Tierpark Berlin-Fredrichsfelde, par PEDRO et MAXIME - Mai 07

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Tierpark Berlin-Fredrichsfelde, par PEDRO et MAXIME - Mai 07

Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:17

Tierpark Berlin-Friedrichsfelde

Am Tierpark 125
D-10307 Berlin


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Informations pratiques pour le bon déroulement d'une visite :

Horaires d'ouvertures :

Avril à septembre : 9 heures à 19 heures.
Octobre et mars : 9 heures à 18 heures3
Novembre et février : 9 heures à 17 heures.

Tarifs d'entrée :

Adultes : 11 euros
Enfants (De 5 à 15 ans) : 5, 50 euros.


Le zoo en chiffres :

Date d’ouverture : 1955

8700 animaux appartenant à 1000 espèces

Superficie : 160 hectares, ce qui en fait actuellement le plus grand zoo exclusivement pédestre d’Europe.

865 000 visiteurs en 2006.


Historique

La décision de créer un deuxième parc zoologique à Berlin fut prise le 27 août 1954, par la municipalité berlinoise.

Dès le 30 novembre de la même année, lors d’un hiver très rude, la première pierre fut posée, la construction s’accélérant dès le printemps 1955, où les habitants de la ville et des alentours s’activèrent, apportant leurs aides.
Lors de son inauguration, achevée plus tôt que prévu grâce à ce massif rassemblement, Wilhelm Pieck, président de la RDA, et Friedrich Ebert, maire de la partie Est de la capitale allemande, pouvaient admirer 400 animaux appartenant à 120 espèces, essentiellement achetées ou données par d’autres zoos. Des tigres de Moscou ou des bisons de Munich étaient ainsi présentés.

Dans les années 1950, la collection animale fut largement étendue, notamment avec la construction des enclos des ursidés, tandis qu’en 1958, le zoo accueillit un animal particulier : Des centaines de visiteurs se pressaient pour admirer « Chi-chi », panda géant.

La maison des fauves, l’Alfred-Brehm Haus, fut ouverte au public quelques années plus tard. Elle fit sensation, en présentant les premiers félins du tierpark, dont des tigres de Chine (Panthera tigris amoyensis). Il s’agissait des premiers spécimens de leur espèce en captivité, aujourd’hui introuvable en captivité hors de leur pays d’origine.

L’un des plus grands projets de construction se termina en 1989, où les pachydermes obtinrent de nouvelles loges, qui accueillirent l’année suivante le petit « Belur », première naissance d’un rhinocéros indien au parc.

Sous la conduite de Dr. Berhard Blaszkiewitz, qui a été nommé directeur du Tierpark en 1991, le parc continue son expansion, les vieux enclos sont progressivement rénovés, des succès de reproduction importants sont obtenus et de nouvelles espèces animales sont régulièrement présentées au public.
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:17

Nous allons vous présenter un compte rendu détaillé de notre visite au Tierpark datant du 16 mai 2007. Certaines photos et anecdotes illustrant ce compte rendu ont été prises lors de visites précédentes par Pedro (entre 2004 et 2006).

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Avant même d’avoir franchi l’entrée du parc, le visiteur découvre à sa droite un enclos de grande taille, totalement rénové durant l’année 2006. Il abrite un couple d’ours noirs américains, plus communément appelés ours baribals (Ursus americanus). Autrefois présentés dans une petite fosse, ils bénéficient aujourd’hui d’une installation aménagée sur fond rocheux, totalement vitrée, possédant un bassin surmonté d’une haute cascade et de nombreux arbustes buissonneux, leur permettant, s’ils le souhaitent de se dissimuler du regard du public.
Situé à l’extérieur du zoo, en bordure de route, il sert de vitrine et incite les promeneurs à effectuer une visite complète du site.

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Enclos des baribals avant rénovation (2005)

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Enclos des ours noirs baribals après rénovation

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Ours noir (Ursus americanus)

Après avoir passé les caisses et pris les tickets d’entrée, nous découvrons face à nous une grande plaine terreuse d’une superficie de 5000 m², séparée du public par un fin cours d’eau où évoluent plusieurs espèces d’anatidés. Elle est le lieu de vie d’un groupe de bisons d’Europe (Bison bonasus), qui possèdent plusieurs arbres, rochers et troncs nus.
De nombreuses naissances viennent chaque année agrandir la troupe, qui compte plus d’une dizaine individus.

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Enclos des bisons d’Europe

Un autre enclos similaire, mais de taille moins importante, nous attend juste sur la gauche, derrière une petite haie. Il abrite un groupe reproducteur de bisons d’Amérique (Bison bison bison), plus communément présentés en captivité que leur cousin. Il faut noter que le Zoologisher Garten de Berlin présente également les deux espèces de bisons et des spécimens sont souvent échangés entre ces parcs.

Nous prenons ensuite le chemin qui part sur la droite, afin de longer les limites du zoo et de découvrir en premier temps la zone forestière du Tierpark. Juste avant celle-ci, une sombre volière de grande taille, située contre une paroi rocheuse et agrémentée de branchages, de rochers et de quelques arbres, principalement des sapins, accueille un couple reproducteur d’aigles royaux (Aquila chrysaetos).

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Volière des aigles royaux

Nous pénétrons à présent dans la forêt du Tierpark, totalement laissée naturelle. Des panneaux jalonnent le chemin, permettant aux visiteurs de savoir quel animal sauvage ils seraient susceptibles d'observer lors de cette petite ballade.

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Allée forestière

Une grande clairière aménagée dans ce bois après quelques minutes de marche constitue la zone des ursidés. Autrefois, le tierpark présentait les 7 espèces d'ours, ce qui était très rarement vu en Europe.
Aujourd’hui, seules deux espèces ont été conservées, afin de leur offrir plus d’espace.
Il s’agit de l’ours polaire (Ursus maritimus) et de l’ours à lunettes (Tremarctos ornatus). Cette dernière, présente au zoo depuis 1957, évolue dans une fosse rocheuse aménagée en profondeur, avec quelques branches et troncs. Un pont surplombait auparavant cet enclos, mais a été récemment retiré par mesure de sécurité. Des naissances ont déjà été observées au sein du groupe, aujourd’hui composé de 4 individus.

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Fosse des ours à lunettes

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Ours à lunettes (Tremarctos ornatus)

Les ours blancs possèdent quand à eux d’une grande installation, composée en son centre d’un petit îlot rocheux, bordé par un grand bras d’eau, d’une longueur de 86 mètres, offrant ainsi plus de 2000 m3 de possibilité de nage aux 3 individus présentés. Le son d’une haute cascade débouchant sur ce bassin berce le tout. De nombreux petits ont vu le jour depuis le début de la présentation de cette au tierpark, qui a accueilli jusqu’à 7 ours dans cette structure.

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Femelle ours polaire (Ursus maritimus)

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Male ours polaire (Ursus maritimus)

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Enclos des ours blancs

Nous reprenons le chemin forestier pour arriver à l'enclos des bisons des bois (Bison
bison athabascae
). Cette sous espèce du bison américain est très peu présentée en parc
zoologique. De couleur plus sombre, et parfois plus massif que le bison américain de plaine,
cet animal rare est ici présenté dans un enclos carré agrémenté de nombreux arbres, et donc
assez sombre. Seuls les zoos de Munich et de Nordhorn présentent cet animal en Europe. Le Tierpark Berlin a reçu ses premiers bisons des bois directement du zoo d’Edmonton (Canada) en 1974, et de nombreux petits ont vu le jour depuis cette date.

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Enclos des bisons des bois

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Bison des bois (Bison bison athabascae)

Tournons à droite pour arriver au Kindergarten, littéralement Jardin des enfants.
En plus de buvettes et d'aires de jeux, de nombreux animaux sont présentés, parfois dans
des enclos tactiles, parfois aussi dans des enclos fermés. Ainsi, on trouve de nombreuses
oies domestiques, canards, porcs du Vietnam, chèvres naines, moutons nains, poules et dindons. Différentes races de lapins sont également présentées dans des clapiers. De grandes volières abritent quant à elles des inséparables (Agapornis), des perruches ondulées (Melopsittacus undulatus), des perruches callopsittes (Nymphicus hollandicus), des canaris (Serinus canaria), des diamants à gouttelettes (Taeniopygia guttata) et des tourterelles diamant (Geopelia cuneata). Des écureuils roux (Sciurus vulgaris), écureuils de caroline (Sciurus carolinensis) et des cobayes (Cavia aperera) vivent également dans cette zone. On peut aussi noter la présence, dans des enclos semi fermés de ratons laveurs (Procyon lotor), de dègues du Chili (Octodon degus) et d'oies cendrées (Anser anser). Autrefois, un couple de chiens chanteurs de Nouvelle-Guinée était présenté dans un petit enclos herbeux au bout du jardin. Ils ont, depuis, été placés vers une nouvelle installation près de la maison des éléphants.

En face du Kindergarten, nous rencontrons un enclos sableux et rocheux, séparé du public par une petite barrière faite de faux rochers. Dans cette installation rudimentaire vivent des porcs-épics à queue blanche (Hystrix leucurus) en groupe reproducteur.

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Porc-épic à queue blanche (Hystrix leucurus)

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Enclos des porcs-épics à queue blanche

Juste à droite, toujours devant le jardin des enfants, une volière herbeuse doublée d’une maison a été récemment rénovée (en 2006) et agrandie pour accueillir un couple de serpentaires (Sagittarius serpentarius) en cohabitation avec un couple de vautours à capuchon (Necrosyrtes monachus).
La petite maison, dont l’intérieur est visible par une grande vitre, sert d’abri pour les secrétaires lorsque la température est trop basse. Il faut noter que le Tierpark fait partie des rares établissements zoologiques européens présentant et reproduisant cet animal.

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Serpentaire, aussi appelé secrétaire (Sagittarius serpentarius)

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Volière des serpentaires et des vautours à capuchon

Nous repassons à présent devant l'enclos des bisons des bois, poursuivons notre ballade en foret qui nous amène à deux volières herbeuses de grande taille, aménagées « en forme de cloche » et agrémentées de nombreux arbres, principalement des sapins faisant office de perchoir, de quelques rochers et de buissons.
La première d’entre elles est aujourd’hui occupée par un couple reproducteur de hiboux grand-duc de Virginie (Bubo virginiacus), tandis qu’un groupe de hiboux grand-duc du Bengale (Bubo bubo bengalensis) évolue dans la seconde. Elles étaient auparavant habitées par des chouettes lapones (Strix nebulosa) et des hiboux grand-duc de Russie (Bubo bubo omissus).

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Une des volières à rapaces nocturnes, ici occupée par le hibou grand-duc du Bengale

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Hibou grand-duc de Virginie (Bubo virginiacus)

En sortant du bois, le visiteur peut se diriger, à sa droite, vers les vieilles volières des capucins à poitrine jaune (Cebus xanthosternos), aménagées de troncs d’arbres et de branchages.
Ces rares singes brésiliens proviennent du zoo de Francfort et se sont plusieurs fois reproduits au Tierpark, donnant ainsi de l’espoir pour la survie de cette espèce, dont moins de 400 individus subsistent dans la nature. Il faut noter que le Tierpark participe à l'EEP du capucin à poitrine jaune, tout comme les zoos de Zurich, Francfort, Magdebourg et Mulhouse. Autrefois, ces volières étaient séparées et l’une d’elles abritait un groupe de varis roux en acclimatation avant leur intégration à l’installation des lémuriens en liberté que nous décrirons plus loin.

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Volières des capucins à poitrine jaune

En face, une structure vitrée et ouverte de plus de 600 m² est le lieu de
vie d'un grand groupe de macaques à queue de cochon (Macaca nemestrina). Arrivés en 1996, ils se sont très vite adaptés à leur enclos herbeux, avec une haute végétation et beaucoup de possibilités d'escalades, autant par les troncs installés que par les rochers. De nombreuses naissances ont lieu chaque année, chez ces primates rarement présentés en zoos.

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Enclos des macaques à queue de cochon
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:18

Nous contournons ce bel enclos par la gauche et débouchons sur un petit bassin bordé d'une clôture basse. Un saule pleureur couvre une partie du point d’eau ainsi que la zone de repos de ses occupants, en l’occurrence un groupe d’anatidés dans lequel on trouve des harles piettes (Mergus albellus) femelles, des harles bièvres (Mergus merganser), des garrots à tête blanche (Bucephala albeola), des garrots d'Islande (Bucephala islandica), des bernaches cravant (Branta bernicla nigricans), des bernaches à cou roux (Branta ruficollis), des bernaches du Canada (Branta canadensis minima), un couple de cygnes trompettes (Cygnus buccinator), des canards à faucilles (Anas falcata), des eiders à duvet (Somateria molissima) et un couple de rares eiders de Fisher (Somateria fisheri), les individus, arrivés en 2006, provenant du Vogelpark Walsrode et du Zoo de Wuppertal. Il faut noter qu’à l’origine, un petit groupe de phoques de Sibérie (Phoca sibirica), espèce relativement peu courante en captivité, et dont le zoo de Leipzig (Allemagne) est actuellement le seul parc au monde à en présenter, occupait les lieux.

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Bassin aux anatidés

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Harle bièvre femelle (Mergus merganser)

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Garrot albéole (Bucephala albeola)

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Bernache cravant (Branta bernicla nigricans)

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Bernache du Canada (Branta canadensis minima)

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Cygne trompette (Cygnus buccinator)

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Eider de Fisher (Somateria fisheri) male en éclipse

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Eider à duvet (Somateria molissima)

A coté de ce bassin, toujours sur la droite du chemin, s’élève un grand dôme de grillage, recouvrant une structure rocheuse plongeant dans un vaste point d’eau bordé d’une plage de graviers. Dans cette installation impressionnante cohabitent en parfaite harmonie des huîtriers pies (Haematopus ostrelagus), des goélands gris (Larus atricilla), des goélands du japon (Larus crassirostris), des goélands à tête grise (Larus cirrhocephalus), des goélands à tête noire (Larus melanocephalus) et des goélands modestes (Larus modestus). En 2006, plusieurs harles de Chine (Mergus squamatus), anatidé particulièrement rare en captivité et menacé dans le milieu naturel, ont été introduits dans ce groupe de goélands avec une grande réussite. Le Tierpark Berlin est l’un des seuls zoos européens à présenter ce harle au public et des naissances sont attendues pour les années à venir. Il faut noter que ce type présentation de plusieurs espèces de goélands, dont certaines très peu représentées en captivité, dans une volière dédiée, est unique en Europe et représente une grande réussite car, non seulement les oiseaux volent régulièrement dans la rotonde et reproduisent de nombreux comportements naturels mais en plus, la reproduction est obtenue chez la plupart des espèces présentes, comme en témoigne cette photo, montrant le dernière né de l’installation, en l’occurrence un goéland à tête grise (Larus cirrhocephalus) :

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Un goéland à tête grise adulte

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Goéland du Japon (Larus crassirostris)

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Goéland modeste (Larus modestus)

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Goéland à tête noire (Larus melanocephalus)

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Huitrier-pie (Haematopus ostreolagus)

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Harle de Chine (Mergus squamatus)

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Grande volière des goélands

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Intérieur de la grande volière des goélands

Nous poursuivons notre balade le long du chemin principal et arrivons aux enclos des animaux domestiques. Ici sont présentées de nombreuses variétés, parfois très rares
et souvent spectaculaires de bovidés, caprins, ovins, porcidés et équidés, ce qui est unique en Europe dans le cadre d’un parc zoologique. Les enclos sont terreux, de bonnes taille et suffisants pour permettre l'élevage de ces animaux parmi lesquels on trouve des Porcs mangalicza, des chèvres à face striée, des chèvres à lunettes, des chèvres de Valois, des vaches de Hongrie, des chèvres de Hongrie, des vaches sans cornes, des vaches highland, des poneys shetland, des chevaux de Norvège, des moutons à tête noire, des ânes domestiques et des ânes du poitou.

