendre des photos. Mais ces abrutis d'animaux ne nous regardent pas.» fit un des visiteurs. L'excuse resta en travers de la gorge de Caroline, n'en revenant pas que ces gens faisaient du mal aux animaux juste pour une misérable photographie.
«Je vous rappelle que, lorsque vous achetez votre billet d'entrée, nous vous tenons au courant du règlement intérieur du parc. Ainsi, de ce fait, toute infraction à ce règlement conduira à une explusion pure et simple.»
«Nous avons payé notre ticket alors vous n'avez aucun droit de nous jeter dehors.» s'emporta un des touristes en menaçant du doigt Caroline. Ne préférant pas voir la situation dégénérer, la soigneuse prit son talkie-walkie :
«Caroline à Dean... Tu pourrais venir aux macaques des Célèbes s'il te plait... J'ai des gêneurs... O.K, je t'attends.» fit-elle avant de se retourner vers les visiteurs. Elle leur tint tête pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'un homme en costard-cravate arriva.
«Bonjour, je me présente : Dean Presley. Je suis le responsable de la sécurité au Wildlife Lake's Zoo. Je vais vous demander de me suivre jusqu'à la sortie.» Les visiteurs ne firent plus les malins face à la véritable armoire à glace qui se tenait devant eux. Ils s'inclinèrent face à Dean et le suivirent, non sans maugréer leur colère. Se sentant soulagée de les voir partir, Caroline regarda un par un les macaques des Célèbes, afin de voir si aucun n'avait été blessé par les projectiles. Mais ils étaient justes un peu sur les nerfs. Leur soigneuse se promit de leur mettre dans la ration de ce soir une bonne grosse pastèque pour les consoler.

C'était l'heure pour Olivia Owen de rentrer ses animaux. Elle était la responsable du secteur Arabian Sand qui regroupait tous les animaux désertiques d'Arabie et du nord de l'Afrique. Elle commença d'abord par le troupeaux d'oryx d'Arabie [Oryx leucoryx]. Remplissant les rateliers du bâtiment de nuit, elle prit soin de bien les garnir afin que les animaux aient de quoi tenir toute la nuit. Puis elle ouvrit les portes des boxes et attendit que les animaux rentrent, un par un, en file indienne, bien disciplinés. Une fois tout le monde bien au chaud, sur un lit de paille, elle se dirigea vers les chats des sables [Felis margarita] et les fennecs [Vulpes zerda]. Halaïfah, la plus vieille des chattes des sables, rentra la première, et comme de coutume, alla directement dans la litière y déposer une crotte, avant de la recouvrir en grattant frénétiquement le bac. Puis, s'étirant, elle grimpa sur un des troncs pour s'y coucher en boule. La famille fennec, quant à elle, rentra très vite afin de regagner la chaleur de l'intérieur. Olivia se laissa attendrir par les petits que la femelle avait eus le mois dernier. Ils sautèrent sur elle pour jouer, tandis que leur soigneuse referma la trappe. Puis Olivia se dirigea vers les caracals [Caracal caracal schmitzi].
S'occuper des caracals était le moment préféré d'Olivia. Elle mit les rations dans les deux boxes, un pour la femelle et un pour le mâle. Puis elle ouvrit la trappe de la femelle. Celle-ci rentra, mais au moment où Olivia allait refermer la trappe, le mâle entra à son tour, poussant des aboiements sonores et des grognements.
«Pff Riyad, t'es vraiment un petit obsédé.» soupira-t-elle à l'encontre du jeune mâle. Celui-ci, depuis déjà une semaine, posait des problèmes. Il avait senti que Djiddah était en chaleur, et en jeune mâle qu'il était, il n'arrêtait pas de la coller. Cela exaspérait la femelle, qui ne manquait pas de le remettre à sa place. Le problème était que Riyad était un jeune caracal dont la mère, une pensionnaire du San Diego Zoo, était morte un jour après sa naissance. Olivia connaissait bien l'histoire, pour avoir à l'époque, travaillé là-bas. C'était elle qui s'était occupée de Riyad, l'élevant à la main, lui donnant le biberon. Lorsque le Wildlife Lake's Zoo avait annoncé qu'il avait besoin d'un mâle caracal, ainsi que d''un soigneur pour s'occuper d'eux, Olivia s'était tout de suite portée volontaire, accompagnant Riyad en Louisiane. Mais voilà qu'aujourd'hui, son petit minou voulait jouer les dragueurs du dimanche, or la femelle ne voulait pas de lui, le trouvant sans doute trop immature. Olivia ouvrit la trappe intermédiaire entre les deux cages et tapa dans les mains pour faire peur au jeune mâle, tandis que Djiddah continuait de grogner contre Riyad. Une fois les deux animaux séparés, elle s'approcha du grillage contre lequel vint se coller le jeune caracal. Elle lui gratta un peu le derrière de l'oreille avant de se relever :
«Allez, bonne nuit tous les deux.» fit-elle en sortant du bâtiment et en éteignant la lumière.

