Voici un bref compte-rendu de visite du Jardin Zoologique de Lyon, suite à ma visite du 2 juillet 2009, qui était d'ailleurs la première.
Avant d'atteindre véritablement le Jardin Zoologique, on observe un troupeau de daims (Dama dama) qui évolue dans un grand pré délimité par un muret. Ce n'est pas l'espace qui manque mais la végétation, les arbres étant assez rares. Le troupeau compte une cinquantaine d'individus. Les jeunes mâles ont tendance à rester à l'écart de la harde principale.

Enclos des daims.

Enclos des daims.

Enclos des daims.

Troupeau de daims.

Mâle à la ramure imposante.
Accolé à l'enclos des daims se trouve celui des tortues de Floride (Trachemys scripta elegans). Il s'agit en fait d'un centre de récupération : des panneaux indiquent aux particuliers comment déposer les animaux dont ils voudraient se séparer. Plusieurs dizaines de tortues vivent dans un enclos aménagé tout en longueur.

Enclos des tortues de Floride.

Enclos des tortues de Floride.

Tortues de Floride bien alignées.

Tortue de Floride.
On arrive ensuite devant la dernière grande réalisation du parc, à savoir la plaine africaine. Celle-ci a globalement la forme d'un triangle aplati. L'un des angles est occupé par la giraferie, un autre par la zèbrerie (bien qu'il n'y ait plus de zèbres) et le dernier par le pavillon des crocodiles. La plaine est divisée en plusieurs zones : la zone humide, la forêt tropicale et la savane. La zone humide, qui s'étend de la giraferie au pavillon des crocodiles, englobe la forêt tropicale. La savane occupe le reste de l'enclos.

Giraferie.

Zèbrerie.

Plaine africaine - Zone humide et forêt tropicale.

Plaine africaine - Zone humide et forêt tropicale.

Plaine africaine - Zone humide et savane.

Plaine africaine - Zone humide et savane.

Plaine africaine - Zone humide, savane et pavillon des crocodiles.
La forêt tropicale est le lieu de vie de trois espèces de lémuriens : le maki catta (Lemur catta), le maki vari roux (Varecia rubra) et le maki vari noir et blanc (Varecia variegata variegata). Les Primates ont accès à de grands arbres, dans lesquels ils passent la majeure partie de leur temps, si bien qu'il faut être très patient pour les observer.

Forêt des lémuriens.

Makis cattas.
Les plages qui bordent la forêt tropicale sont le lieu de vie d'une importante colonie de flamants roses (Phoenicopterus roseus), d'ibis sacrés (Threskiornis aethiopicus) et de hérons garde-boeufs (Bubulcus ibis), auxquels s'ajoutent quelques hérons cendrés (Ardea cinerea) sauvages. Il est assez amusant de voir les flamants déguerpir lorsque les makis décident de rejoindre la terre ferme !

Colonie de flamants roses.

Flamant rose.

Ibis sacré juvénile.

Héron garde-boeufs.

Héron cendré.
Une petite île constitue le refuge des pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus) et des pélicans gris (Pelecanus rufescens) qui cohabitent pacifiquement.

Ile des pélicans, devant la baie des flamants roses.

Pélican blanc.

Pélican blanc.

Pélican gris.
Plusieurs espèces d'Anatidés évoluent dans la zone humide : le canard à bec jaune (Anas undulata), assez peu courant, le canard colvert (Anas platyrhynchos), le dendrocygne fauve (Dendrocygna bicolor) et le dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata). De nombreuses poules d'eau (Gallinula chloropus) sauvages s'y reproduisent également. Elles n'hésitent pas à quitter leur enclos pour se promener parmi les visiteurs.

Canard à bec jaune.

Canard colvert et son petit.

Dendrocygne fauve.

Dendrocygne veuf et dendrocygne fauve.

Poule d'eau juvénile.

Poule d'eau adulte.
Quant à la savane, elle abrite cinq girafes hybrides (Giraffa camelopardalis), quatre cobes de Mrs Gray (Kobus megaceros), quatre watusis (Bos taurus), deux élands du Cap (Taurotragus oryx), des grues demoiselles (Anthropoides virgo), des grues royales (Balearica regulorum), des pintades de Numidie (Numida meleagris) et des ouettes d'Egypte (Alopochen aegyptiaca). Tous ces animaux disposent d'une grande zone de repli.

Girafes et éland du Cap.

Girafes.

Watusis.

Cobe de Mrs Gray mâle.

Cobe de Mrs Gray femelle.

Elands du Cap.

Grues royales.

Pintade de Numidie.

Ouettes d'Egypte.
L'un des angles de la plaine africaine est occupé par l'enclos des crocodiles du Nil (Crocodylus niloticus), au nombre de deux. Ils disposent d'un pavillon doté d'un bassin peu profond et d'un enclos extérieur, de taille correcte, lui aussi pourvu d'un bassin. La présentation de crocodiles en extérieur est rare en France.

Enclos des crocodiles du Nil.

Crocodile du Nil.

Crocodiles du Nil.
Plusieurs petits enclos, délimités par des baies vitrés, sont accolés à la zèbrerie.
Le premier, tout en longueur, abrite des tortues étoilées de Madagascar (Astrochelys radiata) et des tortues sillonnées (Geochelone sulcata).

Enclos des tortues africaines (à droite) accolé à la zèbrerie.

Tortue étoilée de Madagascar.

Tortue sillonnée.
Un couple d'otocyons (Otocyon megalotis) vit dans le second.

