Faut-il fermer les zoos ?
La chronique de Jean-Luc Nothias
14/10/2007 | Mise à jour : 21:04 | Commentaires 1 .
La chronique de Jean-Luc Nothias
IL Y A les quatre étoiles avec piscine, jacuzzi, espaces de jeu et de détente. Et il y a les auberges de campagne au charme simple et désuet. La France compte près de 150 parcs animaliers, zoos ou aquariums. Ils vont de quelques hectares à quelques centaines d'hectares. Plusieurs dizaines de milliers d'animaux en captivité vivent ou survivent dans ces centres, représentant plusieurs centaines d'espèces différentes, originaires de toute la planète.
Certains zoos permettent à leurs pensionnaires de vivre en semi-liberté dans de vastes espaces tandis que d'autres ne peuvent leur offrir que des enclos, voire des cages. Certains peuvent se permettre de concocter les « petits plats » préférés des locataires, d'autres non. Certains ont des services scientifiques chargés de l'étude des animaux, de recherche sur leur physiologie et leur reproduction, d'autres non.
Il y a donc zoo et zoo. De plus au-delà de ces aspects matériels, il y a des « philosophies » différentes. Un zoo n'était, il y a 30-40 ans, qu'un but de promenade du dimanche, un lieu de divertissement et d'émerveillement. Puis, au fur et à mesure que la question de la disparition des espèces venait sur le devant de la scène, les grands zoos, comme celui de San Diego, en Californie, faisaient de la préservation d'espèces menacées d'extinction leur priorité. Le zoo « arche de Noé » était devenu outil de compréhension et de préservation de la nature sauvage. Avec quelques belles, mais trop rares, réussites de sauvegarde et de réintroduction d'espèces dans leur milieu naturel, comme le cheval de Przewalski, l'oryx d'Arabie, le cerf du Père David, le gypaète barbu...
Les parcs animaliers deviennent plus encore que par le passé des outils pédagogiques de communication scientifique sur la biodiversité et sa nécessaire sauvegarde, sur les équilibres écologiques, sur la protection des écosystèmes et habitats naturels. Et l'on sait l'importance de cette approche animale pour, par exemple, les enfants. Les zoos les plus modernes conservent ces objectifs mais centrent maintenant leurs efforts sur le confort des animaux.
Car c'est bien là que le bât blesse pour ceux qui réclament l'abolition des zoos, estimant qu'ils ne sont que des lieux de souffrance animale. Tous les beaux discours autour des aspects pédagogiques et conservatifs ne sont pour ces défenseurs des animaux que des « cache-misère » et les zoos restent des prisons. Quels sont leurs arguments ?
L'un est historique et il est sans doute beaucoup moins vrai aujourd'hui. Autrefois, pour approvisionner en animaux les zoos-spectacles, les traqueurs ou braconniers décimaient des troupeaux entiers. Certains estiment ainsi que pour un primate qui arrivait dans un zoo européen, dix de ses semblables étaient morts, soit pendant leur capture, soit pendant le transport. Les choses sont heureusement différentes aujourd'hui même si les trafics d'animaux exotiques perdurent.
« Banque génétique »
A contrario, le fait de pouvoir obtenir la reproduction de gorilles, par exemple, en captivité, n'a pas empêché le massacre d'une partie des derniers « vrais » gorilles vivant en liberté en Afrique, victimes des conflits entre humains. Et même dans les établissements les plus huppés, disent-ils, l'animal en captivité n'a rien à voir avec l'animal dans son milieu naturel. Ce qui fait que nombre d'animaux s'ennuient. Et que leur comportement change. Qu'ils se laissent aller et « dépriment ». Jusqu'à mourir d'ennui pour certains d'entre eux. Le fait de vivre dans des espaces réduits sous des climats différents altère leur culture, leur façon de vivre, les relations entre eux...
Pour ces anti-zoos, la vraie finalité de ces « pénitenciers » pour animaux est économique, voire mercantile : créer des emplois et générer des profits. De plus, les zoos serviraient de « banque génétique » pour la création d'une descendance ou même de clones destinés à la survie des... zoos. Ils dénoncent également le discours sur la préservation des espèces, montrant le peu de réussites des réintroductions d'espèces.
Mais déjà de nouvelles « philosophies » des parcs animaliers se sont fait jour. Ainsi, on parle aujourd'hui plus de « réserve de populations captives » chargée de leur élevage à fin de préservation que de zoos (qui n'a plus la cote). Et ce selon une recommandation de l'Union internationale pour la préservation de la nature. L'original de la démarche est que ces éleveurs devront travailler avec les personnes chargées de programme in situ, c'est-à-dire sur les lieux mêmes des sites naturels. L'objectif à terme étant de restaurer des biotopes d'origine et d'y replacer les colonies d'élevage. On peut toujours rêver...
SOURCE : http://www.lefigaro.fr/sciences/2007062 ... _zoos.html
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Faut-il fermer les zoos ?
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Faut-il fermer les zoos ?
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
- didier
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- Enregistré le: Samedi 13 Août 2005 10:28
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Re: Faut-il fermer les zoos ?