Daniel Wesley, directeur du Wildlife Lake's Zoo, avait fini de faire visiter son parc aux journalistes de la Wwltv, chaîne locale de la Nouvelle Orléans. Tandis que les derniers visiteurs sortaient du parc, il prit le temps de répondre une dernière fois aux questions de la presse, mais cette fois, devant la caméra :
«J'espère que la visite vous a plu.» fit Daniel en guise de préambule.
«Oui. Nous avons énormément apprécié cette visite. Votre parc est digne de devenir un des plus resplandissants des Etats-Unis d'Amérique. Mais ne craignez-vous pas la concurrence avec les deux autres zoos de la Louisiane, celui de Bâton-Rouge et de la Nouvelle Orléans ?»
«Non, bien au contraire. Nos trois zoos vont travailler en parfait accord. Par exemple, nous avons mis en place un dispositif en cas d'ouragan. Si un de nos zoos venait à être gravement touché, les deux autres parcs accueilleraient les animaux en attendant que les dommages soient réparés.»
«Bien, merci. Et pour vous, quelles sont les missions que vous vous êtes fixées avec votre équipe ?»
«Pour nous, un établissement zoologique, de nos jours, se doit de répondre à quatre grands rôles : un rôle social, un rôle scientifique, un rôle pédagogique et culturel, ainsi qu'un rôle de conservateur biologique.»
«Pouvez-nous mieux nous expliquer ces rôles ?»
«Oui, naturellement. Cela fait quatre ans que le projet du Wildlife Lake's Zoo a vu naissance. Depuis, il n'a cessé de faire appel à toute l'aide nécessaire, que ce soit les architectes, ou bien les artisans, nous avons fait appel aux entreprises de la région. De même, lorsqu'en saison le parc est ouvert, nous engageons des personnes pour la restauration et les différents services comme la boutique : c'est notre rôle social, offrir de l'emploi aux gens de la région. Aujourd'hui, les zoos sont devenus, en quelque sorte, des élevages en captivité, qui soutiennent les animaux en milieu naturel au lieu d'une utilisaiton commerçiale des «zoos». Certaines espèces très menacées, au biotope détruit, ont un refuge : les parcs zoologiques. C'est souvent une alternative nécessaire et indispensable, comme ce fut le cas pour le cheval de Prjewalski. De nos jours, les parcs zoologiques du monde entier offrent une certaine garantie du patrimoine génétique. Les premiers programmes d'élevage sont apparus en 1982 aux USA sous le sigle SSP (Species Survival Plans) par la AAZA (American Association of Zoos and Aquariums). Pour mener à bien ces programmes, les zoos ont un rôle scientifique, par exemple en menant des études au niveau de l'alimentation, vétérinaires et éthologiques. Au Wildlife Lake's Zoo, nous abritons aussi une sérothèque, contenant les sérums sanguins de tous les animaux anesthésiés, stockés et mis à la disposition des scientifiques lors de besoins précis. Mais tout cela ne servirait à rien, si nous ne l'expliquions pas aux visiteurs. En plus de la découverte de l'animal, on peut faire passer des messages pour sensibiliser le public à la protection de l'environnement. Lors d'une visite au Wildlife Lake's Zoo, les visiteurs peuvent apprendre lors des nourrissages pédagogiques de certaines espèces, ainsi qu'à travers les différentes expositions présentes dans les différentes zones du parc.»
«Et bien merci, Monsieur Wesley, pour nous avoir consacré votre journée. Et nous espérons que le public apprécie autant votre parc que nous. On ne peut souhaiter que bonne chance à votre entreprise.» fit le journaliste pour conclure l'interview.