Enclos des otocyons.

Otocyon.
Juste à côté, on peut observer des mangoustes jaunes (Cynictis penicillata) puis deux porcs-épics hybrides (Hystrix sp.). A noter la naissance de deux petites mangoustes à la mi-avril.

Enclos des porcs-épics (à gauche) et des mangoustes (à droite).

Mangouste jaune.
Derrière les enclos des mangoustes et des porcs-épics se situe celui des chats des sables (Felis margarita). La localisation de cet enclos est assez surprenante et ne permet pas d'observer les félins dans de bonnes conditions. Trois petits étaient visibles lors de ma visite.

Jeunes chats des sables.
En face de la zèbrerie, on arrive à la singerie du parc, constituée d'une succession de petits enclos vitrés. Voici les espèces que l'on peut y observer : des tamarins empereurs (Saguinus imperator) cohabitant avec des agamis trompettes (Psophia crepitans), une bonne dizaine de mangabeys à joues grises (Lophocebus albigena albigena), une vieille femelle gibbon agile (Hylobates agilis), des makis varis à ceinture blanche (Varecia variegata subcincta), assez peu courants en captivité, des makis cattas (Lemur catta), des capucins à face blanche (Cebus capucinus), des tamarins labiés (Saguinus labiatus) cohabitant avec des sakis à face blanche (Pithecia pithecia) et enfin des tamarins pinchés (Saguinus oedipus). Les enclos sont assez petits mais relativement bien aménagés; toutefois ce genre de présentation devrait être réservé uniquement aux espèces les plus petites (Callithricidés) !
Une femelle capucin est née le 4 mars dernier, deux varis à ceinture blanche le 21 mars et deux tamarins empereurs le 16 avril . Les petits lémuriens sont élevés par les soigneurs. Ils vivent dans une volière installée dans l'enclos des adultes afin qu'ils gardent le contact avec eux.
Les reflets étaient tels que je n'ai pu prendre que quelques photos, plus ou moins ratées. J'avais même du mal à distinguer les Primates, pourtant situés à moins de deux mètres de distance !

Singerie.

Tamarin empereur.

Agami trompette.

Lulu, femelle gibbon agile.

Maki vari à ceinture blanche.

Jeunes makis varis à ceinture blanche.
En laissant la singerie derrière nous, on arrive devant la fauverie.
Les premiers enclos visibles sont les deux cages des panthères de l'Amour (Panthera pardus orientalis), sous-espèce très menacée dans la nature et rarement présentée en France. Il semblerait qu'une panthère vive dans chacune des deux cages.

Cages des panthères de l'Amour.

Panthère de l'Amour.
En continuant sur la droite, on arrive devant un petit enclos destiné aux lions de "l'Atlas" (Panthera leo leo). Je ne les ai pas vus lors de ma visite et aucun panneau n'indiquait leur présence. Rappelons qu'il n'y pas de lions de l'Atlas purs en France.

Enclos supposé des lions de "l'Atlas".
En revenant sur nos pas, après les cages des panthères, se trouve l'enclos des servals (Leptailurus serval). Les deux individus disposent de meilleures conditions de vie que les autres espèces de félins.

Enclos des servals.

Couple de servals.

Serval.
Plus loin, quelques coatis à queue annelée (Nasua nasua) évoluent dans un petit enclos assez peu esthétique, bien que végétalisé. Les coatis ont d'ailleurs construit des nids dans les arbres.

Enclos des coatis à queue annelée.

Coati à queue annelée.
La dernière espèce visible est le tigre du "Bengale" (Panthera tigris tigris). Là encore, il s'agit d'individus hybrides. Je n'ai observé qu'un seul animal, qui tournait en rond dans son minuscule enclos.

Enclos des tigres du "Bengale".

Tigre du "Bengale".
En revenant vers le pavillon des crocodiles du Nil, on découvre la fosse des ours à lunettes (Tremarctos ornatus), qui a été réaménagée il y a plusieurs années. Les deux individus disposent de quelques enrichissements, mais des ours ne devraient plus vivre dans de telles installations à l'heure actuelle. Il en va de même pour les trois espèces de grands félins visibles à la fauverie (tigres, lions, panthères)...

Enclos des ours à lunettes.

Enclos des ours à lunettes.

Ours à lunettes.

Ours à lunettes.
Pour finir, on arrive devant l'enclos des éléphants d'Asie (Elephas maximus). Deux éléphantes vivent dans un enclos de taille moyenne, tandis qu'une troisième évolue séparément dans un espace ridiculement petit. Il y a très peu d'enrichissements, si ce n'est aucun, et les individus sont assez stéréotypés. Les trois éléphantes sont issues d'un cirque.

Enclos des éléphants d'Asie.

Enclos des éléphants d'Asie.

Enclos des éléphants d'Asie.

Elephantes d'Asie.

Elephante d'Asie isolée.
En conclusion, le Jardin Zoologique de Lyon est un petit zoo urbain qui essaie tant bien que mal d'améliorer les conditions de vie de ses pensionnaires. Les dernières réalisations (plaine africaine et enclos adjacents) sont plutôt réussis. Du côté de la singerie, seuls les tamarins disposent de bonnes conditions de vie, les autres Primates étant trop à l'étroit. Quant à la fauverie, elle est complètement dépassée, mis à part l'enclos des servals. Les grands félins, les ours et les éléphants ne sont malheureusement pas bien lotis. Espérons que les prochains travaux concerneront leurs enclos, et que des espèces plus petites viendront les remplacer.