Pour ces anti-zoos, la vraie finalité de ces « pénitenciers » pour animaux est économique, voire mercantile : créer des emplois et générer des profits.
lol et c'est le figaro qui dit ça.....

lol et c'est le figaro qui dit ça.....


- renardeau
- Messages: 75
- Enregistré le: Dimanche 30 Mars 2008 18:32
Re: Faut-il fermer les zoos ?
Il ne fait pas se voiler la façe les zoos crée des emplois et attire beaucoup de monde...
Il faut distinguer 2 zoos...
Le zoo utile a la conservation et qui prend soin des animaux,qui améliore ces point noirs...(anvers a beaucoup de défauts,mais il tente de les améliorer,il participe aussi a des programmes,nottaments leurs rintroduction de singe lion a tete dorées)(je dit anvers mais il y en a d'autres...
le zoo inutile qui d'un coté ne pense qu'a faire du fric ...(je pense nottament au Sea Life qui eux font de l'argent en éssayant de sensibiliser leurs public,mais leurs prix sont trop élevé et leurs aquarium ne sont pas aux top...mais Sea Life ,çe n'est pas UN aquarium,non,c'est plusieurs dans toutes l'Europe,et ce sont tous les memes...j'appelle pas sa de la conservation...Je peux me tromper,mais moi je perçois sea Life comme des gens qui veulent faire de l'argent avec leurs programmes "s.o.s hippocampes etc "D'ailleur aux fils des ans,sea life n'améliore rien aux niveaux de leurs aquariums.)
Il faut distinguer 2 zoos...
Le zoo utile a la conservation et qui prend soin des animaux,qui améliore ces point noirs...(anvers a beaucoup de défauts,mais il tente de les améliorer,il participe aussi a des programmes,nottaments leurs rintroduction de singe lion a tete dorées)(je dit anvers mais il y en a d'autres...
le zoo inutile qui d'un coté ne pense qu'a faire du fric ...(je pense nottament au Sea Life qui eux font de l'argent en éssayant de sensibiliser leurs public,mais leurs prix sont trop élevé et leurs aquarium ne sont pas aux top...mais Sea Life ,çe n'est pas UN aquarium,non,c'est plusieurs dans toutes l'Europe,et ce sont tous les memes...j'appelle pas sa de la conservation...Je peux me tromper,mais moi je perçois sea Life comme des gens qui veulent faire de l'argent avec leurs programmes "s.o.s hippocampes etc "D'ailleur aux fils des ans,sea life n'améliore rien aux niveaux de leurs aquariums.)
Les hommes ont tout perfectionné, sauf les hommes.
- hippopotamus
- Messages: 122
- Enregistré le: Vendredi 08 Février 2008 13:00
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Re: Faut-il fermer les zoos ?
Sur le même thème , un très beau texte de CAVANNA , même si personnellement je reste persuadé de l'utilité de certains types de parcs animaliers .
" Pour les habitants de Paris comme pour ceux qui viennent d'ailleurs, le Jardin des Plantes est un lieu où il y a des bêtes pas de chez nous qu'on vient regarder le dernier dimanche du mois, celui où l'on n'a plus de quoi payer l'essence pour aller jusqu'à la mer et en revenir. C'est réduire le Jardin à la seule ménagerie, qui n’en occupe qu'une petite partie.
Tout gosse, j'aimais les bêtes. Comme tous les gosses, oui. Moi, plus. J'allais les voir. Au Jardin des Plantes. Au zoo de Vincennes. Tout ça était à portée de vélo. J'y prenais moins de plaisir que je m'en étais promis. Une tristesse me minait. J'ai fini par comprendre : la grille. Il y avait toujours une grille entre le lion et moi, entre moi et l'éléphant. La grille barrait tout. M'étant dit cela, je ne vis plus qu’elle. Et je me rendais compte que l'animal aussi ne voyait qu'elle. L'espace, pour lui, s'arrêtait là. Deux~pas à gauche, deux pas à droite, deux en arrière, mais plus petits. Tristesse, tristesse, écrasante tristesse suintant des cages. Désespérante tristesse de ces corps magnifiques aveulis, de ces muscles qui ne bondissent jamais, de ces regards qui ne comprennent pas. J'ai cessé d'aller les voir.
C'est plus tard que j'ai su que le Jardin des Plantes était avant tout un jardin avec des plantes dedans. J'ai découvert les serres, le labyrinthe qui n’en est pas un, la « gloriette » tout en haut, le jardin alpin... Le Jardin m'attira davantage que n'importe quel autre îlot de verdure dans Paris, plus même que le Luxembourg où, pourtant, Marius rencontra Cosette. Ces strictes géométries « à la française », ces longues avenues d'ombre, ces studieux parterres de fleurs, cet invraisemblable silence parlaient à mon cœur, va savoir pourquoi. Peut-être aussi ce parfum tenace de désuétude, ces pierres rongées, tellement dix-huitième siècle ! Buffon y traînait ses souliers à boucles dans la poussière des allées, Jussieu arrosait son cèdre... Moi, j'y venais manger un sandwich sur un banc après avoir bouclé Hara Kiri ou Charlie Hebdo — voire les deux ensemble.