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Rangée des enclos des animaux domestiques

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Un male bœuf gris de Hongrie particulièrement impressionnant

Nous rencontrons ensuite un deuxième dôme, du même style que l’installation des goélands décrite précédemment mais aménagé avec beaucoup d'herbe et de nombreux troncs verticaux agrémentés de paniers et de plate-formes afin de permettre aux oiseaux de nicher facilement. Des petits branchages sont régulièrement dispersés par terre afin de leur fournir matière à construire leurs nids. Autrefois, cette volière géante a été construite pour abriter un
groupe d'impressionnants hérons goliath (Ardea goliath), arrivés en 1988 et reproduits pour la première fois en 1993. Dans les années 2000, les hérons ont été envoyés au Zoo de Cologne pour poursuivre l’élevage et le dôme a été occupé par des jabirus du Sénégal (Ephippiorhynchus senegalensis), des tantales ibis (Mycteria ibis), des ibis sacrés (Threskiornis aethiopica), des ibis haguedash (Bostrychia haguedash), des cigognes d'Abdim (Ciconia abdimii), des pintades à casque (Numidia meleagris coronata) et des grues couronnées (Balearica regulorum). En 2006, la reproduction des hérons goliaths étant très bonne au Zoo de Cologne, il a été décidé de renvoyer un des jeunes au Tierpark et de déplacer les grues couronnées dans un autre enclos pour qu’elles puissent se reproduire.

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Grande volière des hérons, ibis, cigognes…

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Intérieur de la grande volière des hérons, ibis, cigognes…

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Cigogne d’Abdim (Ciconia abdimii)

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Tantale ibis (Mycteria ibis)

En continuant le chemin en direction de la fauverie, le visiteur découvre l’installation des rennes (Rangifer tarandus). Bétonnée, elle fut inaugurée en 1998 sous le couvert de quelques arbres, offrant de l’ombre au troupeau, actuellement constitué d’une dizaine d’individus, dont des naissances viennent chaque année augmenter l’effectif.

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Enclos des rennes

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Renne (Rangifer tarandus).

Derrière cet enclos, une série de volières a été récemment construite (2003) afin d’y héberger une partie des petits félins du parc. L’herbe, volontairement laissée haute, permet aux animaux de se cacher du public lorsqu’ils le souhaitent, tandis que des branchages posés à la verticale servent de perchoirs aux caracals (Caracal caracal caracal) et aux chats de Geoffroy (Oncifelis geoffroyi salinarum) présentés dans ces structures.

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Rangée de volière pour petits félins

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Chat de Geoffroy (Oncifelis geoffroyi salinarum)

Accolé à cette installation, une colonie reproductrice de mangoustes rayées (Mungos mungo), espèce peu courante dans les parcs zoologiques français, évolue dans un petit enclos sableux, agrémenté de quelques arbustes et de terriers, naturellement creusés par les mangoustes, que les visiteurs peuvent observer par l’intermédiaire de baies vitrées.

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Enclos des mangoustes rayées

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Mangouste rayée (Mungos mungo)

Nous arrivons alors devant l’un des plus anciens bâtiments du parc : La fameuse Alfred-Brehm Haus. Ouverte au public le 30 juin 1963, soit 8 ans après l’inauguration du zoo, elle présente l’une des plus grandes collections de fauves en Allemagne, dont certaines espèces très rares en captivité.
Elle doit son nom à Alfred Edmund Brehm (Février 1829 – Novembre 1884), grand écrivain allemand et zoologue.
Sa vie est riche en travaux écrits et en voyages de recherche et de conférence. Néanmoins, il accepte en 1862 sa nomination au poste de premier directeur du Parc zoologique de Hambourg, poste qu'il conserve jusqu'en 1867. Il s'installe ensuite à Berlin et y fait construire un somptueux aquarium, où il travaille jusqu'au cours de l'année 1874.

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Fauverie « Alfred-Brehm Haus »

Mais avant de pénétrer à l’intérieur même de cette grande bâtisse, quelques enclos vitrés aménagés sur sa devanture, sont le lieu de vie de chats sauvages de Gordon (Felis sylvestris gordonii), de coucous coureurs (Geococcyx californianus) et d'un groupe de chats du Bengale (Prionailurus bengalensis bengalensis). Du sable fin recouvre le sol de l’installation tandis que de nombreuses branches leur permettent d’évoluer en hauteur et de se dissimuler du regard du public, grâce aux ouvertures creusées dans les troncs.
Il faut noter qu’une très rare civette palmiste (Paradoxurus hermaphroditus) y était présentée il y a moins d’un an, mais est malheureusement morte ces derniers mois.

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Chat sauvage de Gordon (Felis sylvestris gordonii)

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Coucou coureur (Geococcyx californianus)

Sur les côtés de la fauverie, deux rangées de vieilles cages constituent les enclos extérieurs des félins. De petite taille, leur aménagement se limite à quelques arbres morts, tandis que l’herbe est généralement laissée en friche, donnant un meilleur aspect aux conditions de vie des animaux, qui pour la plupart, fait étonnant dans de telles installations, se reproduisent.
Parmi les espèces présentées sur la première aile, citons un couple de tigres de Sumatra (Panthera tigris sumatrae), des panthères de Chine (Panthera pardus japonensis), des jaguars (Panthera onca), des panthères de l’Amour (Panthera pardus orientalis), des chats pêcheurs (Prionailurus viverrinus), des chats manuls (Otocolobus manul), des servals (Leptailurus serval) et des binturongs (Arctictis binturong).

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Première partie de présentation extérieure des fauves

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Détail de l’une des cages typiques pour fauves, ici occupée par des tigres de Sumatra

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Panthère de Chine (Panthera pardus japonensis)

Le deuxième côté est quand à lui occupé par une hyène brune (Parahyaenea brunnea), dont le tierpark Berlin est un des seuls parcs européens à en présenter, avec les zoos de Prague (République-Tchèque), de Dvur-Kralove (République-Tchèque) et de Kronberg (Allemagne), des panthères de l’Amour (Panthera pardus orientalis), une des dernières panthères de Java (Panthera pardus melas) en captivité, un rarissime puma du Montana (Puma concolor missoulensis), des jaguars (Panthera onca), un couple de panthères noires (Panthera pardus ssp. ) et une femelle tigre de Malaisie (Panthera tigris jacksoni).

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Deuxième partie de présentation extérieure des fauves

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Puma du Montana (Puma concolor missoulensis)

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Panthère de Java (Panthera pardus melas)

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Tigre de Malaisie (Panthera tigris jacksoni)

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Hyène brune (Parahyaenea brunnea)
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:20

Le visiteur peut désormais entrer dans l’Alfred Brehm Haus, afin d’y découvrir les boxes intérieurs des fauves cités ci-dessus.
Certaines espèces présentées dans cette installation partagent leur enclos avec d’autres fauves, par manque de place. Ainsi lorsque les tigres de Sumatra bénéficient de l’enclos extérieur, les panthères de Chine restent enfermés dans le bâtiment, et vice-versa.
Des panneaux interchangeables sont mis en place sitôt qu'un changement est effectué.
Ce procédé de partage d'enclos permet de gérer une collection très importante avec un
espace réduit comme le faisaient autrefois les autres zoos allemands. Il n'est plus
d'actualité aujourd'hui ailleurs qu'au Tierpark et d'ambitieux projets de rénovation sont
actuellement à l'étude.
Par le passé, d’autres félins ont été présentés dans cette grande structure. On peut citer, parmi eux, des panthères nébuleuses (Neofelis nebulosa), des lions d’Afrique (Panthera leo) qui ont été les premiers félins hébergés au Tierpark, et surtout, en 1956, le seul tigre de Chine du sud (Panthera tigris amoyensis) à avoir été montré en parc zoologique en Europe.

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Couloirs à l’intérieur de la fauverie « Alfred-Brehm Haus »

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Détail de l’une des cages intérieures typiques pour fauves, ici occupée par un puma du Montana

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Une vue du couloir de service avec les boxes de nuits assez sommaires des grands félins

Aux deux extrémités du bâtiment, deux grands enclos rocheux, séparés des visiteurs par un grand cours d’eau, où s’aventurent parfois les félins, abritent des tigres de Sibérie (Panthera tigris altaica) et des tigres de Sumatra (Panthera tigris sumatrae), utilisant le même système, tandis que le deuxième est occupé un groupe de lions d’Asie (Panthera leo persica), composé de 5 individus (un mâle et quatre femelles).
Deux importantes îles extérieures leur sont adjointes, où une légère végétation prospère, entre les nombreux rochers.

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Enclos intérieur rocheux pour grands fauves, ici occupée par un groupe de lions d’Asie.

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Ile extérieure rocheuse pour grands fauves, ici lieu de vie d’un groupe de tigres de Sibérie ou de tigres de Sumatra

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Tigre de Sumatra (Panthera tigris sumatrae)

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Jeune mâle lion d’Asie (Panthera leo persica)

Entre chaque box à félins, nous découvrons des volières entièrement vitrées, de taille assez réduite, dont le fond est carrelé, et aménagées avec quelques branches et des nids placés en hauteur. De nombreux oiseaux y sont présentés mais rares sont les espèces qui se sont reproduites dans ces installations peu adaptées. La collection est aujourd’hui composée de tangaras écarlates (Ramphocelus bresilius), d’un tyran mélancolique (Tyrannus melancholicus), de pinsons à crête rouge (Coryphospingus cucculatus), d’un couple d’oiseaux chats à oreillons blancs (Ailuroedus buccoides), de nombreux diamants de Gould (Chloebia gouldiae) en cohabitation avec des diamants à longue queue (Poephila acuticauda), de diamants ruficaudes (Poephila ruficauda) cohabitant avec des emblèmes peints (Emblema picta), d’un couple d’Irènes vierges (Irena puella) cohabitant avec un male eurylaime vert (Calyptomera viridis), d’un couple d’irissors moqueurs (Phoeniculus purpureus) vivant avec des barbicans à tête rouge (Trachyphonus erythrocephalus), d’un groupe de podarges (Podargus strigoides), d’un couple de melliphages à oreillons bleus (Entomizon cyanotis), de nombreux bulbuls huppés (Pycnonotus jocosus), de zosterops du Kikuyu (Zosterops kikuyuensis), d’un couple d’araçaris verts (Pteroglossus viridis) et un couple de rares calaos à bec jaune (Tockus flavirostris).
On a pu noter, par le passé, la présence d’oiseaux rares comme des trogons de Reinwardt (Harpactes reinwardti) jusqu’en 2006, divers espèces de soui-mangas, des gobes mouches sundara (Niltava sundara), des bulbuls à poitrine écaillée (Pycnonotus squamatus), un barbu à gorge rouge (Megalaima mystacophanos) rare en Europe, un des seuls spécimens européens de ptilinope de Leclanche (Ptilinopus leclanchei) ou encore, à la fin des années 1970 de perroquets de Pesquet (Psittrichas fulgidus), de coqs de roche ou de paradisiers rouges (Paradisaea rubra).

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Volière typique de la fauverie.

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Eurylaime vert (Calyptomera viridis)

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Emblème peint (Emblema picta)

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Barbican à tête rouge (Trachyphonus erythrocephalus)

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Araçari vert (Pteroglossus viridis)

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Podarge gris (Podargus strigoides)

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Trogon de Reinwardt (Harpactes reinwardtii)

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Barbu à gorge rouge (Megalaima mystacophanos)

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Irissor moqueur (Phoeniculus purpureus)

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Calao à bec jaune (Tockus flavirostris)

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Tyran mélancholique (Tyrannus melancholicus)

En plein milieu de l'Alfred-Brehm Haus, nous avons la grande serre tropicale du parc. Inaugurée en 1963, en même temps que le reste de la construction, elle occupe une surface de 1000 m² et abrite une végétation luxuriante ainsi que deux points d’eau. Elle a été conçue pour héberger diverses espèces d’oiseaux vivant dans les forêts tropicales asiatiques, africaines et américaines ainsi qu’une colonie de roussettes géantes (Pteropus giganteus), une première en Europe à l’époque. Le visiteur peut emprunter un petit chemin qui ne lui permet d’observer qu’une partie de la serre entre les deux bassins, le reste de l’installation étant visible par l’intermédiaire de grandes baies vitrées depuis les galeries contenant les cages intérieures des fauves. Parmi les espèces présentées, citons : tourterelle peinte de Madagascar (Streptopelia picturata), touraco violet (Musophaga violacea), touraco à joues blanches (Tauraco leucotis), goura couronné (Goura cristata), Sarcelle hottentote (Anas punctata), un couple de très rares stictonettes à bec rouge (Stictonetta naevosa), un couple de très rares canards à oreillons roses (Malacorhynchus membranaceus) arrivés en 2007, un couple de rares oies pygmées sud africaines (Nettapus auritus), des pigeons de Nicobar (Calloenas nicobarica), des carpophages bicolores (Ducula bicolor), des roulrouls couronnés (Rollulus roulroul), des gallicolombes de Luzon (Gallicolumb luzonica), des gallicolombes des Célèbes (Gallicolumba tristigmata), des colombines turvert (Chalcophaps indica), de rares colombes terrestres bleues (Claravis pretiosa), un groupe de colombes à ailes de bronze (Phaps chalcoptera), des pigeons terrestres à gros bec (Trugon terrestris), des barbicans à tête rouge (Trachyphonus erythrocephalus), des bulbuls de Madagascar (Hypsipetes madagascarensis), des bulbuls à joues oranges (Pycnonotus bimaculatus), des bulbuls à menton noir (Pycnonotus barbatus), des merles à ailes rouges (Onychognathus morio), un groupe de mainates de Bali (Leucopsar rothschildi), des étourneaux caronculés (Creatophora cinerea), des fourniers variables (Furnarius leucopus), des cossyphes à calotte neigeuse (Cossypha niveicapilla), des spréos superbes (Spreo superbus), des spréos royaux (Cosmopsarius regius), un groupe d’étourneaux bronzés de Panay (Aplonis panayensis), un couple d’arrengas bleuets (Myophonus glaucinus), un groupe reproducteur d’europendolas huppés, aussi appelés caciques huppés (Psarocolius decumanus) ici pris en photo au dessus de leur nid, des colious striés (Colius striatus), des leiothrix à joues argentées (Leiothrix argentauris), des scissirostres des Célèbes (Scissirostrum dubium), un couple de mainates religieux (Gracula religiosa), un couple de rares éperonniers de Germain (Polyplectron germaini), un couple de coqs gris des rochers (Gallus sonneratti), des râles ypecaha (Aramides ypecaha), des jacanas caronculés (Jacana jacana), un couple de jacanas d'Afrique (Actophilornis africana) et un grand groupe reproducteur de roussettes géantes (Pteropus giganteus) particulièrement impressionnantes, surtout lorsqu'elles font le tour de la serre en volant de palmiers en palmiers comme en témoigne cette photo :

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Sarcelle hottentote (Anas punctata)

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Canard à oreillons roses (Malacorhynchus membranaceus)

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Anserelle d’Afrique (Nettapus auritus)

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Jacana d’Afrique (Actophilornis africana)

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Jacana carronculé (Jacana jacana)

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Râle ypecaha (Aramides ypecaha)

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Spréo royal (Cosmopsarus regius)

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Fournier variable (Furnarius leucopus)

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Coq de Sonnerat (Gallus sonnerati)

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Colombe à ailes de bronze (Phaps chalcoptera)

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Tourterelle de Madagascar (Streptopelia picturata)

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Europendola huppé (Psarocolius decumanus)

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Scissirostre des Célèbes (Scissirostrum dubium)

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Goura couronné (Goura cristata)

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Serre tropicale

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Roussette géante (Pteropus giganteus)

Derrière la serre, deux cages vitrées de bonne taille hébergent diverses chauves-souris, chaque espèce étant présentée en groupe reproducteur. Des roussettes paillées (Eilodon helvum) occupent la première d’entre elles tandis que la deuxième, autrefois habitée par un spécimen de rare chauve souris à tête de chien (Cynopterus sphynx) héberge aujourd’hui des chauves-souris frugivores de Gambie (Epomophorus gambianus) cohabitant avec des chauves-souris frugivores à ailes noires (Thoopterus nigrescens), non visibles lors de notre passage. L’intérieur de ces volières est aménagé avec de nombreuses branches permettant aux animaux de se suspendre, tandis que le sol bétonné est recouvert de morceaux d’écorces humidifiés.

