Visite du 7 février 2010
Cela faisait plus d’un an que je ne m’étais pas rendu en Maine-et-Loire, et c’est dont avec plaisir que j’ai rejoint Jonas Livet, Giradaire et Antoine au Bioparc de Doué-la-Fontaine ce dimanche 7 février 2010, avec pour buts principaux de découvrir la grande volière sud-américaine et d’observer les loutrons géants, en sus de visiter l’un des plus beaux parcs zoologiques français, malgré un temps froid peu favorable à une sortie.

Pour débuter ce post avec les dernières actualités observées au sein de l’établissement, citons, dès l’entrée, l’arrivée (de façon provisoire dans la volière des calaos bicornes, transférés vers un autre zoo) de trois jeunes bucorves d’Abyssinie (Bucorvus abyssinicus), sortes de calaos terrestres africains rarement observées en captivité en France.


Volière des calaos & Bucorve d’Abyssinie
Les anciens enclos à l’air libre des aras, pour la plupart transférés vers la grande volière, ont été en partie détruits ou reconvertis pour accueillir des tortues sillonées (Geochelone sulcata).

Ancienne fosse à aras, démolie

Ancienne fosse à aras, reconvertie pour accueillir des tortues
Toujours dans la première carrière, l’ancien enclos des flamants du Chili constitue aujourd’hui le lieu d’accueil d’un groupe de 5 pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus), qui n’hésitent pas à quitter leur installation pour occuper le sentier qui longe la falaise de falun et se retrouver particulièrement proche du public. L’ajout d’un grillage pour délimiter de façon plus stricte leur lieu de vie devrait être réalisé dans les jours à venir.

Enclos des pélicans

Sentier longeant la falaise accessible aux pélicans

Pélican blanc (Pelecanus onocrotalus)
A l’autre bout du parc, à l’entrée de la fosse des charognards, un calao terrestre, cette fois de Leadbetter (Bucorvus leadbetteri), reconnaissable à son goitre rouge-vif, occupe l’ancienne volière des condors, espèce aujourd’hui représentée par un individu mâle hébergé dans la grande volière sud-américaine.

Volière du bucorve de Leadbetter
Cette dernière, aménagée sur une surface de près de 10 000 m² et considérée comme l’une des plus importantes du continent européen, fait aujourd’hui sans conteste partie des grandes attractions offertes au public par le Bioparc. Accessible depuis un long tunnel de 50 mètres de long creusé au cœur du falun, elle offre aux visiteurs la découverte d’un véritable canyon où se mêlent pics rocheux et falaises à flanc de coteau, le tout totalisant un volume exceptionnel de 110 000 m3 dont le filet, presque invisible et pesant pourtant 5 tonnes, est maintenu par 6 poteaux métalliques culminant à une hauteur de 20 mètres. Le budget de cette installation aménagée à proximité de la vallée des rhinocéros noirs, est estimé à 1 000 000 €.

Tunnel menant à la grande volière sud-américaine

Entrée de la grande volière
Alors qu’aujourd’hui près de 300 oiseaux cohabitent librement dans la volière, plus de 150 animaux à plumes, tous originaires du continent sud-américain, devraient les rejoindre à terme, faisant de cette collection l’une des plus complètes de l’Ouest de la France.
Ici, tout a été fait pour que les animaux, et plus particulièrement les aras, longtemps présentés à l’air libre et privés de toute possibilité de vol, se reproduisent, notamment grâce à des zones de nidification spéciales édifiées dans les falaises de falun, comme en milieu naturel dans les forêts boliviennes.
Au cœur de ce labyrinthe minéral où les arches et les tunnels se succèdent, plus de 300 troncs de châtaigners ont été installés tout au long de la visite, afin d’offrir un perchoir de près de 10 mètres de haut à ses pensionnaires, tandis que des plantes tropicales, notamment des bananiers, devraient être plantés de ci et là.











Des fourmiliers géants (Myrmecophaga tridactylus), les fameux mammifères dont l’identité à longtemps été cachée à la presse, devraient également rejoindre l’installation dans un enclos herbeux tout en longueur couvrant toute la face gauche de la volière, séparé du public par un bas muret pourvu de baies vitrées. Joao, le jeune tamanoir qui a vu le jour aux Sables d’Olonne, devrait être le premier à l’occuper.