Il m'arriva d'avoir à faire je ne sais quel reportage sur, justement, la ménagerie. Je n'y étais plus guère retourné depuis mes galopinades d'antan, je n'y allais pas de bon cœur. Ce devait être, il me semble, dans les années soixante-dix. Je m'en revenais quand, au beau milieu d'un vaste rond-point, elle m'apparut soudain dans toute sa gloire. Rousse intensément, vaste comme l'Univers, vautrée dans la paille en impératrice du monde, écartelée des quatre membres, sur son ventre immense une autre rousseur, son petit, agrippé à pleins poils à ses mamelles gonflées et dardant sur moi des yeux noirs plus qu'humains, c'était la féminité même, l'éclatant triomphe du principe femelle. Elle avait son petit, elle se savait belle, elle nous toisait de haut, nous la foule. La vitre tout autour, elle l'ignorait. C'était fatal: je suis tombé amoureux d'une dame orang-outan.
Je suis revenu la voir. Elle me fascinait. Je la trouvais immuablement dans la même hautaine posture. Affalée, nonchalante, grande ouverte. Souveraine. Toujours son petit aux yeux trop grands soudé à son ventre magnifique. J'appris son nom : Nénette. Je vous jure ! Capturée à Bornéo. Je suppose que dans un zoo new-yorkais on l'aurait appelée Honey, ou Sweetie. Elle s'en foutait. Elle avait fini par me remarquer. Me reconnaître. Elle esquissait un bref sourire, la tête renversée sur la nuque, un bras en l'air, le poing nonchalamment serré autour d'une de ces grosses cordes qui jouaient les lianes de la jungle. J'appris que les orang-outan (Faut-il un s au pluriel? Deux?) ne cessent jamais de se tenir à une liane ou à une branche, ne serait-ce que d'une main. Je regardais fonctionner les mains de ses pieds, délicates merveilles semblant agir pour leur propre compte, toutes rosés en dedans avec de ces lignes qui disent l'avenir.
La vie, vous savez... Je n'oubliai pas la belle captive. Mais je la vis moins, puis plus du tout. Je me le reprochais. Il y a quelque temps, à propos de je ne sais plus quoi, je mentionnai la splendide rousse du Jardin des Plantes. La petite Virginie courut la voir. Elle me dit : « II y en a quatre, maintenant! » « Et Nénette? » « Elle est toujours là. »
J'ai revu Nénette, puisque Nénette il y a. Elle n'était plus majestueusement seule. Il lui fallait partager l'espace. Elle étalait sa gloire flamboyante dans un angle, la paille autour d'elle comme un soleil. Sur son ventre, blotti en grande détresse, son dernier-né, Dayou, on m'a dit son nom. Déjà un grand garçon, mais mal portant, cramponné à sa mère, à ce bloc de vie. M'a-t-elle reconnu? Je suis tout blanc, maintenant.
J'appris les noms des autres: Tubo, encore un fils de Nénette (celui que je lui ai connu ?), et Wattana, fille prodige aux yeux avides d'apprendre, qui sait faire des nœuds (elles sont, paraît-il, deux au monde à en être capables), invente des jeux et vous met mal à l'aise par cette question qu'elle semble à tout moment vous poser, lèvres serrées sur un mince sourire.
Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que le petit Dayou vient de mourir. Il avait huit ans. Les amis des orang-outan le voyaient décliner depuis pas mal de temps. Négligence ? Les orang-outan sont les chouchous des soigneurs. Lacune vétérinaire? La question est posée. Toujours est-il que Tubo, grand frère de Dayou, ria pas l'air très vaillant lui non plus. C'est le plus beau de tous.
Une chose est certaine. La place d'un orang-outan n'est pas derrière une vitre ou les barreaux d'une cage, aussi dorée soit-elle. « Mais c'est le seul moyen pour que les enfants aient l'occasion de voir des animaux ! » Non ! Les animaux ne sont pas faits (pour autant qu'ils aient été faits !) dans un dessein éducatif. Savoir qu'il y a quelque part des hardes d'éléphants, de buffles, de girafes (hardes de girafes ?) parcourant des savanes sans fin, même si je ne dois jamais les voir, me remplit d'une joie intense. Et d'abord, aujourd'hui, on a la télé. Jamais aucun safari (encore moins aucun zoo!) ne nous fera voir les animaux aussi intimement, aussi magnifiquement que les reportages faits par des gars qu'on n'admirera jamais assez.
« Mais c'est le seul moyen pour conserver des spécimens, maintenant qu'on sait que toutes les espèces sauvages vont disparaître l'une après l'autre, c'est le progrès, que voulez-vous, et en plus avec le carburant vert et la déforestation... »
Non et non ! Si des masochistes à bonne conscience peuvent trouver leur compte à contempler des êtres vivants prisonniers en se disant que ce sont les derniers, que tous les autres ont été massacrés, connement, méthodiquement, si vraiment il existe de pauvres cons que de tels spectacles puissent réjouir, qu'ils ne comptent pas sur moi pour les y encourager.