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Chauve-souris frugivore de Gambie (Epomophorus gambianus)

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Roussettes paillées (Eidolon helvum)

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Un des enclos des chauves-souris

La visite de l’intérieur de l'Alfred-Brehm Haus continue avec une belle collection de petits mammifères, installés dans des terrariums garnis de copeaux de bois, de branches et de pierres, rendant leur observation relativement difficile. Les premiers, situés à coté de l’entrée de la serre tropicale abritent des souris épineuses dorées (Acomys russatus), des hamsters nains de Russie (Phodopus sungorus sungorus), des hamsters nains de Campbell (Phodopus sungorus campbelli) et des rats des moissons (Micromys minutus). Un escalier nous conduit au premier étage de l’édifice afin d'y découvrir, dans des installations similaires, des opossums de Brandt (Microtus brandti), des macroscélides à oreilles courtes (Macroscelides proboscideus), des souris épineuses brunes (Acomys dimidiatus), des hamsters striés de Chine (Cricetulus griseus), des opossums communs (Monodelphis domestica), des coruros (Spalacopus cyanus), des gerbilles de Pallid (Gerbillus perpalidus), de très rares gerbilles à queue touffue (Sekeetamys calurus), des rats cotons du Nil(Arvicanthis nilocticus), des rats hérissés (Sigmodon hispidus) et un beau groupe de gundis (Ctenodactylus gundi). Ces derniers ont été importés par l'Aquazoo de Düsseldorf il y a de nombreuses années. Les bons résultats obtenus dans la reproduction de ce rongeur méconnu ont incité l’Aquazoo a transférer quelques spécimens au Tierpark Berlin qui a également réussi à élever cette espèce depuis. Il faut ajouter que de nombreuses naissances sont enregistrées de façon régulière chez les autres rongeurs listés précédemment, et qu’ils sont rarement présentés en parcs zoologiques, car ne présentant aucun intérêt attractif pour le public.

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Enclos des petits mammifères

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Souris épineuse brune (Acomys dimidiatus)

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Gerbille de Pallid (Gerbillus perpalidus)

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Gundi (Ctenodactylus gundi)

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Macroscélide à oreilles courtes (Macroscelides proboscideus)

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Coruro (Spalacopus cyanus)
maxime
 
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:21

En sortant de la fauverie, le visiteur repasse devant la première rangée de cages extérieures, où il découvre une petite rotonde, contenant un petit monticule sableux. Un groupe reproducteur de chiens de pairie à queue noire (Cynomys ludovicianus) y évolue depuis 1986.

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Enclos des chiens de prairie

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Chien de pairie à queue noire (Cynomys ludovicianus)

Derrière cette petite fosse, deux grands enclos identiques, constitués d'un large bassin, et entouré d’une importante surface herbeuse, ont été aménagés sur un fond rocheux, où de nombreux arbres apportent de l’ombre aux deux espèces de manchots présentées dans cette installation. Le premier groupe, cohabitant avec des tadornes à tête grise (Tadorna cana) est de l'espèce des manchots du cap (Spheniscus demersus), tandis que le second est constitué d’une vingtaine de manchots de Humboldt (Spheniscus humboldti) et d’un couple de brassemers de patagonie (Tachyeres patachonius). Cette espèce peu fréquente en zoo est réputée particulièrement agressive mais la cohabitation avec les manchots se passe à merveille, d’autant plus que des couvées sont régulièrement enregistrées.

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Enclos des manchots du Cap

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Enclos des manchots de Humboldt

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Brassemer de Patagonie (Tachyeres patachonius)

En face, une longue plaine herbeuse grillagée, d’une superficie de 1000 m², abrite un couple de guépards (Acinonyx jubatus), arrivés en 2000 en provenance des zoos de Vienne (Autriche) et de Wassenaar (Pays-Bas). Ils bénéficient de rochers dispersés dans l’enclos, de branchages et de quelques arbustes.

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Enclos des guépards

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Guépard (Acinonyx jubatus)

En contournant l’Alfred-Brehm Haus, le visiteur découvre l’immense volière des grands rapaces. Celle-ci, inaugurée en 1965, impressionne de part ses dimensions :
80 mètres de long, 27 mètres de large et 9 mètres de haut, pour 13 espèces présentées.
Aménagée sur une paroi rocheuse, creusée de nombreuses cavités, permettant aux oiseau de nicher facilement, elle possède de nombreux arbres, un grand bassin, et de nombreux buissons, rendant l’observation des espèces parfois difficile. Il est ainsi superbe de
voir les vautours et les aigles voler d'arbres en arbre, parfois sur une grande distance.

Parmi les animaux présentés (Qui, à l’exception des buses variables et des aigles des steppes, se reproduisent tous) citons :
Des aigles bateleurs (Theratopius ecaudatus), des vautours africains à dos blancs (Gyps africanus), des vautours fauves (Gyps fulvus), des vautours de l'Himalaya (Gyps hymalayensis) des vautours de Rüppell (Gyps rueppelli), des vautours moines (Aegyptius monachus), des vautours charognards (Necrosystes monachus), des urubus à tête noire (Coragyps atratus), un couple d'aigles des steppes (Aquila nipalensis), un couple de buse variable (Buteo buteo), quelques vautours auras à tête rouge (Cathartes aura), des vautours papes (Sarcoramphus papa), mais la grande rareté de cette volière reste la présence d'un couple de rarissimes vautours aura à tête jaune (Cathartes burovianus). Le tierpark demeure, avec les parcs de Zwolle (Pays-Bas), et de Paradisio (Belgique), l’un des seuls zoos à en présenter au monde. Fait plus remarquable encore, le tierpark est fier d’annoncer la naissance d’un individu, le 12 mai 2006, une première en Europe. Par le passé, deux vautours à tête blanche (Trigonoceps occipitalis) ont également été présentés mais ont été transférés en 2006 à Paradisio.

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Grande volière des vautours

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Intérieur de la grande volière des vautours

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Vautour de l’Himalaya (Gyps hymalayensis)

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Vautour moine (Aegyptius monachus)

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Vautour pape (Sarcoramphus papa)

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Vautour à tête jaune (Cathartes burovianus)

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Aigle batteleur (Terathopius ecaudatus)

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Vautour à tête blanche (Trigonoceps occipitalis) pris en 2006

Accolé à cette structure, une grande réussite, un petit enclos herbeux, garni de troncs d’arbres et d’un monticule rocheux accueille un couple de panthères des neiges (Uncia uncia), accompagné de leurs derniers-nés, qui ont vu le jour le 24 avril 2007.
Arrivés en 1998 en provenance du zoo d’Helsinki (Finlande), ils se sont vite acclimatés à leur installation de 200 m², en mettant au monde une première portée l’année suivante.

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Enclos des panthères des neiges

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Panthère des neiges (Uncia uncia)

Une petite buvette postée non loin d’ici permet aux visiteurs de se désaltérer ou de se restaurer rapidement.
Une série de trois enclos herbeux identiques, de taille réduite, dont l’aménagement se limite à quelques terriers artificiels et cabanes en bois, ont été aménagées sous le couvert de quelques arbres.
Ils sont respectivement le lieu de vie d’un couple de chien des buissons (Speothos venaticus), arrivés en 2004 en provenance des zoos de Dortmund et de Mulhouse, ici accompagnés de leurs derniers rejetons, d’un couple de loups à crinière (Chrysocyon brachyurus), et d’un chien chanteur de Nouvelle Guinée (Canis hallstromi). Ce dernier, autrefois présenté dans le jardin des enfants en compagnie d’une femelle, est l’un des derniers représentant de son espèce en captivité. Cet animal est à l'origine un chien domestique retourné à l'état sauvage, au même titre que le dingo australien avec lequel il est apparenté, et présente deux couleurs différentes de pelage, l’une rousse, l’autre noire.

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Enclos typique des trois espèces de canidés, ici occupé par les chiens des buissons.

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Chien chanteur de Nouvelle-Guinée (Canis hallstromi) male

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Chien chanteur de Nouvelle-Guinée (Canis hallstromi) femelle, prise dans son ancien enclos en 2005

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Chiens des buissons (Speothos venaticus)

Le visiteur découvre, en face de la grande volière des vautours et jusqu’à la maison des éléphants, cinq grands enclos terreux et sableux, tous garnis, en leur centre, d’une plate forme en béton sur laquelle est déposée la nourriture. Les abris de nuit sont situés au fond des enclos et sont entourés par de petits boxes utilisés pour isoler les males trop agressifs ou les femelles mettant bas. Le premier enclos est occupé par un groupe reproducteur de zèbres de Chapman (Equus quagga chapmani). Le visiteur peut contempler les animaux depuis deux posts d’observation, l’un situé en face de la volière des vautours, l’autre donnant sur le chemin qui mène à la maison des éléphants.
Un groupe reproducteur de zèbres de Hartmann (Equus zebra hartmannae) vit dans le deuxième enclos. Cette sous-espèce du zèbre des montagnes se reconnaît à ses rayures serrées sur le dos, s’agrandissant et s’espaçant sur l’arrière train, mais également à son cou orné d’un repli de peau pendant. Cet animal se rencontre peu en captivité en Europe, le Tierpark possédant un des seuls groupes reproducteurs avec les zoos de Dvur-Kralove et d’Hanovre. L’enclos suivant héberge un groupe reproducteur de zèbres de Grévy (Equus grevyi) dont les animaux fondateurs ont été importés du Zoo de San Diego en 1978.
L’une des grandes réussites du Tierpark réside dans l’élevage des ânes sauvages de Somalie (Equus africanus somalicus), présentés dans le quatrième enclos de cette zone. Cet équidé, quasiment disparu dans la nature, ne se reproduit pas toujours bien en zoo et il a fallu les efforts de plusieurs parcs européens, entre autres le Tierpark et le Zoo de Dvur-Kralove, pour établir une population captive viable. Aujourd’hui, le groupe reproducteur d’ânes sauvages de Somalie compte plus d’une dizaine de têtes et des naissances sont enregistrées chaque années. Il en va de même pour les zèbres de Grévy, de Hartmann et de Chapman dont nous avons parlé plus haut.
Le dernier enclos est occupé par un groupe reproducteur d’autruches du Cap (Struthio camelus australis). Les animaux, importés dans les années 1990 ont été séparés en deux groupes, l’un vivant au Zoologisher Garten de Berlin, l’autre au Tierpark. L’espace alloué à ces animaux a été pour beaucoup dans l’obtention des premiers succès de reproduction. Depuis, des naissances sont régulièrement obtenues ce qui fait de la sous-espèce « australis » la plus communément présentée en captivité à ce jour.

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Enclos typique des équidés sauvages, ici occupé par les zèbres de Hartmann

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Le grand groupe d’ânes sauvages de Somalie (Equus africanus somalicus)

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Zèbre de Grévy (Equus grevyi)

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Zèbre de Hartmann (Equus zebra hartmannae)

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Autruche du Cap (Struthio camelus australis)

Un petit groupe de girafes de Rothschild (Giraffa camelopardalis rothschildi) évolue dans une grande plaine herbeuse, séparée des visiteurs par un mince cours d’eau, ne présentant aucun aménagement réel, à l’exception d’un poteau de fer où est installé à plusieurs mètres hauteur la nourriture fournie aux mammifères. Un petit bâtiment, récemment construit et visitable du public, lui est adjoint. Des canards à bec rouge (Anas erythrorhyncha), et des ouettes d'Egypte (Alopochen aegyptius) évoluant dans le bassin mitoyen au public.

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Enclos des girafes de Rothschild

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Girafe de Rothschild (Giraffa camelopardalis rothschildi)
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:22

Sur la gauche du chemin, la deuxième grande construction du Tierpark nous apparaît : La maison des pachydermes. Celle-ci, inaugurée en 1989, s’étend sur une surface de 6000 m², et est entourée par quatre enclos extérieurs, d’une superficie totale de 11 000 m².

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Bâtiment des éléphants

L’espèce phare hébergée dans ces installations est bien sûr l’éléphant, représentée par les deux espèces.
Leur aménagement se limite à un sol bétonné, recouvert d’une fine couche de sable, garni de quelques rochers et troncs nus.
Divisibles en deux parties bien distinctes, l’une pour le troupeau de femelles et d’éléphanteaux, l’autre pour le grand mâle, ils possèdent un grand bassin et des arbres, entourés de fils électriques, offrant de l’ombre aux animaux.
La reproduction y est régulièrement observée, rendant international l’élevage au Tierpark de ces mastodontes.

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Enclos des éléphants asiatiques

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Deux vues de l’aménagement des boxes intérieurs des éléphants d’Asie.

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Enclos des éléphants d’Afrique

Le groupe d’éléphants asiatiques (Elephas maximus), est actuellement composé de 10 individus (3 mâles et 7 femelles) :

Ankhor, mâle reproducteur né en 1983 à Burma, et arrivé au zoo en 1989,
Louise, née en 1973 en Inde, et transférée au parc en 1977,
Astra et Frosja, née en 1980 au Vietnam et que le Tierpark a accueilli en 1988,
Kewa, née en 1983, à Burma, et arrivée au zoo en 1990,
Nova, née en 1993 et Cynthia, née en 1995 au zoo de Bogor (Indonésie), tout deux transférées au parc en 2003,
Horas, né le 14 février 2005 au Tierpark, fils de Nova et d’Ankhor,
Cinta, née en le 3 avril au Tierpark, fille de Cynthia et d’Ankhor,
Et Yoma, dernier né au zoo, qui a vu le jour le 8 mai 2005, de l’union de Kewa et d’Ankhor.

Il faut noter que Nova et Cynthia appartiennent à la sous-espèce de Sumatra (Elephas maximus sumatranus), sans doute les seules d’Europe.

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Jeune éléphant d’Asie (Elephas maximus) et sa mère

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Groupe d’éléphants asiatiques (Elephas maximus) dans leur bâtiment

Les éléphants africains (Loxodonta africana), sont eux aussi représentés par 10 animaux (2 mâles et 8 femelles) :

Tembo, né en 1985 au Zimbabwe, et arrivé au zoo en 1987,
Dashi, née en 1968 au Zimbabwe, et transférée au parc l’année suivante,
Lilak, née en en 1971 en Uganda et que le Tierpark a accueilli en 1996,
Mafuta, née en 1981 au Zimbabwe, et arrivée au parc en 1997 après une halte au zoo de Halle (Allemagne),
Pori, née en 1981 au Zimbabwe, et transférée au zoo en 1997,
Bibi et Sabah, tout deux né en 1985 au Zimbabwe, et que le Tierpark a accueilli en 1987,
Tana, née le 4 avril 2001 au parc, fille de Pori et de Tembo,
Kariba, née le 17 mars 2006, de l’union de Sabah et de Tembo,
Et Kando, dernier-né à Berlin, qui a vu le jour le 20 mai 2007, fils de Pori et de Tembo.
Il est le douzième éléphanteau d’Afrique à naître au Tierpark depuis 1998.

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Kariba, jeune éléphant d’Afrique (Loxodonta africana)

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Kariba, jeune éléphant d’Afrique (Loxodonta africana), et Sabah, sa mère

Il faut noter que les éléphants sont régulièrement entraînés. Cela se manifeste par certains gestes répétés avant la rentrée au box le soir, mais également par de vraies séances de dressage, parfois en public comme cela était le cas lors de ma visite en 2005. Ces deux photos ont été prises dans la cour de service du bâtiment des pachydermes :

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Derrière le bâtiment, deux enclos de taille moyenne, parsemés de rochers, et agrémentés d’un vaste bassin, sont le lieu de vie de deux espèces de rhinocéros :
Des rhinocéros indiens (Rhinoceros unicornis), facilement reconnaissables par leurs importantes cuirasses et par la présence d’une seule corne et un vieux mâle rhinocéros blanc du Sud (Ceratotherium simum simum), nommé « Mtandane ». Ce dernier, né en 1962 en Afrique du Sud, où il fut capturé en milieu naturel, a ensuite été transféré au zoo de Dresde (Allemagne), avant d’être accueilli par le Tierpark Berlin, où il finit tranquillement son existence.
Le groupe de rhinocéros de l’Inde est quant à lui composé de 4 individus :
Betty, née le 21 janvier 1995 au parc,
Saathy, sa fille, qui a vu le jour le 27 novembre 2005 au zoo,
Patna, né le 21 juillet 2004,
Et Jacob, né le 29 février de la même année, qui ont tous les deux vu le jour à Berlin.
Une naissance est attendue pour l’année 2008, faisant là aussi du Tierpark un grand centre de reproduction pour cette espèce menacée de disparition dans la nature, et rarement observable en captivité.
Les enclos sont partagés de la façon suivante : celui de gauche est occupé alternativement par Patna et Jacob, celui de droite est principalement réservé pour Betty et Saathy, mais sert également de lieu de promenade au vieux rhinocéros blanc pendant que les rhinocéros indiens sont nourris dans leurs boxes.

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Enclos des rhinocéros indiens

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Jeune rhinocéros indien (Rhinoceros unicornis)

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Enclos du rhinocéros blanc

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Mtandane, vieux mâle rhinocéros blanc du Sud (Ceratotherium simum simum)

Quatre petites cages vitrées, réparties autour du bâtiment, sont le lieu de vie de petits mammifères, peu courants en captivité.
Un groupe de damans des rochers (Procavia capensis syriaca), sous-espèce rarissime en captivité, évolue dans une petite installation extérieure, aménagée en pente douce, garnie de rochers, et dont l’herbe a volontairement été laissée haute, permettant aux animaux africains de se dissimuler facilement du regard du public.

