Quatre stagiaires racontent l'envers du décor et crient au loup !
Les stagiaires qui ont porté plainte contre Max Crochet et Animalia production parc révèlent l'envers du décor. S'estimant floués, stigmatisant l'amateurisme qui régissait leur quotidien, dénonçant une année de travail dissimulé pour l'un d'eux, ils veulent raconter de l'intérieur ce qu'ils ont vécu au parc animalier de Rexpoëde.
La quatrième plainte visant Max Crochet et Animalia production parc a été déposée avant-hier à la gendarmerie de Hondschoote.
Elle vise des faits de travail dissimulé. Yannick Del-Torre a été un fidèle de la première heure puisqu'il accompagnait déjà le dresseur en Touraine, avant le dépôt de bilan. « Ça fait un an que je travaille avec lui, sept jours sur sept, parfois jusqu'à 3 h du matin. Je n'ai jamais été rémunéré ni déclaré. Aujourd'hui je me retrouve avec mes comptes en banque à zéro, sans expérience professionnelle validée », explique-t-il. Pourquoi avoir tenu si longtemps ? « J'avais une promesse d'embauche pour le projet du parc de Rexpoëde ». Quand il a compris que tout cela reposait sur du vent, que la réalisation de ce parc s'est fait dans l'amateurisme le plus complet, sans aucune chance de voir le jour, il a décidé d'attaquer en justice celui qui a été son mentor.
Amateurisme ? « Quand on voit qu'aucune demande d'autorisation pour exploiter le parc n'a été formulée depuis qu'on s'est installé l'été dernier, on se dit que c'est vraiment du n'importe quoi ».
Il a fallu attendre l'arrêté préfectoral du 4 mars interdisant à Animalia « toutes les activités prévues par les statuts de cette association, notamment l'élevage d'animaux non domestiques, la formation de dresseurs et de soigneurs animaliers, le dressage d'animaux, les prestations animalières pour le cinéma, la télévision, la publicité et l'événementiel des entreprises, associations et autres organismes, l'organisation de spectacles animaliers... », etc. pour que les protagonistes du projet s'émeuvent.
Quant aux trois stagiaires - Sylvia, Brice et Émilie - qui ont porté plainte contre Max Crochet et Animalia, pour fausses prestations, la colère est montée d'un cran lorsqu'ils ont appris qu'ils avaient payé par avance un stage alors que la préfecture l'interdisait formellement. « Évidemment, on ne nous disait rien, alors qu'Animalia disposait du document. Le stage se déroulait dans l'illégalité. Il a fallu qu'on trouve nous-mêmes cet arrêté du 4 mars et qu'on demande des explications », explique Sylvia Vincent qui nous tend les lettres d'intimidation d'Animalia lorsqu'elle a exigé qu'on la rembourse. L'association leur réclame encore des sous car la totalité de la formation n'a pas été réglée. Peu argentés, les jeunes gens avaient opté pour des versements en plusieurs fois.
À ces stagiaires, on a soutenu que la formation était diplomante, aboutirait à une qualification professionnelle chapeautée par le ministère de l'Agriculture. « Mais on s'est renseignés et... aucune trace au ministère. La seule formation diplomante, nous a-t-on répondu, se déroule dans le Lot », répondent en coeur Sylvia et Yannick. Quant au contenu du stage, ils ont fait constater par huissier qu'ils n'ont suivi aucune prestation sérieuse, réduits à accomplir des tâches subalternes. C'est le sens de leur plainte. « Le rêve est devenu illusion, puis désillusion », conclut joliment Yannick.
Loups en maraude :
Un épisode inquiétant, signe, encore une fois, d'un certain amateurisme, a été passé sous silence, début septembre. Trois loups se sont échappés de leur cage, un après-midi. En maraude durant des heures sur la commune, « ils n'ont été récupérés qu'en soirée », se souvient le maire de Rexpoëde, nous confirmant, hier, cette information. Le drame n'est pas passé loin : « Les loups sont sauvages, mais ne sont pas intimidés par la présence de l'homme. Ils auraient très bien pu attaquer un enfant », ajoute Yannick. Aujourd'hui, le maire ne cache pas son inquiétude si un autre épisode de ce genre se reproduisait. Dans l'arrêté du 4 mars, la préfecture constate qu'en raison d'« irrégularités diverses » sur le site, les animaux « présentent un risque pour les biens et les personnes ».
source :
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Dunk ... s-du.shtml
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