À bas les zoos ! Aussi « modernes », aussi perfectionnés soient-ils, ce sont des prisons, des bagnes, des lieux d'infinie tristesse. À bas les ménageries, à bas les cirques, surtout itinérants ! À bas le dressage, à bas le domptage, à bas les spectacles d'animaux « savants » !
Arrêtez de faire **** les bêtes. Laissez les bêtes sauvages là où elles sont, c'est-à-dire chez elles. Contentez-vous de dévorer vos animaux d'élevage, et, s'il vous plaît, en les faisant souffrir le moins possible. À bas le foie gras !
C'est ça, ricanez. Rotez un bon coup et emmenez votre gosse voir les singes qui sont si laids avant d'aller éparpiller un peu de plomb sur des faisans d'élevage. Mais ne lisez pas ce journal, sale con de chasseur !
En attendant, gens du Jardin des Plantes, occupez-vous de Tubo, sans quoi il va y passer, comme son frère."
Cavanna
Charlie Hebdo n° 801 – mercredi 24 octobre 2007
" Pour les habitants de Paris comme pour ceux qui viennent d'ailleurs, le Jardin des Plantes est un lieu où il y a des bêtes pas de chez nous qu'on vient regarder le dernier dimanche du mois, celui où l'on n'a plus de quoi payer l'essence pour aller jusqu'à la mer et en revenir. C'est réduire le Jardin à la seule ménagerie, qui n’en occupe qu'une petite partie.
Tout gosse, j'aimais les bêtes. Comme tous les gosses, oui. Moi, plus. J'allais les voir. Au Jardin des Plantes. Au zoo de Vincennes. Tout ça était à portée de vélo. J'y prenais moins de plaisir que je m'en étais promis. Une tristesse me minait. J'ai fini par comprendre : la grille. Il y avait toujours une grille entre le lion et moi, entre moi et l'éléphant. La grille barrait tout. M'étant dit cela, je ne vis plus qu’elle. Et je me rendais compte que l'animal aussi ne voyait qu'elle. L'espace, pour lui, s'arrêtait là. Deux~pas à gauche, deux pas à droite, deux en arrière, mais plus petits. Tristesse, tristesse, écrasante tristesse suintant des cages. Désespérante tristesse de ces corps magnifiques aveulis, de ces muscles qui ne bondissent jamais, de ces regards qui ne comprennent pas. J'ai cessé d'aller les voir.
C'est plus tard que j'ai su que le Jardin des Plantes était avant tout un jardin avec des plantes dedans. J'ai découvert les serres, le labyrinthe qui n’en est pas un, la « gloriette » tout en haut, le jardin alpin... Le Jardin m'attira davantage que n'importe quel autre îlot de verdure dans Paris, plus même que le Luxembourg où, pourtant, Marius rencontra Cosette. Ces strictes géométries « à la française », ces longues avenues d'ombre, ces studieux parterres de fleurs, cet invraisemblable silence parlaient à mon cœur, va savoir pourquoi. Peut-être aussi ce parfum tenace de désuétude, ces pierres rongées, tellement dix-huitième siècle ! Buffon y traînait ses souliers à boucles dans la poussière des allées, Jussieu arrosait son cèdre... Moi, j'y venais manger un sandwich sur un banc après avoir bouclé Hara Kiri ou Charlie Hebdo — voire les deux ensemble.
Il m'arriva d'avoir à faire je ne sais quel reportage sur, justement, la ménagerie. Je n'y étais plus guère retourné depuis mes galopinades d'antan, je n'y allais pas de bon cœur. Ce devait être, il me semble, dans les années soixante-dix. Je m'en revenais quand, au beau milieu d'un vaste rond-point, elle m'apparut soudain dans toute sa gloire. Rousse intensément, vaste comme l'Univers, vautrée dans la paille en impératrice du monde, écartelée des quatre membres, sur son ventre immense une autre rousseur, son petit, agrippé à pleins poils à ses mamelles gonflées et dardant sur moi des yeux noirs plus qu'humains, c'était la féminité même, l'éclatant triomphe du principe femelle. Elle avait son petit, elle se savait belle, elle nous toisait de haut, nous la foule. La vitre tout autour, elle l'ignorait. C'était fatal: je suis tombé amoureux d'une dame orang-outan.
Je suis revenu la voir. Elle me fascinait. Je la trouvais immuablement dans la même hautaine posture. Affalée, nonchalante, grande ouverte. Souveraine. Toujours son petit aux yeux trop grands soudé à son ventre magnifique. J'appris son nom : Nénette. Je vous jure ! Capturée à Bornéo. Je suppose que dans un zoo new-yorkais on l'aurait appelée Honey, ou Sweetie. Elle s'en foutait. Elle avait fini par me remarquer. Me reconnaître. Elle esquissait un bref sourire, la tête renversée sur la nuque, un bras en l'air, le poing nonchalamment serré autour d'une de ces grosses cordes qui jouaient les lianes de la jungle. J'appris que les orang-outan (Faut-il un s au pluriel? Deux?) ne cessent jamais de se tenir à une liane ou à une branche, ne serait-ce que d'une main. Je regardais fonctionner les mains de ses pieds, délicates merveilles semblant agir pour leur propre compte, toutes rosés en dedans avec de ces lignes qui disent l'avenir.