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Enclos des damans des rochers

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Daman des rochers (Procavia capensis syriaca)

Les trois autres enclos, incrustés à l’intérieur du bâtiment, mais visible de l’extérieur, sont occupés par un groupe de hutias de Cuba (Capromys pilorides), des agoutis à dos doré (Dasyprocta aguti croconota), et des cobayes à dents jaunes (Galea monasteriensis).
Des troncs creux remplis de paille, quelques branchages et des arbres morts servent de principal aménagement aux rongeurs.

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Enclos typique des petits mammifères de la maison des éléphants, ici occupé par un groupe d’agoutis à dos doré

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Agouti à dos doré (Dasyprocta aguti croconota)

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Cobaye à dents jaunes (Galea monasteriensis)

Nous pouvons désormais entrer à l’intérieur même du bâtiment, où une boutique permet aux visiteurs de rapporter quelques souvenirs de leur visite. Au centre de la structure, de nombreuses plantes ont été installées, plongeant le public dans une atmosphère de forêt tropicale.

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Reconstitution de forêt tropicale au centre de la maison des éléphants

Sur les deux côtés de la maison, nous découvrons les box et les bassins intérieurs des pachydermes, et des rhinocéros, tandis qu’un bassin à l’eau verdâtre, d’une surface de
200 m3 attire l’attention. Visible par de petites baies vitrées, il accueille depuis 1994, un groupe de lamantins (Trichechus manatus), composé de 4 individus, arrivés tout droit du zoo de Nuremberg (Allemagne).

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Bassin des lamantins

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Box intérieurs des éléphants

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Box intérieurs des rhinocéros

Un petit enclos grillagé au sol terreux, et creusé de nombreuses galeries, permettent aux tatous velus (Chaetophractus villosus), d’évoluer sous terre la plupart du temps, où ils restent invisibles, tandis que les arboricoles paresseux didactyles (Choloepus didactylus) possèdent des branchages posés en hauteur.

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Enclos des paresseux didactyles et des tatous velus

Des tamarins empereurs (Saguinus imperator subgrisescens) et des tamarins à mains rousses (Saguinus midas) terminent la visite du bâtiment des éléphants, où ils sont présentés dans deux hautes cages vitrées, récemment construites. Autrefois, ces installations étaient occupés par des ouistitis de Geoffroy (Callithrix geoffroyi) et des ouistitis pygmées à ventre blanc (Cebuella pygmaea niveiventris), aujourd’hui transférés au Zoologisher Garten de Berlin.

Après avoir retrouvé l’air libre, le visiteur peut se diriger vers les deux enclos des hyènes.
Ceux-ci, accolés à une paroi rocheuse, sont essentiellement sableux, et ne possèdent pas de réel aménagement, si l’on excepte quelques arbres et pierres.
Des hyènes rayées (Hyaena hyaena) et des hyènes tachetées (Crocuta crocuta) y évoluent pour le moment. Mais ces dernières devraient, tout comme les dhôles, d’ici quelques jours, découvrir une toute nouvelle installation, que l’on décrira plus bas.

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Enclos typique des hyènes, ici occupé par les hyènes rayées

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Hyène rayée (Hyaena hyaena)

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Hyène tachetée (Crocuta crocuta)

En s’enfonçant dans la forêt, le visiteur se retrouve entouré de deux volières de petite taille, et agrémentées de nombreux arbustes, troncs creux, et branchages, permettant facilement aux carnivores de se dissimuler du regard du public. Un rare bobcat, également appelé lynx roux (Lynx rufus) occupe la volière de gauche, tandis qu’un groupe de dhôles (Cuon alpinus lepturus), petit canidé asiatique peu courant en captivité, évolue dans celle de droite. Quelques chacals à chabraque (Canis mesomelas), présents au Tierpark depuis 1997, sont présentés dans une fosse sableuse. Un observatoire permet d’observer les animaux africains, principalement nocturnes en parcs zoologiques, et du coup peu visibles.

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Enclos des dhôles

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Dhôle (Cuon alpinus lepturus)

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Lynx roux (Lynx rufus)

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Enclos des chacals à chabraque

Un grand enclos terreux, séparé des visiteurs par un large canal, aménagé sous le couvert des arbres, est le lieu de vie d’une importante meute de loups gris (Canis lupus).
Il faut noter que chez la plupart des espèces décrites, les reproductions sont régulièrement observées, évènement rare, en particuliers lorsqu’il s’agit de jeunes dhôles.

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Enclos des loups gris
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:23

Après l’enclos des loups d’Europe, nous arrivons au niveau de la fin de la plaine des camélidés que nous décrirons tout à l’heure. Sur la droite du chemin, dans un petit renfoncement, on trouve une petite volière non signalée sur le plan. Celle-ci est de taille assez réduite, assez sombre mais bien aménagée. Elle est occupée par un couple de furets de Sibérie (Mustela sibirica). En se dirigeant sur la gauche du chemin, nous découvrons une installation similaire hébergeant un couple de putois marbrés (Vormela peregusna), espèce relativement peu courante en captivité, et non présentée en France. Nous tournons encore sur la gauche pour découvrir l’enclos du couple de petits pandas (Ailurus fulgens). Celui-ci est de petite taille et un muret de pierres fait office de séparation avec le public. L’aménagement se résume à une structure d’escalade, tandis que quelques arbres apportent de l’ombre aux animaux.

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Enclos des putois marbrés

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Putois marbré (Vormela peregusna)

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Enclos des pandas roux

Nous revenons vers la maison des éléphants et des rhinocéros. En face de l’enclos des hyènes rayées, non loin des éléphants d’Afrique, nous trouvons un espace herbeux clôturé et agrémenté de quelques arbres et buissons. Il a été séparé en deux enclos distincts, le premier hébergeant un groupe de grues de Numidie (Anthropoides virgo) tandis qu’un couple de grues de Mandchourie (Grus japonensis) occupe le second. Ces dernières ne se reproduisent plus car leur lignée est sur-représentée en milieu zoologique mais elles servent de parents idéaux pour d’autres espèces de grues dont la reproduction est plus importante, comme la grue blanche de Sibérie (Grus leucogeranus). Cette photo, prise en 2005, montre une jeune grue blanche dans cette installation, en compagnie de ses parents « adoptifs ». Ce système est possible grâce aux nombreux succès de reproduction qui ont été enregistrés au Tierpark pour plusieurs espèces de grues :

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Deux enclos aménagés sous le couvert du bois voisin, offriront dans les semaines à venir de nouvelles loges aux hyènes tachetées et aux dhôles, décrits plus haut.

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Futur enclos, ici en construction, des hyènes tachetées

En s’enfonçant dans la forêt, le visiteur découvre l’installation des lémuriens. Celle-ci, inaugurée en 1992, permet, grâce à un petit chemin de gravier, au public de pénétrer à l’intérieur même de l’enclos, et de se trouver au plus près de ces petits primates malgaches.
Des deux côtés du sentier, entouré d’un petit grillage, une plaine herbeuse agrémentée de nombreux arbres, offrant terrain de jeux et structures d’escalade aux animaux, permet aux varis noirs et blancs (Varecia variegata variegata) et aux varis roux (Varecia variegata rubra) présentés de se promener librement dans un environnement le plus proche de leur milieu naturel de Madagascar.

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Entrée de l’enclos de semi-contact des lémuriens

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Intérieur de l’enclos de semi contact des lémuriens

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Vari noir et blanc (Varecia variegata variegata)

En continuant sur le chemin principal, parsemé de différents points de vue sur la plaine des girafes, le visiteur peut désormais entrer à l’intérieur de la maison des animaux, les plus hauts du monde. D’une superficie de 600 m², elle comprend 6 boxes bétonnés et grillagés.
Une grande carte de l’Afrique, accolée à l’un des murs, permet également de situer les différentes sous-espèces de girafes, dont celle de Rothschild (Giraffa camelopardalis rothschildi) présentée au Tierpark. 6 individus prospèrent actuellement dans cette installation, et des naissances sont régulièrement obtenues, notamment lors de l’année de 2005, où deux petits ont vu le jour.
Deux petits terrariums, aménagés à l’entrée du bâtiment, abritent respectivement des rats striés (Rhabdomys striatus) et des souris épineuses du Caire (Acomys cahirinus).

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Entrée de la maison des girafes

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Intérieur de la maison des girafes

Derrière la maison des girafes, un groupe de cobes à croissant (Kobus ellipsiprymnus ellipsiprymnus) vit dans un enclos sableux entouré par une importante haie d’épineux.

Une grande île aménagée en longueur sur un fond rocheux de type asiatique, abrite un groupe reproducteur de macaques de Barbarie, plus communément appelés magots (Macaca sylvanus), seule espèce du genre « Macaca » vivent en Afrique.
Quelques branches mortes et des pierres agrémentent le sol totalement bétonné.

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Enclos des magots

En face des cobes, un groupe reproducteur de très rares réduncas de montagne (Redunca fulvorufula) évolue dans un bel enclos forestier. Ce type de présentation dans un enclos sombre, profond et nettement séparé du public par un important grillage et une haie d’épineux, a été privilégié car ces ongulés africains rarement présentés en zoo sont particulièrement peureux et se reproduisent difficilement lorsque la proximité avec les visiteurs est trop grande. Il est important d’ajouter que l’élevage de cet ongulé peu connu a été démarré par le Safari-Park de Dvur-Kralove, zoo tchèque spécialisé dans l’élevage des grands mammifères africains, il y a plus de trente ans et que plusieurs dizaines de jeunes, nés la bas, ont ensuite été placés dans d’autres parcs, notamment le Tierpark Berlin qui a, à son tour, enregistré des naissances.

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Rédunca de montagne (Redunca fulvorufula)

Derrière l’installation des réduncas, le visiteur découvre deux enclos herbeux, garnis de buissons et d’un petit bassin. La séparation est ce coup ci minime, constituée juste d’un grillage assez fin. Un couple reproducteur de grues de paradis (Antropoides paradisea) vit dans le premier enclos tandis que le second est habité par des grues couronnées grises (Balearica regulorum). Autrefois, les deux espèces de grues couronnées étaient présentées dans ce complexe, en groupes reproducteurs, et cohabitant avec des anatidés, notamment des canards carolins et des oies à ailes bleues.
Le visiteur découvre alors la zone des antilopes africaines, inaugurée en 1997. Celle-ci est composée de quatre enclos sableux et herbeux, chacun donnant sur une étable servant d’abri de nuit, et séparés des visiteurs par une clôture et une haie d’épineux. Le premier d’entre eux est occupé par un groupe reproducteur d’oryx d’Arabie (Oryx leucoryx) dont les individus fondateurs ont été importés du zoo de Toledo (USA) dans les années 1970. Au début très problématiques, ils ont finalement pu s’acclimater aux conditions de vie offertes au Tierpark et la première naissance a été obtenue le 1er octobre 1979, de nombreuses autres ayant été enregistrées depuis. Le deuxième enclos, juste en face, héberge un groupe reproducteur d’oryx algazelles (Oryx dammah). Cette superbe antilope, autrefois commune, a aujourd’hui totalement disparu à l’état sauvage et reste présente dans de nombreux zoos qui se sont mobilisés pour sa sauvegarde. Depuis, des réintroductions, couronnées de succès, et auxquelles participe régulièrement le Tierpark, sont tentées régulièrement. Les addax (Addax nasomaculatus) présentés dans le troisième enclos font partie des animaux représentatifs de la volonté du Tierpark de reproduire et tenter de réintroduire dans le milieu naturel des espèces disparues ou menacées, au même titre d’ailleurs que les deux espèces d’oryx citées précédemment. Les premiers addax sont arrivés au Tierpark en 1968 et depuis, plus de 100 jeunes ont été produits, certains d’entre eux ont été placés dans d’autres zoos pour fonder de nouveaux groupes reproducteurs, d’autres ont été réintroduits.
Le dernier enclos, légèrement plus petit que les autres, est occupé par des gazelles de Mhorr (Gazella dama mhorr), une sous-espèce très menacée de la gazelle dama, aujourd’hui disparue. L’autre sous-espèce, appelée gazelle dama à col roux est également très menacée, très peu représentée au zoo et se distingue de sa proche cousine par une coloration nettement plus claire. Les premiers individus sont arrivés en 1981 et le groupe s’est régulièrement agrandi depuis. 2007 a été une année très intéressante pour cette espèce jusqu’ici avec la naissance de deux petits en mai.

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Enclos typique des herbivores africains, ici occupé par un groupe d’oryx d’Arabie

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Enclos typique des herbivores africains, ici occupé par un groupe de gazelles de Mhorr

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Oryx algazelles (Oryx dammah)

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Addax (Addax nasomaculatus)

La partie africaine du Tierpark se termine avec deux grands enclos terreux et herbeux, reliés à une importante étable habités respectivement par des buffles du Cap (Syncerus caffer caffer) et des buffles nains de forêt (Syncerus caffer nanus), les deux espèces étant présentées en groupe reproducteur. L’élevage des grands ongulés africains est devenu très important au Tierpark et il faut noter les succès de reproduction très réguliers concernant toutes les espèces présentées sans exception. Les enclos hébergeant ces animaux sont de taille suffisante et l’aménagement est fonctionnel. Le Tierpark sert véritablement de réservoir européen, au même titre que Dvur-Kralove, pour ces espèces animales, aujourd’hui présentes dans de nombreux zoos. Ceci aurait été impossible sans les efforts de ces deux parcs.

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Enclos des buffles du Cap

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Troupeau de buffles nains (Syncerus caffer nanus)

Derrière les buffles, on trouve un véritable bout de marécage recréé avec de nombreux roseaux et autres plantes aquatiques de grande taille. Le visiteur peut s’approcher au plus près de l’eau grâce à une passerelle en bois. Le marais est habité par des carpes sauvages mais également par des poules d’eau, des foulques noirs, des sarcelles du Cap (Anas capensis) et de très rares érismatures à tête blanche (Oxyura leucocephala), anatidé à l’allure particulière, menacé dans la nature et ici présenté en groupe reproducteur. L’arrière du marais a été clôturé et est occupé par une colonie reproductrice de flamants nains (Phoenicopterus minor). Le Tierpark a autrefois été l’un des leaders européens dans la reproduction des flamants, toutes les espèces ayant été présentées et reproduites dans ce zoo, ce qui est très rare.

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Reconstitution de marais, occupé par les flamants nains et divers anatidés

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Erismature à tête blanche (Oxyura leucocephala)

En face de ce marais, nous trouvons une volière de grande taille, aménagée avec des arbres au feuillage dense, un bassin, une plage terreuse et des structures pour permettre aux oiseaux habitant l’installation de nicher. Parmi les espèces présentées, on rencontre des ibis de Ridgway (Plegadis ridgwayi) qui se reproduisent régulièrement, un ibis Hagedash (Bostrychia hagedash), des ibis falcinelles (Plegadis falcinellus), des ibis à cou de paille (Threskiornis spinicollis) et un couple d’aigrettes blanches (Egretta alba).

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Volière des ibis

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Ibis de Ridgway (Plegadis ridgwayi) aussi appelé Ibis de la Puna

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Ibis hagedash (Bostrychia hagedash)

Le visiteur découvre désormais la nouvelle installation des primates africains, inaugurée le 21 décembre 2000, et composée de 5 importants enclos, reliés à un vaste bâtiment, visitable.
Totalement herbeux, et recouverts d’un filet, de larges vitres permettent d’admirer les animaux à l’extérieur, tandis que des branchages, des rochers et quelques hautes plantes, principalement des orties, permettent aux animaux un grand terrain de jeux.
La maison, entièrement carrelée, d’une surface de 1600 m², permet au public d’observer les loges intérieures des singes.

Parmi les espèces présentées dans cette structure, citons :

Des mangabeys à collier blanc aussi appelé mangabey à toque rousse (Cercocebus
torquatus torquatus
), rarement présentés en parcs zoologiques,
Des patas (Erythrocebus patas),
Des lémurs à ventre roux (Eulemur rubiventer), en cohabitation avec des lémurs macacos (Eulemur macaco),
Des cercopitheques de brazza (Cercopithecus neglectus) et de rares cercopitheques mones (Cercopithecus mona).