Un large bassin visible depuis un ponton en bois est d’ores et déjà le lieu de présentation d’une colonie de plus de 70 flamants du Chili cohabitant avec une vingtaine d’anatidés aux couleurs chatoyantes.



Juste en face, une large cascade devrait constituer la partie marine de ce gigantesque biotope sud-américain, avec la présence d’une colonie de manchots de Humboldt (Spheniscus humboldti) et de pélicans du Chili (Pelecanus thagus), les premiers en France, qui devraient arriver durant le courant de l’année directement depuis un centre chilien.

Après avoir découvert le sol de la volière et ses habitants terrestres, le visiteur est pour finir invité à accéder, grâce à un double-escalier, à un belvédère situé au sommet de l’un des blocs rocheux d’où la vue panoramique sur le complexe est imprenable. C’est ici, perché à une quinzaine de mètres, que se situe le repère des aras.







Une liste des espèces présentées dans cette installation pourrait être la suivante :
Ara chloroptère (Ara chloroptera),
Ara de Lafresnaye (Ara rubrogenys),
Ara hyacinthe (Anodorhynchus hyacinthinus),
Ara militaire (Ara militaris),
Amazone à front bleu (Amazona aestiva),
Conure de Patagonie (Cyanoliseus patagonus bloxami)
Tinamou huppé (Endromia elegans),
Vanneau du Chili (Vanellus chilensis)
Echasse américaine (Himantopus mexicanus),
Kamichi à collier (Chauna torquata),
Ibis à face noire (Theristicus melanopis),
Ibis rouge (Eudocimus ruber),
Flamant du Chili (Phoenicopterus chilensis),
Spatule rose (Platalea ajaja),
Canard à collier (Calonetta leucophrys),
Canard siffleur du Chili (Anas sibilatrix),
Dendrocygne fauve (Dendrocygna bicolor),
Sterne incas (Larosterna inca).
Vautour aura à tête rouge (Cathartes aura), et, le grand nouvel arrivant de l’année 2010,
Un Condor des Andes (Vultur gryphus) mâle.



Ara hyacinthe (Anodorhynchus hyacinthinus)

Ara de Lafresnaye (Ara rubrogenys)


Conure de Patagonie (Cyanoliseus patagonus bloxami)

Cohabitation entre un tinamou huppé, un dendrocygne fauve et un ara de Lafresnaye

Vanneau du Chili (Vanellus chilensis) et canard à collier (Calonetta leucophrys),

Canard à collier (Calonetta leucophrys)

Canard siffleur du Chili (Anas sibilatrix)

Kamichi à collier (Chauna torquata) et ibis à face noire (Theristicus melanopis)

Spatule rose (Platalea ajaja)

Sterne inca (Larosterna inca)

Echasses américaines (Himantopus mexicanus)

Vautour aura à tête rouge (Cathartes aura)



Condor des Andes (Vultur gryphus) mâle
Du côté des loutres géantes, aucun individu n’a daigné sortir le bout de son nez à l’extérieur en raison des conditions climatiques, mais nous avons appris une triste nouvelle à leur sujet, celle de la perte de 3 des 4 bébés qui avaient vu le jour en juillet 2009 (Un mort né, un autre 11 jours après la naissance et enfin, un dernier décédé d’une malformation cardiaque (à confirmer) le 22 janvier).
Voici à présent quelques photos des autres pensionnaires du Bioparc :

Lionnes d’Afrique (Panthera leo)

Tigre de Sumatra (Panthera tigris sumatrae)


Panthère de Perse (Panthera pardus saxicolor)

Petit panda (Ailurus fulgens)

Lynx d’Eurasie (Lynx lynx)

Roussette de Lyle (Pteropus lylei)



Rhinocéros noir de l’Est (Diceros bicornis michaeli) et oies armées de Gambie sur la dernière photo

Loutre naine d’Asie (Aonyx cinereus)

Vari noir et blanc (Varecia variegata variegata)

Vautour fauve (Gyps fulvus)