La vie, vous savez... Je n'oubliai pas la belle captive. Mais je la vis moins, puis plus du tout. Je me le reprochais. Il y a quelque temps, à propos de je ne sais plus quoi, je mentionnai la splendide rousse du Jardin des Plantes. La petite Virginie courut la voir. Elle me dit : « II y en a quatre, maintenant! » « Et Nénette? » « Elle est toujours là. »
J'ai revu Nénette, puisque Nénette il y a. Elle n'était plus majestueusement seule. Il lui fallait partager l'espace. Elle étalait sa gloire flamboyante dans un angle, la paille autour d'elle comme un soleil. Sur son ventre, blotti en grande détresse, son dernier-né, Dayou, on m'a dit son nom. Déjà un grand garçon, mais mal portant, cramponné à sa mère, à ce bloc de vie. M'a-t-elle reconnu? Je suis tout blanc, maintenant.
J'appris les noms des autres: Tubo, encore un fils de Nénette (celui que je lui ai connu ?), et Wattana, fille prodige aux yeux avides d'apprendre, qui sait faire des nœuds (elles sont, paraît-il, deux au monde à en être capables), invente des jeux et vous met mal à l'aise par cette question qu'elle semble à tout moment vous poser, lèvres serrées sur un mince sourire.
Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que le petit Dayou vient de mourir. Il avait huit ans. Les amis des orang-outan le voyaient décliner depuis pas mal de temps. Négligence ? Les orang-outan sont les chouchous des soigneurs. Lacune vétérinaire? La question est posée. Toujours est-il que Tubo, grand frère de Dayou, ria pas l'air très vaillant lui non plus. C'est le plus beau de tous.
Une chose est certaine. La place d'un orang-outan n'est pas derrière une vitre ou les barreaux d'une cage, aussi dorée soit-elle. « Mais c'est le seul moyen pour que les enfants aient l'occasion de voir des animaux ! » Non ! Les animaux ne sont pas faits (pour autant qu'ils aient été faits !) dans un dessein éducatif. Savoir qu'il y a quelque part des hardes d'éléphants, de buffles, de girafes (hardes de girafes ?) parcourant des savanes sans fin, même si je ne dois jamais les voir, me remplit d'une joie intense. Et d'abord, aujourd'hui, on a la télé. Jamais aucun safari (encore moins aucun zoo!) ne nous fera voir les animaux aussi intimement, aussi magnifiquement que les reportages faits par des gars qu'on n'admirera jamais assez.
« Mais c'est le seul moyen pour conserver des spécimens, maintenant qu'on sait que toutes les espèces sauvages vont disparaître l'une après l'autre, c'est le progrès, que voulez-vous, et en plus avec le carburant vert et la déforestation... »
Non et non ! Si des masochistes à bonne conscience peuvent trouver leur compte à contempler des êtres vivants prisonniers en se disant que ce sont les derniers, que tous les autres ont été massacrés, connement, méthodiquement, si vraiment il existe de pauvres cons que de tels spectacles puissent réjouir, qu'ils ne comptent pas sur moi pour les y encourager.
À bas les zoos ! Aussi « modernes », aussi perfectionnés soient-ils, ce sont des prisons, des bagnes, des lieux d'infinie tristesse. À bas les ménageries, à bas les cirques, surtout itinérants ! À bas le dressage, à bas le domptage, à bas les spectacles d'animaux « savants » !
Arrêtez de faire **** les bêtes. Laissez les bêtes sauvages là où elles sont, c'est-à-dire chez elles. Contentez-vous de dévorer vos animaux d'élevage, et, s'il vous plaît, en les faisant souffrir le moins possible. À bas le foie gras !
C'est ça, ricanez. Rotez un bon coup et emmenez votre gosse voir les singes qui sont si laids avant d'aller éparpiller un peu de plomb sur des faisans d'élevage. Mais ne lisez pas ce journal, sale con de chasseur !
En attendant, gens du Jardin des Plantes, occupez-vous de Tubo, sans quoi il va y passer, comme son frère."
Cavanna
Charlie Hebdo n° 801 – mercredi 24 octobre 2007
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
- didier
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Re: Faut-il fermer les zoos ?
" très beau texte " ??? ou ça ?
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sixaille - Messages: 2017
- Enregistré le: Lundi 01 Août 2005 21:00
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Re: Faut-il fermer les zoos ?
J'aime le style de CAVANNA , affaire de goût , chacun est libre de penser autrement . 

En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
- didier
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Re: Faut-il fermer les zoos ?
Cavanna a sa vie durant mené un combat contre tout ce qu'il considérait irrationnel ou injuste, entre autres l'usage de la souffrance des animaux comme agent de distraction des humains.
Georges Brassens, qui les partage avec lui, demandera sa participation et celle de l'équipe de Charlie Hebdo pour un clip qui est tourné de sa chanson Le roi.
Il fut considéré par Pierre Desproges comme l'un des derniers grands écrivains vivants.
SOURCE : Wikipédia
Georges Brassens, qui les partage avec lui, demandera sa participation et celle de l'équipe de Charlie Hebdo pour un clip qui est tourné de sa chanson Le roi.