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Vue d’ensemble de l’installation des primates africains

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Enclos typique des primates africains, ici occupé par un groupe de patas

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Entrée de la maison des singes

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Intérieur de la maison des singes, et loges des primates, ici pour les géladas

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Mangabey à toque rousse (Cercocebus torquatus torquatus)

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Lémur macaco (Eulemur macaco macaco)

Un vaste ensemble de trois îles, reliés entre elles par de grands troncs nus, abrite un groupe reproducteur de géladas (Theropithecus gelada), grands singes éthiopiens, connus pour leur préférence alimentaire, exclusivement composée d’herbe.
Une grande plaine herbeuse surmontée d’un monticule de rochers répond ainsi à ce besoin, unique chez les primates.
Quelques canards ondulés (Anas undulata) et des sarcelles du Cap (Anas capensis) évoluent dans le canal séparant les animaux des visiteurs.

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Iles des géladas

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Gélada (Theropithecus gelada)

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Canard ondulé (Anas undulata)
maxime
 
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:24

En empruntant un chemin montant vers la partie haute du parc, le visiteur se dirige vers la dernière grande extension du zoo : La zone asiatique et la zone européenne.
Cette dernière, que découvre en premier le public, fut ouverte au public le 26 mai 2004.

La visite débute par deux volières de grande taille, agrémentées d’arbres morts, faisant office de perchoirs aux oiseaux, de grands monticules de rochers et d’une dense végétation basse, où prolifèrent les orties.
La première est le lieu de vie d’un couple de pygargues de Steller (Haliaeetus pelagicus), l’un des plus grands et des plus puissant rapaces diurnes au monde, tandis qu’un couple reproducteur de gypaètes barbus (Gypaetus barbatus), accompagné de leur rejeton, évolue dans la seconde. Des trous artificiellement creusés dans les roches permettent à ses vautours menacés de disparition de nidifier. Le Tierpark participe activement à la protection de cette espèce, et s’associe à de nombreux programmes de réintroduction dans leur milieu naturel, en collaboration avec le zoologischer Garten de Berlin. Ainsi, de nombreux jeunes nés dans ces deux parcs zoologiques ont pu être relâchés dans le ciel européen, et planent aujourd’hui en compagnie de leurs congénères sur les hauteurs glacées des Alpes.

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Volière typiques des rapaces européens, ici occupée par des gypaètes barbus

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Pygargue de Steller (Haliaeetus pelagicus)

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Gypaète barbu (Gypaetus barbatus)

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Jeune gypaète barbu (Gypaetus barbatus)

En continuant sur le chemin du bas de la zone, nous découvrons un grand enclos herbeux, à la pente prononcée, occupé par un grand groupe de mouflons de Corse (Ovis ammon musimon). Une petite haie de fougères et un grillage séparent les visiteurs des animaux, qui possèdent quelques arbustes et rochers, ainsi qu’un grand bâtiment en bois.
Une dizaine de naissances vient chaque année augmenter l’effectif du troupeau, qui compte actuellement une trentaine d’individus.

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Enclos des mouflons de Corse

Vient ensuite une volière de petite taille, aménagée avec de nombreux branchages afin de fournir l'intimité nécessaire au couple de chats sauvages d'Europe (Felis sylvestris sylvestris) présenté dans cette installation.

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Enclos des chats sauvages d’Europe

Nous arrivons alors devant un très grand enclos herbeux, d’une superficie de 7 000 m², en pente douce. Il est garni par de nombreux arbres, rochers, troncs et de deux bassins, l'un contenant du sable, l'autre de l'eau, et abrite un groupe d’élans (Alces alces), grands cervidés aux impressionnants bois chez les mâles, dont la ramure peut atteindre une envergure plus d’1 mètre 50.

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Enclos des élans

Un enclos du même type, mais plus pentu et de taille légèrement plus réduite est le lieu de vie un petit groupe de chamois (Rupicapra rupicapra). Ces animaux sont peu fréquents en captivité mais semblent parfaitement s'adapter aux conditions de vie qui leur sont offertes au Tierpark.
Trois chamois étaient présentés à l’inauguration de l’extension, un mâle et deux femelles, et les premières naissances ont été enregistrées en mai 2006.

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Enclos des chamois

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Chamois (Rupicapra rupicapra)

La visite de la zone européenne se poursuit par deux volières. La première, de forme octogonale, et à l'aménagement assez fourni (Branchages, herbe haute et perchoirs) nous permet d’observer des chouettes harfang des neiges (Nyctea scandinea).

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Harfang des neiges (Nyctea scandinea)

La deuxième volière est de très grande taille, et composée d'une paroi rocheuse présentant de nombreux abris où il n’est pas rare de voir dormir les animaux. L’aménagement, se compose d’un sol herbeux, parsemé de troncs, de rochers, et d’un petit bassin. Il est le lieu de vie d'un couple de gloutons (Gulo gulo), également appelés carcajous. Cet animal féroce à l’allure d’un ours, relativement peu courant en captivité en Europe, et actuellement non présenté en France, ne s’est pas encore reproduit au Tierpark, mais des naissances sont espérées, dans un futur proche.

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Enclos des gloutons

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Glouton (Gulo gulo)

En montant derrière l’enclos des gloutons, où un superbe panorama sur une partie de la ville de Berlin nous est offert, le visiteur découvre une grande volière en forme de « cloche », où de quelques arbres, principalement des bouleaux servent de perchoirs aux oiseaux présentés, en l’occurrence un groupe de grands corbeaux (Corvus corax).

La visite de la zone européenne se termine en descendant par le même chemin, en repassant devant la volière des gloutons pour arriver en vue d'un dernier grand enclos herbeux, de près de 5 000 m², garni de structures d'escalade en rocher. Un groupe de bouquetins des alpes (Capra ibex ibex) prospère dans cette zone et de nombreuses naissances ont lieu chaque année.

Passons maintenant à la zone asiatique située en contrebas. Celle-ci, inaugurée le 25 novembre 2002 sur une superficie de 7 hectares, commence par un grand enclos herbeux, richement arboré et aménagé avec une structure rocheuse en son centre. Deux takins du Sichuan (Budorcas taxicolor tibetana), frères et sœurs arrivés du Zoo de Rotterdam au début des années 2000, l’occupent mais leur adaptation ne s’est pas faite sans problèmes, les animaux s’étant à deux reprises échappés. La population de takins du Sichuan en Europe étant trop faible pour être viable, il a été décidé de laisser ces deux individus s’accoupler librement malgré leur parenté. Une première naissance, une femelle, a été obtenue le 2 février 2005 et tout est fait pour que ce couple désormais très important car seul reproducteur européen continue de procréer. Il faut rajouter que la première présentation de takins du Sichuan au Tierpark date de 1986 avec des individus importés du Zoo de San Diego.

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Enclos des takins du Sichuan

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Takin du Sishuan (Budorcas taxicolor tibetana)

A droite du chemin, un autre enclos herbeux en pente douce, tout aussi grand, et dont une partie est aménagée sous le couvert des arbres, abrite un beau groupe reproducteur de bharals du Sichuan (Pseudois nayaur szechuanensis). Cette sous-espèce n’est présentée en Europe qu’à Berlin et Liberec. Réputé difficile à acclimater, ce superbe animal s’est très rapidement adapté à son nouvel enclos et de nombreuses naissances sont obtenues chaque année.

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Enclos des bharals

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Bharal du Sichuan (Pseudois nayaur szechuanesis)

Derrière l'enclos des bharals, on trouve une volière dont l’aménagement important (mur en rocher, troncs, caches) ainsi que la végétation laissée haute compense la taille un peu exiguë. Autrefois occupée par deux dholes (Cuon alpinus lepturus), elle abrite désormais un couple de rares lynx de l'Altaï (Lynx lynx wardi).

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Enclos des lynx de l’Altaï

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Lynx de l’Altaï (Lynx lynx wardi)

En face, deux enclos à l’apparence semblable, essentiellement sableux et équipés de structures rocheuses favorisant l'escalade, nous sont proposés. Dans le premier d’entre eux prospère un gros groupe de markhors (Capra falkoneri heptneri). Le deuxième est occupé par des chèvres de Crète (Capra aegagrus cretica). Ces deux caprins, comme la plupart des animaux présentés dans cette extension, se reproduisent très régulièrement. Nous remontons progressivement vers la sortie de la zone nouvelle.

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Enclos des Markhors

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Marhor (Capra falconeri heptneri)

Deux nouveaux enclos s'offrent à nous, de part et d'autre du chemin. Celui de gauche, herbeux, en pente douce, agrémenté d'arbres et de structures rocheuses, est le lieu de vie de gorals (Nemorrhaedus caudatus arnouxianus). Les spécimens sont arrivés au Tierpark en 1995 et se sont parfaitement acclimatés, des naissances étant même régulièrement obtenues.
Cet animal est particulièrement rare en captivité, et moins de 5 parcs zoologiques en présentent en Europe.

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Enclos des gorals

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Goral (Nemorrhaedus caudatus arnouxianus)

L'enclos opposé est lui plutôt plat et sableux, mais avec une bonne surface et agrémenté lui aussi d'une structure rocheuse pour l'escalade.
Un très grand groupe de mouflons d'Afghanistan (Ovis ammon cycloceros), très rarement présentés en zoo, s’y ébat et s’y reproduit très fréquemment, ce qui provoque des problèmes de surpopulation, le cheptel étant composé d’une vingtaine de têtes.

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Mâle mouflon de l’Afghanistan (Ovis ammon cycloceros)

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Et un jeune de l’année

Une autre installation herbeuse et terreuse suit sur notre droite. Une harde composée d'une dizaine de cerfs de Przewalski aussi appelés cerfs à museaux blancs (Cervus albirostris) y vit et se reproduit chaque année. Ces cervidés sont, la encore, très peu fréquents en parc zoologique. Les premiers spécimens ont été importés de Chine vers le Zoo de San Diego puis envoyés au Tierpark Berlin en 1986. La première naissance a été obtenue en 1991 et le groupe a continué à s’agrandir pour compter aujourd’hui plus d’une dizaine d’individus.

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Enclos des cerfs à museaux blancs

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Cerf à museau blanc (Cervus albirostris)

La visite de la zone nouvelle se termine par une volière circulaire abritant un couple de chouettes de l'Oural (Strix uralensis), accompagné lors de notre visite par les derniers nés.

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Jeunes chouettes de l’Oural (Strix uralensis)
maxime
 
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:25

Nous quittons l’extension du Tierpark, véritable réussite tant pour ses enclos que pour la collection, repassons devant la maison des singes, tournons à gauche pour longer le marais aux flamants précédemment décrit afin d’arriver à la rotonde des rapaces. Cette zone a été nommée ainsi en raison de sa forme ronde, les volières, rénovées en 2001, étant sur le pourtour extérieur. De forme octogonale, elles sont agrémentés d’une haute végétation, et de quelques branches mortes posées à la verticale, faisant office de perchoirs, et offrant des possibilités de nicher. Les rapaces diurnes sont systématiquement présentés ici en couples reproducteurs et des poussins sont élevés quasiment chaque année. On y rencontre des pygargues à queue blanche (Haliaeetus albicilla), des pygargues vocifer (Haliaeetus vocifer), des pygargues à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus), des aigles des steppes (Aquila nipalensis), des aigles impériaux (Aquila heliaca) arrivés en 2006, des buses rouilleuses (Buteo regalis) et des buses bleues du Chili (Geranoaetus melanoleucus). Jusqu’en 2005, on pouvait aussi observer un couple d’aigles de Bonnelli (Hieraaetus fasciatus). Mais la rotonde abrite aussi trois rapaces nocturnes, en l’occurrence des chouettes du Brésil (Strix hylophila), de très rares chouettes à pieds roux (Strix rufipes) et un phodile kalong (Phodilus badius) dans trois volières de taille assez réduite, situées à l’entrée. Autrefois, on pouvait trouver en face, accolée au bâtiment des perroquets, une installation toute en longueur, manquant un petit peu de hauteur, abritant un des seuls couples d’aigles martiaux (Polemaetus bellicosus) en captivité dans un zoo européen. Les deux individus, aujourd’hui en coulisse, rejoindront bientôt leur nouvelle volière et pourront, espérons le, se reproduire à nouveau, la dernière naissance datant de 2003.

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Rotonde des rapaces

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Détail d’une volière, ici occupée par des pygargues à queue blanche

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Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla)

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Pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus)

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Aigle impérial (Aquila heliaca)

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Chouette à pieds roux (Strix rufipes)

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Aigle martial (Polemaetus bellicosus) pris en 2005 dans son ancienne volière

Le visiteur découvre ensuite un groupe de trois volières reliées à une installation non visible du public servant de quarantaine et de zone d’isolement pour les nouveaux spécimens et couples reproducteurs. Ce sont plusieurs espèces de grands psittacidés qui sont présentées ici, souvent en groupe reproducteur. Le couple d’aras hyacinthes (Anodorhynchus hyacinthinus) occupe la première volière qui lui est exclusivement dédiée. La deuxième est partagée par un des rares couples d’aras à gorge bleue (Ara glaucogularis) qui soit présenté en parc zoologique en Europe, un couple d’aras de Buffon (Ara ambigua), un couple d’aras macao (Ara macao) et un couple de rarissimes aras militaires de Bolivie (Ara militaris boliviana). La dernière volière est occupée par un groupe d’éclectus (Eclectus roratus). Autrefois, les grands perroquets étaient présentés dans les petites volières vitrées de l’Alfred-Brehm Haus, ils ont déménagé dans leur nouvelle installation en 1999. Il faut noter que le Tierpark fait reproduire des espèces rares de perroquets et particulièrement amazones et aras depuis les années 1970, l’événement majeur étant la première naissance d’ara à gorge bleue le 7 juillet 2000.

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Volières des aras

En face des perroquets, un groupe reproducteur de gayals (Bos frontalis), grand bovidé à la carrure impressionnante et cousin domestique du gaur, vit dans un enclos sableux et terreux d’assez grande taille. Autrefois communs en parc zoologique, les gayals ont progressivement cédé la place aux bovidés sauvages, tous menacés dans la nature, comme le gaur ou le banteng. Le Tierpark fait partie des derniers zoos dans le monde à héberger cet animal et à le faire se reproduire.

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Enclos des gayals

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Gayals (Bos frontalis)

A leur cotés deux enclos abritent successivement des zébus blancs et des zébus nains (Bos
primigenius
). La encore, ces animaux semi-domestiques sont très rares en zoo et le Tierpark Berlin est particulièrement fier de ces élevages qui comptent parmi les derniers en Europe. Un groupe de gaurs (Bos gaurus) évolue dans un espace terreux situé à proximité et un couple de chouettes chevêches (Athene noctua), difficiles à observer car très timides, vit dans une petite volière en face de l’installation des bovidés.

Non loin des zébus, d'autres enclos semi herbeux, semi terreux et partiellement arborés abritent une collection de cervidés, tous se reproduisant régulièrement, parmi lesquels on rencontre des cerfs d'Eld (Cervus eldii thamin), des cerfs cochons (Axis porcinus), des cerfs Barashingas (Cervus duvaucelli) et un groupe de très rares daims de Mésopotamie (Dama mesopotamica).

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Enclos typique des cervidés, ici occupé par un groupe de daims de Mésopotamie

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Daim de Mésopotamie (Dama mesopotamica)

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Cerf cochon (Axis porcinus)

A coté du dernier enclos pour cervidés, sur la droite, une grande volière paysagée et agrémentée d'un bassin est occupée des hérons garde-bœuf (Ardeola ibis), de très rares hérons crabiers de Gray (Ardeola grayi), un couple de hérons crabiers de Java (Ardeola speciosa) et un très rare spécimen d’anhinga roux (Anhinga rufa).

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Crabier de Java (Ardeola speciosa)

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Anhinga roux (Anhinga rufa)

Le long du chemin menant aux plaines des camélidés, deux installations grillagées de forme rectangulaire, assez proches l'une de l'autre et aménagées avec un décor rocheux et des branches, sont le lieu de vie respectivement de chats manuls (Otocolobus manul), nés au parc et en attente d’être placés, et du couple reproducteur de hiboux grand-ducs russes (Bubo bubo omissus) autrefois présentés dans les volières proches du Kindergarten. Lors de notre visite en 2007, nous avons noté la présence d’au moins un jeune hibou.

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Volière des grands-ducs russes

Un grand enclos herbeux, où peuvent pénétrer les visiteurs depuis 2007, abrite une cohabitation entre deux espèces endémiques à l’Australie :
Des wallabys de Bennet (Macropus rufrogiseus) et des oies semi-palmées (Anseranas semipalmata), dont les mâles sont facilement reconnaissables, avec leur bosse sur la tête, plus importante que chez les femelles.
Quelques vieux chênes apportent de l’ombre aux animaux, tandis que seule une simple barrière grillagée de petite taille sépare les animaux des visiteurs.