Jonas Taylor poussa la porte du O'Neil Jazz Bar. Il se dirigea instinctivement vers la longue table du fond, où était déjà assis les autres soigneurs-animaliers du Wildlife Lake's Zoo. Ce petit bar de Jazz de Lake Charles était devenu le repère des soigneurs qui y venaient boire un coup après leurs dures journées de travail. Jonas s'assit à sa place habituelle, entre Phil Carter et Caroline Denver.
«Hep Neil, apporte une bonne bière à notre Jo.» fit Phil en direction du barman, un vieil homme qui aimait bien la compagnie des soigneurs du parc. En effet, c'étaient ses meilleurs consommateurs.
«Alors, qu'est-ce que le patron t'a dit ?» interrogea Phil en se tournant vers Jonas, tandis que Neil lui apportait sa bière.
«Eh bien nous avons fait dans les 3650 visiteurs pour notre premier jour d'ouverture.»
«C'est bien ça, pour un début.» souligna Caroline.
«Oui. Sinon vous? Comment ça s'est passé? Du nouveau pour les koalas ?» questionna Jonas en se retournant vers John et Ellena, les soigneurs de la zone australienne.
«Sarah pense que c'est une bactérie du nom de Chlamydia psittaci. Elle les a mis sous antibiotiques en attendant les résultats du labo. Par contre, j'espère que c'est ça, car au zoo de Planckendael, en Belgique, ils ont perdu trois de leurs koalas en un an.» Tous les soigneurs eurent un moment de silence, sachant à quel point l'avenir pour leurs pensionnaires préférés pouvait prendre de mauvaises tournures. Essayant de rompre cette mélancolie avant qu'elle s'installe, Jonas se tourna vers Michaella, l'une des soigneuses du secteur des tapirs et Amazonie :
«Au fait, t'as croisé José ?»
«Oui... il m'a dit pour les tapirs. Mais bon, que veux-tu, je l'avais prévenu lorsqu'il avait planté ses plantes : pas de fleurs coûteuses avec des animaux ! Donc du coup, demain, avant de sortir les tapirs, il faut que je place un filet de protection... comme si j'avais que ça à faire...» soupira-t-elle.
«Eh, ne blâme pas José. C'est quand même grâce à lui que nous pouvons avoir du bambou et de l'eucalyptus sur place.» la réprimanda gentiment Jonas.
«Tiens, ça me fait penser qu'il faut que j'aille le voir demain. J'ai réussi à péter le coupe-branches en allant cueillir du bambou pour les hapalémurs.»
«Et bien tu vas l'entendre rouméguer : vous êtes tous aussi pire l'un que l'autre, combien de fois je vous ai dit que faire attention à votre matériel.» fit Jonas en imitant la voix grave du jardinier hispanique.
«Au fait, reprit-il, avec Laza, vous avez réussi à stabiliser le taux d'humidité ?»
«Oui. Tout est nikel à présent.»
«Eh bien, si tout est nikel, alors levons nos verres au succès du Wildlife Lake's Zoo !» s'exclama Jonas en brandissant son verre, suivi de tous ses collègues de travail, tous ses amis.


FIN DE L'EPISODE
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Messagepar Florette » Mardi 10 Avril 2007 13:46

Un très beau premier épisode!! Je m'y suis vue, c'est super!! Et heureusement qu'il y a eu la coupure pub pour aller au p'tit coin!!! lol, en attendant point de vue longueur moi je trouve ça impec pour un épisode. Tu as beaucoup d'imagination pour les noms c vraiment top! 2-3 petits détails que j'ai adoré aussi : les gêneurs qui se font raccompagner à la sortie ( des fois on en reve!! ), et par un vigile version costard cravatte s'il vous plait!!! :lol: , le nom du bar bien sûre... et aussi le coup des soigneurs qui aiment bien la liche... c'est assez dans le vrai finalement !! :D Sinon encore juste une chose, tu es bien rensigné pour les croquettes mazuri, l'euca qui vient d'angleterre, et ça rend le tout encore plus crédible, bien détaillé, vraiment sympa!! ( bon même si ya 2-3 coquilles qui trainent.... :roll: ). Bravo et surtout merci!!! :wink:
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Messagepar alexpe8 » Mercredi 11 Avril 2007 18:15

très bon !!
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