Il fut considéré par Pierre Desproges comme l'un des derniers grands écrivains vivants.
SOURCE : Wikipédia
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
- didier
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Re: Faut-il fermer les zoos ?
je déteste Cavanna, on m'a forcé à lire ca à l'école quand j'étais plus jeune (les ritals) et je n'ai vraiment pas aimé, trop vulgaire, et je n'aime vraiment pas son style d'écriture.
donc Cavanna, bof.
donc Cavanna, bof.
Passionnée de félins
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Auxiliaire Vétérinaire en formation
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lynx-du-rhone - Messages: 649
- Enregistré le: Vendredi 10 Novembre 2006 9:07
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Re: Faut-il fermer les zoos ?
Pour LES RITALS :
Critique / Presse :
Même que sa boîte noire - pour ce qui est de ses souvenirs de gosse entre six et seize ans - est pleine de choses drôles, émouvantes, débordantes d'affection et de joie. Y a-t-il un livre sur l'enfance qui sonne plus vrai que celui-ci ? (Bernard Pivot, Lire) Enfin, il y a, tout au long de ces pages, le ton Cavanna. Les lecteurs de Charlie Hebdo le reconnaîtront, bien sûr, mais ils seront peut-être surpris d'y découvrir tant de tendresse. Avec le contrepoint d'une musique mélancolique aux histoires les plus hilarantes, et des échos burlesques aux histoires les plus poignantes. (Rosa Laisné, L'Express) Cavanna, avec son ton familier de baratineur, nous dépeint ses jeunes années d'une façon décousue, se rappelant en vrac les meilleurs moments de son existence d'avant seize ans, à une époque plutôt joyeuse malgré la guerre qui pointe à l'horizon. (Jean-Claude Lamy, France-Soir)
De toute façon , il faut se référer au titre du sujet , ce n'est pas un débat sur CAVANNA , j'ai mis un premier texte issu du FIGARO , journal que je n'apprécie pas particulièrement , ce qui m'intéresse c'est de trouver des textes PRO ou ANTI-ZOOS , pour réfléchir au problème .
Critique / Presse :
Même que sa boîte noire - pour ce qui est de ses souvenirs de gosse entre six et seize ans - est pleine de choses drôles, émouvantes, débordantes d'affection et de joie. Y a-t-il un livre sur l'enfance qui sonne plus vrai que celui-ci ? (Bernard Pivot, Lire) Enfin, il y a, tout au long de ces pages, le ton Cavanna. Les lecteurs de Charlie Hebdo le reconnaîtront, bien sûr, mais ils seront peut-être surpris d'y découvrir tant de tendresse. Avec le contrepoint d'une musique mélancolique aux histoires les plus hilarantes, et des échos burlesques aux histoires les plus poignantes. (Rosa Laisné, L'Express) Cavanna, avec son ton familier de baratineur, nous dépeint ses jeunes années d'une façon décousue, se rappelant en vrac les meilleurs moments de son existence d'avant seize ans, à une époque plutôt joyeuse malgré la guerre qui pointe à l'horizon. (Jean-Claude Lamy, France-Soir)
De toute façon , il faut se référer au titre du sujet , ce n'est pas un débat sur CAVANNA , j'ai mis un premier texte issu du FIGARO , journal que je n'apprécie pas particulièrement , ce qui m'intéresse c'est de trouver des textes PRO ou ANTI-ZOOS , pour réfléchir au problème .
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
- didier
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- Enregistré le: Samedi 13 Août 2005 10:28
- Localisation: charenton-le-pont
Re: Faut-il fermer les zoos ?
Je ne sais pas quoi dire...c'est vrai que d'un coté...il a peut-etre raison.
Les hommes ont tout perfectionné, sauf les hommes.
- hippopotamus
- Messages: 122
- Enregistré le: Vendredi 08 Février 2008 13:00
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Re: Faut-il fermer les zoos ?
Dans un autre genre :
Les défenseurs des animaux dénoncent les conditions de vie des fauves au Faron
Les conditions de vie des fauves du mont Faron sont-elles adaptées à chaque espèce ? La question a été plus d'une fois posée depuis que le centre a ouvert ses portes. Cette fois, l'effet « boomerang » vient du Canada : originaire de Bandol, mais installé depuis une vingtaine d'années en Amérique du Nord, Jérôme Le Monnier, président de la chambre de commerce France-Amérique, interpelle les services vétérinaires du département sur les conditions de vie des animaux au zoo du Faron.
« Dernièrement, j'ai visité le zoo et c'est avec stupéfaction que nous avons constaté dans quelles conditions vivaient ces félins », écrit notamment Jérôme Le Monnier depuis Montréal, particulièrement choqué par la « petitesse des cages, , sans parler de l'hygiène et autres... »
Associations alertées
Il a parallèlement alerté les associations de défense et de protection animale, dont l'European association of zoos and aquaria et la Fondation Brigitte Bardot.
Cet appel est relayé en France par l'association de protection de la nature et de la faune sauvage, Aves , qui, déjà en 2005, avait avisé les autorités sanitaires.