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Enclos de semi-contact des wallabys de Bennet et des oies semi-palmées

En face, un grand enclos herbeux, aménagé sous une zone forestière, mais possédant également une partie découverte, est visible à partir d’un grillage, ou derrière quelques buissons. Autrefois occupé par des cerfs élaphodes, il abrite aujourd’hui un jeune casoar à casque (Casuarius casuarius).

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Enclos du casoar à casque

Tandis que le visiteur s’enfonce derrière la zone des camélidés, il découvre le petit enclos forestier des cigognes noirs (Ciconia nigra), et les deux volières des perruches de Derby et des perroquets gris du Gabon (Psittacus erithacus), psittacidés très communément présents chez les particuliers.

Faisant face au restaurant principal du Tierpark, une grande plaine herbeuse de plus d’un hectare, divisée en 2 parties, abrite les grands groupes de camélidés du parc.
Sans doute le seul parc zoologique en Europe à présenter les 6 espèces de ces herbivores, il est surtout remarquable que le Tierpark arrive à toutes les faire reproduire, des naissances étant ainsi enregistrées chaque année. Un canal sépare le public des animaux.
Les espèces présentées dans cette installation sont les suivantes :
La première prairie est occupée par des camélidés sud américains parmi lesquels un grand groupe de vigognes (Vicugna vicugna) un grand groupe d'alpagas (Lama guanicoe pacos), un grand groupe de lamas (Lama glama) et un grand groupe de guanacos (Lama guanicoe guanicoe).
Le deuxième enclos est quant à lui occupé par les deux seules espèces du genre « Camelus » à savoir les dromadaires (Camelus dromedarius) et les chameaux de Bactriane (Camelus bactrianus).

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Plaine des camélidés

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Dromadaire (Camelus ferus)

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Guanaco et son petit (Lama guanicoe)

Quelques oiseaux, sont présentés dans de petits structures, parsemées autour de cette installation, qui fait office de « centre » au zoo :
Des flamants roses (Phoenicopterus ruber) et des flamants du Chili (Phoenicopterus chilensis) prospèrent dans un enclos adjoint à un bassin, accolé à ceux des camélidés, tandis qu’un couple de rares cigognes maguaris (Ciconia maguari), évolue dans un petit plan d’eau entre les enclos.

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Bassin des flamants et, en arrière plan, enclos des chameaux et des dromadaires

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Cigogne maguari (Ciconia maguari)
maxime
 
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:26

Nous arrivons à la grande cafétéria du parc. Celle-ci est composée d’un grand self service, une terrasse extérieure et une salle de restaurant pouvant également servir de lieu de conférence lors des réunions annuelles des directeurs de zoo allemands, souvent organisées au Tierpark. Dans cette dernière salle ont été installés plusieurs aquariums de petite taille pour poissons d’eau douce (anableps, raies potamotrygon, petits arowanas) et deux bassins de plus grande contenance pour les animaux d’eau de mer (poissons chirurgiens, balistes, bénitiers, coraux).
Ce petit aquarium n’est pas tout le temps visitable, dépend du planning des conférences. A l’extérieur, trois petites volières sont proposées au public. Elles abritent respectivement un couple de cacatoès nasiques (Cacatua tenuirostris) qui s’est reproduit en 2003, un couple d’éclectus (Eclectus roratus) et des cacatoès à huppe orange (Cacatua sulphurea citrinocristata).

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Cacatoès nasique (Cacatua tenuirostris)

De l'autre coté de la zone de restauration, dans un grand enclos terreux, vivent en cohabitation
des chèvres à oreilles tombantes et d'impressionnants buffles arnee (Bubalus bubalis arnee). Ces bovins aux cornes fantastiques sont domestiqués en Asie du sud-est et sont absents de la majorité des élevages européens. Le Tierpark est donc très fier d’obtenir des naissances chaque années. De plus communs boeufs watusis sont hébergés dans enclos similaire juste derrière.

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Enclos des buffles arnee

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Buffle arnee

En face des buffles, juste derrière la cafétéria, le visiteur trouve un bel enclos herbeux, garni de buissons, de quelques arbres et d’un grand point d’eau. Un couple de kaimichis à collier (Chauna torquata) y vit en cohabitation avec de nombreux anatidés parmi lesquels nous pouvons citer un gros groupe de dendrocygnes des Antilles (Dendrocygna arborea), des dendrocygnes veufs (Dendrocygna viduata), des ouettes de l’Orénoque (Neochen jubata), des canards à bosse (Sarkidiornis melanotos), de rares érismatures d’Argentine (Oxyura vittata), des canards à tête noire (Heteronetta atricapilla), des sarcelles à ailes bleues (Anas cyanoptera), des sarcelles à collier (Calonetta leucophrys), des fuligules à dos blanc (Aythya valisneria), des harles couronnés (Lophodytes cucculatus), des amazonettes du Brésil (Amazonetta brasiliensis), des pilets des Bahamas (Anas bahamensis), des canards à bec jaune (Anas flavirostris oxyptera), des canards à queue pointue (Anas georgica spinicauda), des ouettes grises (Chloephaga poliocephala), des ouettes à tête rousse (Chloephaga rubidiceps) et des ouettes des Andes (Chloephaga melanoptera).

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Dendrocygnes veufs (Dendrocygna viduata)

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Ouette de l’Orénoque (Neochen jubata)

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Canard à queue pointue (Anas georgica spinicauda)

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Dendrocygne des Antilles (Dendrocygna arborea)

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Canard à bosse (Sarkidiornis melanotos)

Nous arrivons alors dans la deuxième partie de la zone des rapaces derrière laquelle se trouvent les installations des perroquets, décrites précédemment. Lors de notre visite en 2007, seules deux volières étaient visibles. La première, située légèrement à l’écart, juste avant l’entrée des quarantaines, est de taille moyenne, aménagée avec quelques troncs et perchoirs et doublée d’une maison dont l’intérieur est visible grâce à une baie vitrée. Elle abrite un couple reproducteur de faucons crécerelles américains (Falco sparverius), espèce de petite taille au plumage coloré de roux sur les ailes et que l’on rencontre rarement dans les zoos européens. La deuxième volière est de très grande taille et la végétation y est laissée en friche. Elle est également doublée d’une maison dont l’intérieur est visible. Dedans vit un des seuls couples reproducteurs de harpies féroces (Harpia harpyja) qui soit présenté dans un zoo en Europe. Il faut noter que le Tierpark a obtenu sa première naissance de harpie en 1981 après de multiples tentatives.

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Volière des harpies féroces

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Harpie féroce (Harpia harpyja)

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Faucon crécerelle américain (Falco sparverius)

Derrière, des rénovations ont été entreprises afin de permettre aux rapaces, autrefois logés dans de petites volières sombres peu adaptées, de pouvoir bénéficier de plus d’espace et d’une végétation plus importante, favorisant ainsi les comportements naturels et la reproduction.
Voici une photo des travaux, bientôt finis :

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Parmi les oiseaux autrefois présentés, on peut citer des caracaras de Forster (Phalcoboenus australis), des caracaras de montagne (Phalcoboenus megalopterus), des hiboux grand-ducs d’Europe (Bubo bubo), des hiboux grand-ducs du Cap (Bubo capensis mackinderi), des hiboux grand-ducs d’Afrique (Bubo africanus), un couple de très rares hiboux grand-duc cendré (Bubo cinerascens), des hiboux grand-ducs de Verreaux (Bubo lacteus) et de rares chouettes leptogrammes (Strix leptogrammica). Il est important de rajouter que la plupart de ces espèces, à l’exception des chouettes leptogrammes et des hiboux grand-ducs cendrés (arrivés en 2006), se sont reproduites à plusieurs reprises et ce malgré les conditions peu favorables. Le Tierpark a d’ailleurs été le premier parc au monde à obtenir des naissances de caracaras de Forster mais également d’aigles martiaux.

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Hibou grand-duc cendré (Bubo cinerascens)

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Hibou grand-duc du Cap (Bubo capensis mackinderi)

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Caracara de Forster (Phalcoboenus australis)

Le visiteur se retrouve à nouveau non loin du marais aux flamants en face duquel il peut admirer un très grand enclos herbeux et terreux, dont l’aménagement est constitué de troncs, et structures d'escalades rocheux. Dans cette belle installation de 5700 m², inaugurée en 1999, évolue un grand groupe de takins de Mishmi (Budorcas taxicolor taxicolor), sorte de caprin primitif au pelage brun, réputé difficile à acclimater mais qui a fait la notoriété du zoo qui en réussit l’élevage depuis 1974. En bientôt 35 ans, plus de 300 naissances ont été enregistrées. Au début des années 2000, la lignée génétique du Tierpark étant sur-représentée, il a été décidé de faire venir un nouveau male, ce qui a pris plusieurs années. Avec son arrivée, le rythme des naissances a repris de plus belle avec sept petits nés dans la seule année 2005.

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Takin de Mishmi (Budorcas taxicolor taxicolor)

Nous nous engageons alors dans une petite zone boisée et continuons notre visite, afin de trouver un enclos herbeux d’une surface de 2300 m², surmonté d’une haute butte. Il accueille un groupe reproducteur de Bœufs musqués d’Alaska (Ovibos moschatus moschatus). Une rangée de pierres fait office de séparation avec les visiteurs. Cette sous-espèce canadienne peu représentée en captivité, est extrêmement dangereuse, et cet endroit fut malheureusement le lieu d’un grave accident, en mai 2007 : Une soigneuse, ayant omis de fermer une clôture, s’est fait tuée par l’un des individus, de plus de 240 kilos, voulant, semble-t-il, défendre son territoire.

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Enclos des bœufs musqués d’Alaska

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Bœuf musqué d’Alaska (Ovibos moschatus moschatus)

Un groupe reproducteur de cerfs du père David (Elaphurus davidianus) occupe un important enclos terreux, dont un grand canal sert de barrière naturel avec le public.
Le cerf du Père David, cervidé particulièrement singulier, est une espèce aujourd'hui bien représentée en captivité, tant en Europe qu'en Asie, mais il n'en a pas toujours été ainsi... Il est considéré comme un exemple du rôle que peuvent jouer les parcs zoologiques dans la conservation et de l'importance de leurs partenariats. En 1800, l'espèce était déjà considérée comme éteinte dans la nature mais les Chinois avaient pu maintenir une harde relativement importante dans un parc impérial près de Pékin. C'est d'ailleurs là que le père missionnaire Armand David la découvrit en 1865 et la fit connaître au monde occidental. Au tournant du dix-neuvième siècle, le stock impérial fut malheureusement intégralement détruit à la suite d'une inondation, puis de l'occupation du domaine pendant la Révolte des Boxers. L'espèce frôla l'extinction !

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Enclos des cerfs du Père David

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Jeunes cerfs du Père David (Elaphurus davidianus)

Trois enclos grillagés, aménagés sous le couvert des arbres, rendant parfois dure l’observation des animaux, abritent, pour les premiers, un couple de grues caronculées (Bugeranus carunculatus), et des grues du Canada (Grus canadensis). Il s’agit de deux espèces particulièrement rares en captivité.

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Enclos des grues

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Grue caronculée (Bugeranus carunculatus)

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Grue du Canada (Grus canadensis)

Un cerf élaphode (Elaphodus cephalophus michianus), également très peu commun en captivité, occupe le troisième enclos, inauguré en 1987. Cette petite espèce craintive, vivant en Chine, se reconnaît à son pelage noir et les canines qui dépassent de la bouche des males.

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Cerf élaphode (Elaphodus cephalophus michianus)

Un important enclos terreux, séparé des visiteurs par un discret fossé, adjoint à un petit bâtiment en bois, est le lieu de vie d’un grand groupe reproducteur de chevaux de Przewalski (Equus przewalskii). De nombreuses naissances sont annuellement enregistrées, augmentant l’effectif de la troupe, composée d’une dizaine d’individus, et redonnant espoir à la conservation de cet équidé sauvage menacé de disparition.

En face, un enclos du même type, agrémenté de quelques troncs nus posés à la verticale, abrite un groupe de kiangs (Equus holdereri), plus grand âne sauvage évoluant sur les hauts plateaux du Tibet, cohabitant avec un mâle yack sans corne (Bos mutus).

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Kiang (Equus holdereri)

De nombreux anatidés vivent dans le canal bordant l’enclos des kiangs. On compte parmi eux un groupe reproducteur d’oies cygnoides (Anser cygnoides), des érismatures de la Jamaique (Oxyura jamaicensis), des érismatures maccoa (Oxyura maccoa) et des sarcelles d’été (Anas querquedula).

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Oie cygnoide (Anser cygnoides)

Un ensemble de petites îles herbeuses, agrémentés d’arbustes et de branches mortes, reliées à un grand bâtiment de couleur rose, abrite un petit groupe de makis cattas (Lemur catta). Ces petits lémuriens sont très représentés en captivité, et des surpopulations sont même enregistrées.

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Iles des makis cattas

Derrière l'enclos des chevaux de Przewalski, un enclos terreux et rocheux de taille plus
réduite est le lieu de vie d'un groupe de chèvres des montagnes rocheuses (Oreamnos americanus), beaux herbivores à la robe blanches évoluant sur les grands plateaux américains. Comme chez la plupart des herbivores présentés au Tierpark, des naissances ont lieu chaque année au sein du groupe.

Un important groupe de macaques du Japon (Macaca fuscata), connus pour se baigner dans les eaux chaudes asiatiques, vivent dans une vaste volière, dont le sol, entièrement terreux, est parsemé de divers branchage, et au centre de l’enclos, d’une structure rocheuse.

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Enclos des macaques du Japon

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Jeune macaque japonais (Macaca fuscata)

Derrière l’installation des macaques du Japon, le visiteur peut se plonger dans l’atmosphère relaxante du Karl Forster garden. Ce jardin abrite de nombreuses variétés d’arbres exotiques et recrée une ambiance de jardin japonais. De nombreux bancs sont disposés dans de petites clairières et deux volières ont été construites au centre du jardin. Celles-ci sont de bonne taille et aménagées avec divers branchages et perchoirs. Un groupe de conures jandaya (Aratinga jandaya) vit dans la première tandis que la seconde est occupée par des verdiers de Chine (Carduelis sinica).
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:28

Nous sortons de cet agréable jardin pour déboucher au cœur de la grande faisanderie du Tierpark. Celle-ci est composée d’une quinzaine de grandes volières profondes et dont la présence de nombreux buissons et arbustes apporte de l’ombre aux oiseaux, rendant parfois l’observation des animaux difficile.
Inaugurées le 18 août 1983, elles ont été agrandies et rénovées en 1991. Les nombreux phasianidés hébergés ici ont été souvent présentés en cohabitation avec divers passereaux parmi lesquels de nombreux garrulaxes, grives, jaseurs … La collection de faisans du Tierpark a toujours été impressionnante et axée sur les espèces asiatiques menacées. Ainsi, par le passé, on a pu observer le seul couple d’argus ocellés (Reinhardtia ocellata) jamais présenté en Europe, où encore un couple d’éperonniers de Rothschild (Polyplectron inopinatum), là encore, très rares en Europe, des faisans du Tadjikistan (Phasianus colchicus bianchi), des faisans argentés (Lophura nycthemera) et des faisans de Wallich (Catreus wallichi).
Aujourd’hui, ce complexe abrite des tragopans de Cabot (Tragopan caboti), des tragopans de Temminck (Tragopan temmincki), des tragopans satyres (Tragopan satyra), des paons spicifères (Pavo muticus), des hokis bleus (Crossoptilon auritum), des hokis blancs (Crossoptilon crossoptilon), de très rares hokis bruns (Crossoptilon mandchurikum), des faisans koklass (Pucrasia macrolopha), des faisans d’Edwards (Lophura edwardsi), des faisans du Vietnam (Lophura hatinhenis), des faisans d’Eliott (Syrmaticus eliotti), des faisans vénérés (Syrmaticus reevesi), des lophophores resplendissants (Lophophorus impejanus), des faisans de Lady Amherst (Chrysolophus amherstiae) et un couple de tétraogalles de l’Himalaya (Tetraogallus hymalayensis). Il s’agit certainement des seuls spécimens présents en captivité en Europe, et des couvées sont régulièrement observées, comme en témoigne l’éclosion de 3 œufs en 2006.
Parmi les petites espèces d’oiseaux cohabitant avec les phasianidés, on rencontre des garrulaxes ocellés (Garrulax ocellatus), des garrulaxes à joues blanches (Garrulax sannio), des garrulaxes à sourcils blancs (Garrulax canorus), des garrulaxes à gorge blanche (Garrulax monileger), des garrulaxes à poitrine marron (Garrulax strepitans), des babax de Chine (Babax lanceolatus), de très rares garrulaxes d’Omei Shan (Liocichla omeiensis), des garrulaxes à joues rouges (Liocichla phoenicea), des jaseurs du Japon (Bombycilla japonica), des grives de Sibérie (Zoothera sibirica), des grives jaunes (Zoothera citrina), des gros-becs américains (Eophona migratoria), des gros-becs à tête grise (Mycerobas affinis), des étourneaux à ventre roux (Turdus hortulorum), des jaseurs du Japon (Bombycilla japonica), des pies à ailes bleues (Cyanopica cyana) et des pies de l’Himalaya (Urocissa erythrorhyncha). Trois volières de taille plus réduite sont occupées respectivement par des perdrix de Philby (Alectoris philby), des perdrix à tête noire (Alectoris melanocephala) et un couple de superbes garrulaxes à collier (Garrulax pectoralis).

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Vue d’ensemble de la faisanderie

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Volière typique de la faisanderie, ici occupée par des paons verts.

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Paon vert (Pavo muticus)

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Lophophore resplendissant (Lophophorus impejanus)

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Hoki bleu (Crossoptilon auritum)

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Hoki brun (Crossoptilon mandchurikum)

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Faisan d’Eliott (Syrmaticus eliotti)

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Faisan koklass (Pucrasia macrolopha)

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Faisan de Soemmering (Syrmaticus soemmeringii ijimae)

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Tétraogalle de l’Himalaya (Tetraogallus himalayensis)

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Perdrix à tête noire (Alectoris melanocephala)

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Babax de Chine (Babax lanceolatus)

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Pie de l’Himalaya (Urocissa erythrorhyncha)

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Garrulaxe à collier (Garrulax pectoralis)

Derrière la faisanderie, deux grands enclos laissés volontairement en friche ne sont visibles que sur un seul coté grillagé. Ils abritent un couple de grues à cou blanc (Grus vipio) et, depuis 1994 un couple de très rares grues à cou noir (Grus nigricollis) arrivées du Vogelpark Walsrode, seul zoo européen à en avoir réussi la reproduction jusque dans les années 2000, qui ont vu la naissance exceptionnelle d’un bébé grue de cette espèce au Tierpark. Ces animaux sont peu visibles car très stressables et l’on veut préserver leurs chances de reproduction afin de développer le cheptel captif de cette espèce, encore beaucoup trop réduit pour être viable.

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Enclos des grues

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Grue à cou noir (Grus nigricollis)

La visite se poursuit avec deux groupes de deux grandes volières, chacune doublée d’une petite maison dont l’intérieur est visible par une vitre. Ces installations, agrémentées de branchages et d’arbustes, faisant office de perchoirs aux oiseaux, et dont l’herbe est le plus souvent laissée haute, sont le lieu de vie de quatre espèces de perroquets, en l’occurrence des petits vasas (Coracopsis nigra) rarement présentés en Europe, des amazones de Bodin (Amazona festiva bodini), des loris à collier d’or (Lorius chlorocercus) et des aras chloroptères (Ara chloropterus). Des poussins sont obtenus très régulièrement pour ces quatre variétés de psittacidés.

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Volière des amazones de Bodin et des aras chloroptères

Nous arrivons à présent devant le fameux château Friedrichsfelde dont le domaine héberge le zoo depuis les années 1950. Lors de l’ouverture du parc, cette grande bâtisse était en état de délabrement avancé. Il a été décidé de procéder à sa restauration fidèle à l’origine en 1981. Les jardins situés devant et derrière le château sont remarquables par leur symétrie et leur composition florale très élaborée. Un réseau de petits canaux traversés par des ponts en bois sculptés a été établi entre les différents parterres.

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Vue du jardin et du château Friedrichsfelde

Au bout du parc, on trouve un enclos terreux assez discret qui abrite un groupe reproducteur de yacks sans cornes (Bos mutus).

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Enclos des yacks sans cornes

Nous passons alors de l’autre coté des jardins pour arriver au grand bâtiment hébergeant les crocodiles du parc. Cette maison, toute en longueur, a été ouverte en 1987 puis progressivement aménagée jusqu'en 2002 dans sa forme définitive.

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Entrée de la serre aux crocodiles

Le batiment est divisé en deux salles. La première, beaucoup plus grande que l'autre, a été séparée en plusieurs zones, toutes accessibles par une passerelle en faux bambou sur laquelle passent les visiteurs. Cette passerelle permet une bonne observation des animaux sans les déranger.

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Passerelle surplombant l’ensemble des enclos des crocodiliens.

Trois grands enclos, aménagés avec une partie terreuse faisant le tour d’un grand bassin, sont visibles : le premier est séparé en deux zones. La zone la plus importante est le lieu de vie d'un couple d'alligators de Chine (Alligator sinensis), l’un des crocodiles les plus menacés du monde, notamment par la pollution des fleuves chinois où ils évoluent.
L'autre zone abrite un couple de crocodiles nains (Ostolaemus tetraspis).
Le deuxième bassin est lui aussi séparé en deux. Un jeune alligator de Chine occupe la partie la plus petite, située en majorité sous la passerelle donc difficile à voir.
Des faux gavials asiatiques (Tomistoma schlegheli) occupent la partie la plus importante. Cette espèce est relativement peu courante en captivité, et les reproductions sont rarement observés, le safari de Dvur Kralove (République-Tchèque), étant l’un des seuls parcs zoologiques à avoir par le passé obtenu quelques naissances.
Enfin, le plus grand bassin est occupé par trois alligators du Mississippi (Alligator mississippiensis).

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Enclos des crocodiles nains

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Passerelle et enclos des alligators du Mississipi

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Faux gavial d’Asie (Tomistoma schlegheli)

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Jeune alligator de Chine (Alligator sinensis) photographié dans la nurserie en 2005

L'eau des basins est laissée volontairement "sale". Ce sont en fait des lentilles d'eau et autres algues mis volontairement pour recréer des conditions les plus proches possibles de la vie dans la nature. Bien sur, cette apparente "saleté" est totalement contrôlée et l'eau des bassins changée régulièrement.
Deux enclos sont situés au fond de cette première partie. Leur conception, tout en hauteur, permet une bonne observation par dessus depuis la passerelle.
Ils abritent respectivement des iguanes verts (Iguana iguana) et des varans à queue bleue (Varanus doreanus) .
Un bassin, entre ces deux enclos, est le lieu de vie d'une Emyde de Branderhorst (Emydura branderhorstii) très rare en parc zoologique.

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Iguane vert (Iguana iguana)

Le visiteur pénètre ensuite dans la deuxième partie de la construction : une serre tropicale doublée d’un enclos semi-aquatique pour tortues. Celles-ci sont séparées en deux groupes, chacun occupant une zone garnie d’une large plage de sable et d’un bassin peu profond mais étendu. Le plus petit des deux groupes est composé de rhinoclemmydes funèbres (Rhinoclemmys funerea), de tortues terrestres d’Asie centrale (Agrionemys horsfieldi), de tortues feuille d’Asie (Cyclemys dentata) et de tortues d’Hermann (Testudo hermanni) tandis que des tortues à tempes jaunes (Trachemys scripta scripta), des tortues à tempes rouges (Trachemys scripta elegans), des tortues à cou strié (Ocadia chinensis), des tortues géantes des marais (Heosemys grandis), des tortues feuilles à cou rayé (Cyclemys tcheponensis), des tortues boueuses noires (Pelusios subniger), des cistudes (Emys orbicularis), des graptémydes de Kohn (Graptemys kohni) et des tortues à hiéroglyphes (Chrysemys concinna hieroglyphica) vivent ensemble dans l’installation principale. Depuis la passerelle construite en faux bambou sur laquelle il se tient, le visiteur peut également observer l’impressionnante végétation qui pousse en hauteur et dans laquelle évoluent de nombreux oiseaux tropicaux, souvent en groupes reproducteurs. Parmi ceux-ci, on peut citer la présence de nombreux troupiales à tête rouge (Amblyramphus holosericeus), de troupiales à tête jaune (Agelaius icterocephalus), de colombes terrestres bleues (Claravis pretiosa), de femelles guit-guit bleus (Cyanerpes cyaneus), de dacnis à coiffe bleue (Dacnis lineata), d’organistes téités (Euphonia violacea), de tangaras dorés (Tangara arthus), de tangaras à cou bleu (Tangara cyanicollis), de tangaras de paradis (Tangara chilensis), de tangaras à tête rouge (Tangara gyrola), de tangaras de Schranck (Tangara schrancki), de tangaras du Mexique (Tangara mexicana), de zostérops non identifiés, d’une femelle cotinga de Cayenne (Cotinga cayana) et d’une femelle cotinga pompadour (Xipholena punicea). Un male de cette dernière espèce était présenté par le passé, nous ne l’avons pas vu lors de notre dernière visite. On pouvait également noter, il y a quelques années, la présence de différentes espèces de colibris dans cette installation.
Ces oiseaux ont accès à une volière extérieure garnie d’arbustes, aménagée sur un des cotés de la construction.

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Végétation dans la serre des oiseaux et des tortues

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Tangara à cou bleu (Tangara cyanicollis)

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Tangara à tête rouge (Tangara girola)

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Tangara doré (Tangara arthus)

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Tangara de paradis (Tangara chilensis)

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Tangara de Schranck (Tangara schrancki)

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Tangara fourchu (Thraupis bonariensis)

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Cotinga de Cayenne (Cotinga cayana) femelle

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Cotinga pompadour (Xipholena punicea) male, photographié en 2006

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Troupiale à tête rouge (Amblyramphus holosericeus)
maxime
 
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:30

Nous sortons de la serre pour trouver, sur notre droite, la deuxième maison des reptiles
abritant serpents, lézards, petits crocodyliens, amphibiens et tortues, ainsi que deux espèces d’arachnides. A l'extérieur de cette construction, un petit bassin présente, par temps chaud, une colonie importante de tortues de Floride (Trachemys scripta elegans). Ce grand vivarium à la collection impressionnante a été inauguré le 23 décembre 1995 par Falk Dathe, curateur des reptiles et fils du professeur Heinrich Dathe, premier directeur et fondateur du Tierpark.

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Entrée du vivarium

Cette maison se divise en deux parties, la première abrite surtout des serpents et des lézards dans deux types de terrariums, les premiers, en très grand nombre, sont de petite taille mais remarquablement paysagés, offrant de bonnes possibilités d’évolution aux reptiles et conçus pour héberger des petites espèces. Les individus les plus grands sont logés dans huit terrariums, eux aussi bien aménagés, de plus grande taille, au centre de cette première zone à l’entrée de laquelle se trouve un aquarium hébergeant un groupe reproducteur d’axolotl (Amblystoma mexicanum). En nous engageant dans les couloirs de cette première partie du batiment, nous pouvons rencontrer, entre autres des scinques de Fernand (Riopa fernandi), un gecko léopard (Eublepharis macularius), un beau groupe de tokays (Gecko gecko), des geckos de Stanging (Phelsuma stangingi), un très rare gecko gargouille (Rhacodactylus auriculatus), des serpents de lait du Silanola (Lampropeltis triangulum silanolae), des serpents de lait du Honduras (Lampropeltis triangulum hondurensis) montrant deux mutations différentes, un serpent roi splendide (Lampropeltis getulus splendida), un serpent roi mexicain (Lampropeltis mexicana greeri), un serpent roi de Californie (Lampropeltis getulus californiae), deux couleuvres verte à queue rouge (Gonyosoma oxycephala), deux serpents ratiers de Baird (Elaphe bairdi), un serpent ratier ligné (Elaphe obsoleta), des couleuvres à gouttelettes (Elaphe guttata), une rare couleuvre à échelons (Elaphe scalaris), des couleuvres d'esculape (Elaphe longissima), un couple de couleuvres dioné (Elaphe dione), des couleuvres diadèmes (Spalerosophis diadema), une rarissime couleuvre de Leconte (Rhinocheilus lecontei), un couple de rares cobras annelés du cap (Aspidelaps lubricus infuscatus), des vipères ammodytes (Vipera ammodytes), un couple de crotales pygmées (Sistrurus miliarus barbouri), un crotale des bambous à lèvres blanches (Trimeresurus albolabris), des crotales du Venezuela (Crotalus vergandis) adultes et nés de cette année dans deux terrariums différents, des crotales diamantins de l'ouest (Crotalus atrox), de très rares mocassins à tête lignée (Agkistrodon bilineatus) qui se reproduisent régulièrement, un grand mocassin à tête cuivrée (Agkistrodon contortrix mokeson) d’une sous-espèce rare en zoo, des crotales des tropiques (Crotalus durissus), un couple de cobra des forets (Naja melanoleuca) rarement vu en captivité en Europe, des tortues de Kleinmann (Testudo kleinmanni), des tortues de Caroline (Terrapene carolina), des tortues boites de Coahuila (Terrapene coahuila), des scinques de Strokes (Egernia strokesi), des gerrhosaures géants (Gerrhosaurus major), des téjus (Tupinambis teguixin), des tortues pancakes (Malacochersus tornieri) en programme d’élevage, des pythons tapis (Morelia spilotes variegata), des boas des jardins (Corallus hortulanus), des pythons verts (Chondropython viridis) présentés dans un superbe terrarium au bout de la maison, des pythons à queue courte (Python curtus), des python royaux (Python regius), un rare boa arc en ciel brun (Epicrates cenchria maurus), des serpents des mangroves (Boiga dendrophila), des vipères heurtantes (Bitis arietans) dont un spécimen particulièrement grand, un couple de crotales des bois (Crotalus horridus attricaudatus) uniques en Europe, un cobra indien (Naja naja), deux cobras cracheurs rouges (Naja pallida), deux cobras du Cap (Naja nivea) qui sont la nouveauté 2007 de cette zone, un vieil héloderme perlé (Heloderma horridum), un monstre de Gila (Heloderma horridum horridum), plusieurs jeunes varans des savanes (Varanus acanthurus), deux mambas verts et noirs (Dendroaspis viridis) et deux mambas verts (Dendroaspis angusticeps).

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Couloir de terrariums dans la première partie de la maison des reptiles.

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Terrarium typique de la maison des reptiles, ici occupé par un groupe de geckos léopards.

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Cobra cracheur rouge (Naja pallida)

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Cobra des forêts (Naja melanoleuca)

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Cobra du Cap (Naja nivea)

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Cobra à lunettes (Naja naja)

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Cobra annelé du Cap (Aspidelaps lubricus infuscatus)

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Mamba vert et noir (Dendroaspis viridis)

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Mocassin à deux bandes (Agkistrodon bilineatus)

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Vipère heurtante (Bitis arietans)

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Couleuvre dioné (Elaphe dione)

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Couleuvre d’Esculape (Elaphe longissima)

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Couleuvre de Leconte (Rhinocheilus lecontei)

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Couleuvre à diadème (Spalerosophis diadema)

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Python vert (Morelia viridis)

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Python à queue courte (Python curtus)

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Python tapis (Morelia spilota variegata)

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Héloderme perlé (Heloderma horridum)

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Tortue pancake (Malacochersus tornieri)

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Tortue boite de Coahuila (Terrapene coahuila)

La visite de la deuxième partie de la maison commence par un enclos ouvert, terreux et garni de quelques abris, de bois et de paille. On y trouve des tortues charbonnières (Geochelone carbonaria), des tortues denticulées (Geochelone denticulata), des tortues de Horsfield (Testudo horsfieldi) et des tortues d'Hermann (Testudo hermanni). Au fond de la pièce, des tortues étoilées (Astrochelys radiata) vivent avec des jeunes tortues à éperons (Geochelone sulcata) dans une grande cage vitrée. Les autres terrariums, situés de part et d’autre de cette zone, abritent des tortues boites d'Amboine (Cuora amboinensis), des tortues japonaises (Mauremys japonica), des tortues mangeuses de serpent (Cuora flavomarginatus), des chinémydes de reeves (Chinemys reevsi), des crapauds ornés (Ceratophrys ornata), des crapaud d'Uruguay (Bufo paracnemis), des grenouilles de Cuba (Osteopilus septentrionalis), des tortues de Saint-Hilaire (Phrynops hilarii), des émydes rouges et jaunes (Emydura subglobosa) avec leurs derniers nés, des matamatas (Chelus fimbriatus), des tortues ensanglantées (Kinosternon cruentatum), des cordyles des tropiques (Cordylus tropidosternum), des tortues de Madagascar (Pyxis arachnoides), des tortues léopard (Geochelone pardalis), des tortues articulées de Bell (Kinyxis belliana), de très rares tortues boueuses de la vallée de Mexico (Kinosternon hirtipes), des geckos arboricoles de Standing (Phelsuma standingi) et deux spécimens très rares de tortue musquée du Mexique (Staurotypus triporcatus). Au centre de cette partie de la maison, on trouve quatre terrariums tout en hauteur abritant des mygales à poils blancs (Brachypelma albospilosa), des anolis de Caroline (Anolis carolinensis), un gecko géant (Rhacodactylus cilatus) et des crabes terrestres (Gecarcinus sp. ).