« Ce n'est pas la première fois que nos services sont saisis à ce sujet », confirme la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV). Les plaintes enregistrées ont toutes été traitées, « mais nous n'avons jamais constaté de quoi remettre en cause la gestion et le fonctionnement de la structure ».
Le zoo est dirigé par des « personnes compétentes », assure la DDSV, et dispose d'un certificat de capacité à détenir des fauves. Par ailleurs, « les nombreuses naissances enregistrées par le centre attestent de conditions de vie en relation avec le comportement normal des félins » qui, par ailleurs, ne présentent pas de comportements stéréotypés dénonçant quelque souffrance que ce soit.
La reproduction signe d'un bon environnement
Même constat de la part de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, dont le dernier contrôle remonte à quelques semaines seulement, à la suite de l'accident à Saint-Jean-Cap Ferrat.
Tout juste peut-on s'apercevoir des « dépilations dues à des préparations de nids par les femelles en fin de gestation », relève Corinne Esser, vétérinaire du centre de reproduction du Faron. Ce qui, de surcroît, est un phénomène naturel.
« La reproduction est un luxe pour l'animal, conclut Corine Esser. Il ne peut se la permettre que s'il dispose de réserves ou d'apports énergétiques suffisants pour assurer gestation et lactation, dans un endroit qu'il juge suffisamment calme et sécurisant... En bref s'il se sent bien dans son environnement. »
K. M. (avec L.E.A.)
SOURCE :http://www.frejus-saintraphael.maville.com
Alors si la vétérinaire trouve que la situation est correcte , de quoi se plaint-on ?
Les défenseurs des animaux dénoncent les conditions de vie des fauves au Faron
Les conditions de vie des fauves du mont Faron sont-elles adaptées à chaque espèce ? La question a été plus d'une fois posée depuis que le centre a ouvert ses portes. Cette fois, l'effet « boomerang » vient du Canada : originaire de Bandol, mais installé depuis une vingtaine d'années en Amérique du Nord, Jérôme Le Monnier, président de la chambre de commerce France-Amérique, interpelle les services vétérinaires du département sur les conditions de vie des animaux au zoo du Faron.
« Dernièrement, j'ai visité le zoo et c'est avec stupéfaction que nous avons constaté dans quelles conditions vivaient ces félins », écrit notamment Jérôme Le Monnier depuis Montréal, particulièrement choqué par la « petitesse des cages, , sans parler de l'hygiène et autres... »
Associations alertées
Il a parallèlement alerté les associations de défense et de protection animale, dont l'European association of zoos and aquaria et la Fondation Brigitte Bardot.
Cet appel est relayé en France par l'association de protection de la nature et de la faune sauvage, Aves , qui, déjà en 2005, avait avisé les autorités sanitaires.
« Ce n'est pas la première fois que nos services sont saisis à ce sujet », confirme la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV). Les plaintes enregistrées ont toutes été traitées, « mais nous n'avons jamais constaté de quoi remettre en cause la gestion et le fonctionnement de la structure ».
Le zoo est dirigé par des « personnes compétentes », assure la DDSV, et dispose d'un certificat de capacité à détenir des fauves. Par ailleurs, « les nombreuses naissances enregistrées par le centre attestent de conditions de vie en relation avec le comportement normal des félins » qui, par ailleurs, ne présentent pas de comportements stéréotypés dénonçant quelque souffrance que ce soit.
La reproduction signe d'un bon environnement
Même constat de la part de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, dont le dernier contrôle remonte à quelques semaines seulement, à la suite de l'accident à Saint-Jean-Cap Ferrat.
Tout juste peut-on s'apercevoir des « dépilations dues à des préparations de nids par les femelles en fin de gestation », relève Corinne Esser, vétérinaire du centre de reproduction du Faron. Ce qui, de surcroît, est un phénomène naturel.
« La reproduction est un luxe pour l'animal, conclut Corine Esser. Il ne peut se la permettre que s'il dispose de réserves ou d'apports énergétiques suffisants pour assurer gestation et lactation, dans un endroit qu'il juge suffisamment calme et sécurisant... En bref s'il se sent bien dans son environnement. »
K. M. (avec L.E.A.)
SOURCE :http://www.frejus-saintraphael.maville.com
Alors si la vétérinaire trouve que la situation est correcte , de quoi se plaint-on ?

En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
- didier
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Re: Faut-il fermer les zoos ?
Il est très facile de critiquer quand on prend le pire (Zoo du Faron par exemple).
Il y avait eu un article très intéressant à ce sujet "pour ou contre les zoos" dans un "Science et Vie Junior", paru en 1989 ou 1990. Les exemples qu'il cite ont un peu vieilli mais la philosophie de l'article reste complètement d'actualité.
Le connaissez-vous ?
Alexis
Il y avait eu un article très intéressant à ce sujet "pour ou contre les zoos" dans un "Science et Vie Junior", paru en 1989 ou 1990. Les exemples qu'il cite ont un peu vieilli mais la philosophie de l'article reste complètement d'actualité.
Le connaissez-vous ?