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Couloir de terrariums dans la deuxième partie de présentation de reptiles

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Staurotype de l’Atlantique (Staurotypus triporcatus)

Le Tierpark est réputé en Europe pour avoir hébergé certains reptiles et amphibiens rarissimes, parmi lesquels on peut citer des lézards cuirassés à petites écailles (Pseudocordylus microlepidotus), des cobras du Siam (Naja siamensis), des crotales des bambous de Grumpecht (Trimeresurus grumpechti) uniques en Europe, des crotales des bambous bruns (Trimeresurus puniceus), des boas canins (Corallus caninus), de très rares serpents aveugles (Typhlops vermicularis) jamais présentés en captivité en zoo, des acrochordes de Java (Acrochordus javanicus), des grenouilles cornues d’Asie (Megophrys monticola), des tortues maures japonaises (Mauremys japonica), des tortues molles pointillées (Trionyx triunguis), de très rares tortues à soc de Madagascar (Geochelone yniphora) et un rarissime serpent corail d’Asie (Maticora bivirgata).

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Lézard cuirassé à petites écailles (Pseudocordylus microlepidotus)

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Cobra du Siam (Naja siamensis)

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Crotale des bambous de Grumpecht (Trimeresurus grumpechti)

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Crotale des bambous brun (Trimeresurus puniceus)

Nous sortons du bâtiment pour découvrir, sur notre droite, la zone de quarantaine, utilisée lors de l’épidémie de grippe aviaire en 2006 pour confiner les oiseaux du parc. Cette partie étant non visitable, nous nous dirigeons sur la droite pour arriver à la principale nouveauté 2006 du Tierpark, un bâtiment hexagonal, ouvert au public et vitré servant d’abri chauffé à un groupe reproducteur de tortues géantes d’Aldabra (Geochelone gigantea) cohabitant avec des tortues à éperons (Geochelone sulcata). Un petit enclos extérieur herbeux lui est adjoint, permettant, lorsque la saison le permet, aux reptiles de se dorer au soleil.

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Bâtiment des tortues géantes

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Tortue à éperons (Geochelone sulcata)

Nous passons alors devant l’entrée secondaire du parc, aménagée en face du château.

Vient ensuite la maison des ours malais (Helarctos malayanus), construite en 1964, prévue pour accueillir des orangs-outans puis réaménagées. Cette installation est composée de boxes de petite taille dont le sol est carrelé et aménagés avec quelques branches et une structure d’escalade. L’un d’entre eux est en permanence masqué par de grands panneaux afin d’abriter les femelles ayant mis bas. Les ours bénéficient aussi d’enclos extérieurs de très petite taille, et sans réel aménagement. Un semblant d’aménagement (structures d’escalades, morceaux de bois, rochers) y a été installé afin d’occuper les animaux mais ces sortes de grandes volières sont aujourd’hui totalement inadaptées à la présentation de tels animaux. Cinq ours malais vivent dans cette structure et des naissances sont obtenues très régulièrement depuis 1966. Il faut noter que les premiers bébés nés au Tierpark ont été rejetés par leurs parents et élevés directement par le directeur du Tierpark de l’époque, Heinrich Dathe, dans sa maison personnelle.

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Bâtiment des ours malais

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Cages intérieures des ours malais

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Enclos extérieur des ours malais

Trois terrariums, situés en face des boxes intérieurs des ours, abritent des écureuils de Sibérie (Eutamias sibiricus), des campagnols des roseaux (Microtus fortis) et des gerbilles noires (Meriones unguiculatus).

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Ecureuil de Sibérie (Eutamias sibiricus)
maxime
 
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Messagepar maxime » Mercredi 29 Août 2007 14:32

Derrière cette maison, en face de l’installation extérieure des ours, le visiteur trouve trois enclos herbeux assez profonds, dont la végétation est laissée en friche. Le premier abrite un couple reproducteur de grues de Mandchourie (Grus japonensis), accompagné lors de notre visite de 2007 d’un poussin né très récemment. Un couple de rares grues de Sibérie (Grus leucogeranus) vit dans le deuxième enclos dont seule une petite partie est visible du public. A noter qu’un autre couple de la même espèce est hébergé dans une installation non visible juste derrière. Enfin, le dernier enclos est occupé par un groupe, là encore reproducteur, de cigognes à bec noir (Ciconia boyciana). Cet animal est l’un des plus menacés de son genre. Très rare en parc zoologique, il n’est élevé en Europe qu’au Tierpark qui réussit sa reproduction depuis 1990. Certains jeunes ont été transférés au Zoo de Wuppertal pour éviter la surpopulation.

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Grue de Mandchourie (Grus japonensis) et son petit

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Cigogne à bec noir (Ciconia boyciana)

Une autre maison, de taille plus réduite et seulement visible de l’extérieur par une baie vitrée sert de quarantaine pour les nouvelles espèces d’anatidés, mais aussi de nurserie lors de la période de reproduction des pélicans.

Ces derniers vivent en groupe mixte dans un canal situé au bout de la partie frontale des jardins du château. Des troncs ont été disposés au dessus de l’eau à l’horizontale pour offrir des points de repos et d’observation aux oiseaux. Les berges ont également été aménagées pour favoriser la construction des nids. Il faut noter que les animaux sont totalement libres d’aller et venir hors de leur point d’eau et de se mêler aux visiteurs. Ainsi, comme le montre cette photo, il est fréquent de voir les pélicans d’Australie fouiller dans les poubelles ou s’installer pour une sieste au milieu des jardins :

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Plan d’eau des pélicans

Cinq espèces sont présentées au Tierpark, la plus représentée est le pélican à lunettes ou pélican d’Australie (Pelecanus conspicillatus), reconnaissable à la peau nue qui orne le tour de son œil et ses ailes noires. On trouve également des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus), des pélicans gris (Pelecanus rufescens), de nombreux pélicans frisés (Pelecanus crispus) et le seul spécimen captif européen de pélican à bec tacheté (Pelecanus philippensis), aujourd’hui quasiment introuvable en parc zoologique à travers le monde.

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Pélican d’Australie (Pelacanus conspicillatus)

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Pélican blanc (Pelecanus onocrotalus)

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Pélican à bec tacheté (Pelecanus philippensis)

Un très grand enclos herbeux, séparé des visiteurs par un fin grillage, abrite des outardes koris (Ardeotis kori). Ces grands oiseaux principalement terrestres, sont peu communs en captivité, et arbustes et zones boisées leur permettent de se dissimuler facilement du regard du public, rendant parfois difficile leur observation.

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Enclos des outardes koris

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Outarde kori (Ardeois kori)

Un couple de gibbons lars, également appelés gibbons à mains blanches (Hylobates lar), accompagné de leur dernier rejeton, sont présentés dans un ensemble de trois petites îles reliées entre elles. Quelques hauts bouleaux et des structures de faux bambous permettent aux primates de pratiquer une activité importante. Ils possèdent également un bâtiment en bois, récemment rénové.

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Ile des gibbons à mains blanches

Un enclos herbeux entouré de hautes clôtures, aujourd’hui occupé par des grues antigones (Grus antigone), fut autrefois le lieu de vie d’un couple de becs en sabot (Balaeniceps rex), grand oiseau proche des cigognes très peu représenté en captivité. Il faut noter que le couple de grues carronculées du Tierpark a été acclimaté dans cet enclos en 2005.

Nous voici à présent de l’autre coté des plaines des camélidés par rapport au restaurant du zoo. Laissant ces dernières sur la gauche, nous trouvons, sur notre droite, une sorte de petite maison dont l’intérieur, aménagé avec un petit bassin et un peu de végétation, est visible grâce à deux grandes baies vitrées. Un couple reproducteur de rares sarcelles de Bernier (Anas bernieri) vit et se reproduit dans cette construction. Le Tierpark participe au programme de sauvegarde de cette espèce endémique à Madagascar avec les zoos de Cologne, Wuppertal et le Vogelpark Walsrode entre autres. Derrière cette maison, le visiteur découvre deux enclos composés d’une zone herbeuse et terreuse parsemée d’arbustes offrant de l’ombre et d’un grand bassin. Cette double installation abrite une partie de l’impressionnante collection d’anatidés du parc. Dans le premier enclos, on rencontre des bernaches des Iles Sandwich (Branta sandvicensis), des oies empereurs (Anser canagicus), des oies de Ross (Anser rossii), des tadornes de paradis (Tadorna variegata), des tadornes à poitrine noire (Tadorna tadornoides), des oies naines à front blanc (Anser erythropus), des oies à tête barrée (Anser indicus), des bernaches du Canada (Branta canadensis canadensis), des bernaches à cou roux (Branta ruficollis), des cygnes trompettes (Cygnus buccinator) et des dendrocygnes bicolores (Dendrocygna bicolor) parmi tant d’autres. Le deuxième est habité par des marabouts d’Afrique (Leptoptilos crumeniferus), des cigognes blanches (Ciconia ciconia), des oies cendrées (Anser anser), des oies des neiges (Anser caerulescens), des oies à front blanc (Anser albifrons), des tadornes communes (Tadorna tadorna), de rares canards à bec tacheté (Anas poecilorhyncha), de rares canards cendrés (Anas sparsa), des sarcelles du lac Baïkal (Anas formosa), des canards mandarins (Aix gaericulata), des fuligules nyroca (Aythya nyroca), des fuligules morillons (Aythya fuligula) et des fuligules milouins (Aythya ferina). Entre ces deux grands enclos, une petite installation herbeuse a été intégrée pour héberger un couple de très rares cygnes siffleurs (Cygnus colombianus colombianus). On retrouve un enclos très similaire de l’autre coté du chemin, au bord du canal délimitant l’enclos des guanacos, pour un couple reproducteur de cygnes chanteurs (Cygnus cygnus) cohabitant avec des canards carolins (Aix sponsa).

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Canards mandarins (Mâle et femelle)

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Oie de Ross (Anser rossii)

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Bernache à cou roux (Branta ruficollis)

Suite à cette belle collection d’anatidés, nous prenons un chemin à droite pour nous enfoncer dans la forêt, traversons un canal peuplé de carpes et de canards colvert pour déboucher dans une clairière à la droite de laquelle se trouve l’enclos des sangliers d’Europe (Sus scrofa). Ceux-ci bénéficient d’une bonne surface sableuse et terreuse, garnie de souches, de troncs couchés, de buissons et d’une zone boueuse. Ces conditions d’hébergement parfaitement adaptées permettent au groupe de sangliers, actuellement composé d’une quinzaine d’individus, de prospérer, de nombreuses naissances étant obtenues chaque année.

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Enclos des sangliers d’Europe

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Mâle sanglier d’Europe (Sus scrofa)

Un enclos plus petit mais tout autant aménagé, situé juste derrière, abrite un groupe reproducteur de pécaris à collier (Pecari tajacu). La profondeur de l’enclos et les nombreux arbres offrent des conditions idéales pour obtenir la reproduction de cette espèce qui reste un événement rare en parc zoologique malgré le nombre de spécimens présentés en captivité à travers le monde. En face de l’enclos des sangliers, une petite volière assez sombre, aménagée sur un fond de briques et agrémenté de quelques perchoirs et arbustes a été placée. Celle-ci, partiellement cachée par des buissons ne figure pas sur le plan du Tierpark, ce qui est bien dommage quand on sait qu’elle abrite un couple reproducteur de chouettes boobook (Ninox boobook) unique en Europe.

Derrière cette volière, le visiteur peut bénéficier d’un point d’observation sur le prochain grand enclos de notre visite : une plaine sableuse sur laquelle évolue un grand groupe de nilgauts (Boselaphus tragocamelus), chaque année agrandi par des naissances.

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Enclos des nilgauts

Autrefois, ces bovidés indiens cohabitaient avec des antilopes cervicapres (Antilopa cervicapra) mais celles-ci ont été transférées au Zoologisher Garten de Berlin au début de l’année 2007. Un autre point de vue sur ce grand espace dégagé nous est offert si nous poursuivons le chemin vers le Kindergarten, décrit au début de ce compte-rendu. Une autre volière, également non indiquée sur le plan, nous accueille juste après l’enclos des nilgauts. Là encore, il est fort dommage que plus d’attention n’ait pas été porté à sa signalisation pour les visiteurs car cette installation héberge le seul couple de hiboux petit-ducs de Kennicott (Megascops kennicotti) connu en Europe. Il faut noter que, chez les petits-ducs de Kennicott comme chez les chouettes boobook, des naissances sont régulièrement obtenues.

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Petit-duc de Kennicott (Megascops kennicotti)

Nous arrivons alors dans la zone des grands cervidés. Celle-ci est composée de deux rangées de quatre enclos terreux, assez sombres car garnis de grands arbres. Une haute grille composée de barreaux épais et espacés fait office de séparation avec les visiteurs, ce qui rend la prise de vue très délicate. Le premier groupe d’enclos abrite des cerfs de Bactriane (Cervus elaphus bactrianus), des cerfs axis (Axis axis), de rarissimes cerfs de Timor (Cervus timorensis) et des sambars (Cervus unicolor malaccensis) très rares en Europe. Dans l’autre rangée, on rencontre des cerfs élaphes (Cervus elaphus elaphus), des cerfs du Vietnam (Cervus nippon pseudaxis), des wapitis du Canada (Cervus canadensis canadensis) et des wapitis nains (Cervus canadensis nannodes) assez rares en zoo. Il faut noter que ces huit cervidés se reproduisent régulièrement et contribuent grandement à former un cheptel européen stable pour les espèces les plus rares.

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Enclos typique des cervidés, ici occupé par un groupe de wapitis du Canada

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Mâle cerf de Timor (Cervus timorensis)

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Sambar (Cervus unicolor malaccensis)

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Wapiti nain (Cervus canadensis nannodes)

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Wapiti du Canada (Cervus canadensis canadensis)

Nous sommes alors devant la deuxième cafétéria du Tierpark, située contre l'enclos des
bisons d'Europe vu au début de la visite. Dans ce lieu, les visiteurs peuvent déjeuner mais également assister à des concerts, organisés de façon régulière en été. Quatre volières sont aménagées autour de cette cafétéria. On y trouve des amazones farineuses (Amazona farinosa), un groupe de très rares amazones de la Jamaïque (Amazona collaria), un
couple d'amazones de dufresne (Amazona dufresniana), un couple d’aras de Lafresnaye (Ara rubrogenys) et un groupe d'aras de Coulon (Ara couloni), nouveauté 2007 pour cette zone. Le visiteur peut ainsi retrouver l'entrée du parc, et quitter le zoo, plein les yeux.

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Amazone de la Jamaique (Amazona collaria)

En conclusion, le Tierpark Berlin, de part ses 160 hectares, constitue une très agréable promenade au milieu de 9 000 animaux, dont certains très rares. Il est réjouissant de voir la plupart des espèces accompagnées de leurs rejetons, qui évoluent dans de grands enclos, qui s’étendent parfois à perte de vue. Le cadre est également un véritable atout, avec ses allées fleurissantes sous les arbres centenaires, et non loin du grand château Friedrichsfelde.
La volonté de rénover, de construire, laisse présager encore de bonnes choses pour le futur de ce superbe zoo à la renommée internationale.
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Messagepar Scuderia » Mercredi 29 Août 2007 15:08

DINGUEEEEEEEEE :shock: :shock: :shock: :shock: :shock:
Superbe compte rendu! :wink:
Cela a pris combien de temps? :shock: :shock:
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Messagepar Arnaud » Mercredi 29 Août 2007 15:19

Je vous ai déjà dit ailleurs ce que je pense de votre compte-rendu ! Encore BRAVO !

A quand celui du Zoologischer Garten ?
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