Alexis
La critique est facile, l'art est difficile
Découvrez mon nouveau blog nature et environnement : http://ecoloptimiste.over-blog.com/#
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- Alexis
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Re: Faut-il fermer les zoos ?
En fait , ce qui m'a interpelé dans cet article , c'est le fait que la vétérinaire s'appuie sur les nombreuses naissances pour démontrer la fiabilité de ce parc . J'ai lu à plusieurs reprises sur ce forum , qu'en particulier pour certains félins , le fait qu'ils se reproduisent n'était pas un gage de bien-être . D'ailleurs , si tel était le cas , avec toutes les naissances de tigres qu'il enregistre , on pourrait en déduire que le cirque PINDER est un paradis terrestre pour fauves ... 

En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
- didier
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Re: Faut-il fermer les zoos ?
C'est tout à fait ça, l'exemple des naissances n'est utilisé que par les "zoos" qui n'ont rien d'autre pour justifier leurs conditions de présentation...
Et puis Cavanna, le style est beau, mais ça fait quand même un peu trop bobo parigot (ça plait donc à didier...
)
Et puis Cavanna, le style est beau, mais ça fait quand même un peu trop bobo parigot (ça plait donc à didier...

Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
- Messages: 7204
- Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
- Localisation: gironde
Re: Faut-il fermer les zoos ?
BOBOS : définition : des personnes aisées, parisiennes et parisianistes, bien pensantes, de sympathies allant plutôt à la gauche écologiste ... .
Désolé , mais je n'entre pas dans cette catégorie !
Pour revenir au sujet , voici une présentation d'un ouvrage que certains ici , ont déjà lu :
Des zoos pour quoi faire ? : Pour une nouvelle philosophie de la conservation (Broché)
de Pierre Gay (Auteur), Anne-France Dautheville (Auteur)
Présentation de l'éditeur
Le zoo de Doué-la-Fontaine est un zoo à part. Si aujourd'hui les parcs zoologiques se sentent plus concernés par la préservation de la biodiversité mondiale tout en menant leur mission auprès du public - collecter, exposer et divertir - celui de Doué-la-Fontaine, lui, place la conservation au rang de vocation première selon une méthode inédite. En effet, depuis plusieurs années, Pierre Gay, son directeur, réalise des actions concrètes et ciblées entre zoo et milieu d'origine. En 2001, Pierre Gay et son équipe mettent en place des projets " Nature " in situ suivant les préceptes d'une devise qui guide ce zoo pas comme les autres : aider les gens pour sauver les bêtes. Il n'est plus alors question de délimiter le monde des bêtes et celui des hommes, mais plutôt d'organiser leur cohabitation de manière à ce que l'homme et l'animal n'entrent plus en concurrence. Pierre Gay raconte ici l'histoire d'une passion et fait un vibrant plaidoyer pour une nouvelle éthique des parcs zoologiques, comme laboratoires de la conservation de la biodiversité.
Biographie de l'auteur
Pierre Gay est directeur du zoo de Doué-la-Fontaine en Anjou et de celui des Sables d'Olonne en Vendée, des lieux qui accueillent des espèces rares et dont le but est de concilier conservation, pédagogie, bien-être des animaux et plaisir des visiteurs. En 2003, il est nommé président du Comité Conservation de l'EAZA (Association européenne des zoos et aquariums).
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Désolé , mais je n'entre pas dans cette catégorie !

Pour revenir au sujet , voici une présentation d'un ouvrage que certains ici , ont déjà lu :
Des zoos pour quoi faire ? : Pour une nouvelle philosophie de la conservation (Broché)
de Pierre Gay (Auteur), Anne-France Dautheville (Auteur)
Présentation de l'éditeur
Le zoo de Doué-la-Fontaine est un zoo à part. Si aujourd'hui les parcs zoologiques se sentent plus concernés par la préservation de la biodiversité mondiale tout en menant leur mission auprès du public - collecter, exposer et divertir - celui de Doué-la-Fontaine, lui, place la conservation au rang de vocation première selon une méthode inédite. En effet, depuis plusieurs années, Pierre Gay, son directeur, réalise des actions concrètes et ciblées entre zoo et milieu d'origine. En 2001, Pierre Gay et son équipe mettent en place des projets " Nature " in situ suivant les préceptes d'une devise qui guide ce zoo pas comme les autres : aider les gens pour sauver les bêtes. Il n'est plus alors question de délimiter le monde des bêtes et celui des hommes, mais plutôt d'organiser leur cohabitation de manière à ce que l'homme et l'animal n'entrent plus en concurrence. Pierre Gay raconte ici l'histoire d'une passion et fait un vibrant plaidoyer pour une nouvelle éthique des parcs zoologiques, comme laboratoires de la conservation de la biodiversité.
Biographie de l'auteur
Pierre Gay est directeur du zoo de Doué-la-Fontaine en Anjou et de celui des Sables d'Olonne en Vendée, des lieux qui accueillent des espèces rares et dont le but est de concilier conservation, pédagogie, bien-être des animaux et plaisir des visiteurs. En 2003, il est nommé président du Comité Conservation de l'EAZA (Association européenne des zoos et aquariums).
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En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
- didier
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