Musée de la Mer, la lente montée en puissance :
Requins gris et rarissimes requins-marteaux dans un aquarium à squales géants

Pas à pas jusqu'à l'inauguration, notre rédaction a décidé de raconter, dans les prochaines semaines, la montée en puissance du futur complexe Biarritz Océan. Pour entamer cette série de rendez-vous, cap sur le musée de la Mer et ses aquariums géants.
Le visage du musée de la Mer a beaucoup changé depuis notre dernière escale, cet automne. Respectant scrupuleusement le rétroplanning prévu jusqu'à l'ouverture au public annoncée pour début juin, 90 % des vingt-cinq nouveaux aquariums ont été mis en eau et les décors sont terminés. Les murs sont déjà peints avec des motifs représentant des bancs de poissons, palmiers, coraux. Les allées sont moquettées. Dehors, les entreprises réalisent la nouvelle entrée devant le Rocher de la Vierge et achèvent la future boutique sur le plateau de l'Atalaye.
Sous la direction de Françoise Pautrizel qui pilote l'établissement, et d'Olivier Briard, directeur des collections et des aquariums, les équipes techniques multiplient les tests et rodent les équipements techniques, tout en préparant l'arrivée des pensionnaires.
Les élevages privilégiés
Dans les salles techniques cachées des regards, des bassins attendent les premiers poissons, invertébrés et végétaux destinés à peupler les aquariums. Certains sont déjà arrivés des quatre coins du monde.
« Nous travaillons en amont avec nos différents fournisseurs afin de réceptionner des poissons déjà acclimatés, ce qui limite au maximum les risques », explique Olivier Briard. « Pour les petites espèces, on observe en moyenne une phase de quarantaine de trois semaines. Nous disposons d'un important fournisseur à Nogaro dans le Gers. Notre deuxième fournisseur important est à Mèze près de Sète. C'est la seule entreprise en Europe qui reproduit par exemple des poissons clowns et plus de vingt espèces tropicales. » L'objectif privilégié par le musée de la Mer de Biarritz pour peupler ses nouveaux aquariums est de se fournir au maximum en sujets issus de programmes d'élevages, afin de limiter les prises dans le milieu naturel.
« Sur les six requins gris (mâles et femelles) prévus dans le grand bassin des squales, trois proviennent du Marineland d'Antibes où ils sont nés. Afin de couper le sang et créer un élevage à Biarritz, nous prendrons également trois sujets sauvages. »
Pour trouver les requins, espèce désormais protégée, le musée de la Mer n'a guère de choix. Le principal fournisseur, en Europe (on dit transhipper) est situé près de Rotterdam aux Pays-Bas. C'est lui qui s'occupe de faire venir du monde entier, les jeunes sujets.
« Nous allons tenter d'acclimater à Biarritz trois requins marteaux halicorne (sphyrna lewini). Une espèce très rare en aquarium », détaille Françoise Pautrizel. « Ce sera l'une de nos attractions. » Cette espèce tropicale, peut atteindre trois mètres de long à l'âge adulte. Une taille qui reste compatible avec une vie dans un aquarium de 1 800 m3 pensé pour « leur laisser un maximum de liberté de mouvement, sans risquer la blessure », souligne Olivier Briard.
Ce projet requins marteaux halicorne est géré avec discrétion, car aucun aquarium français pour l'instant n'en présente. Et dans le monde, les aquariums publics qui en disposent se comptent encore sur les doigts de la main.
L'arrivée de ces magnifiques jeunes spécimens est prévue en mai. D'ici là, l'ouvrage ne manque pas. « Il faut un minimum de deux mois pour la biologisation de l'eau, atteindre l'équilibre avant la colonisation par la vie et l'empoissonnement », explique Olivier Briard.
Notez que l'eau est pompée directement dans l'océan, devant le Port Vieux, dans une zone très protégée.
Source et photo : http://www.sudouest.fr/2011/02/04/aquar ... 0-4037.php
Requins gris et rarissimes requins-marteaux dans un aquarium à squales géants

Pas à pas jusqu'à l'inauguration, notre rédaction a décidé de raconter, dans les prochaines semaines, la montée en puissance du futur complexe Biarritz Océan. Pour entamer cette série de rendez-vous, cap sur le musée de la Mer et ses aquariums géants.
Le visage du musée de la Mer a beaucoup changé depuis notre dernière escale, cet automne. Respectant scrupuleusement le rétroplanning prévu jusqu'à l'ouverture au public annoncée pour début juin, 90 % des vingt-cinq nouveaux aquariums ont été mis en eau et les décors sont terminés. Les murs sont déjà peints avec des motifs représentant des bancs de poissons, palmiers, coraux. Les allées sont moquettées. Dehors, les entreprises réalisent la nouvelle entrée devant le Rocher de la Vierge et achèvent la future boutique sur le plateau de l'Atalaye.
Sous la direction de Françoise Pautrizel qui pilote l'établissement, et d'Olivier Briard, directeur des collections et des aquariums, les équipes techniques multiplient les tests et rodent les équipements techniques, tout en préparant l'arrivée des pensionnaires.
Les élevages privilégiés
Dans les salles techniques cachées des regards, des bassins attendent les premiers poissons, invertébrés et végétaux destinés à peupler les aquariums. Certains sont déjà arrivés des quatre coins du monde.
« Nous travaillons en amont avec nos différents fournisseurs afin de réceptionner des poissons déjà acclimatés, ce qui limite au maximum les risques », explique Olivier Briard. « Pour les petites espèces, on observe en moyenne une phase de quarantaine de trois semaines. Nous disposons d'un important fournisseur à Nogaro dans le Gers. Notre deuxième fournisseur important est à Mèze près de Sète. C'est la seule entreprise en Europe qui reproduit par exemple des poissons clowns et plus de vingt espèces tropicales. » L'objectif privilégié par le musée de la Mer de Biarritz pour peupler ses nouveaux aquariums est de se fournir au maximum en sujets issus de programmes d'élevages, afin de limiter les prises dans le milieu naturel.
« Sur les six requins gris (mâles et femelles) prévus dans le grand bassin des squales, trois proviennent du Marineland d'Antibes où ils sont nés. Afin de couper le sang et créer un élevage à Biarritz, nous prendrons également trois sujets sauvages. »
Pour trouver les requins, espèce désormais protégée, le musée de la Mer n'a guère de choix. Le principal fournisseur, en Europe (on dit transhipper) est situé près de Rotterdam aux Pays-Bas. C'est lui qui s'occupe de faire venir du monde entier, les jeunes sujets.
« Nous allons tenter d'acclimater à Biarritz trois requins marteaux halicorne (sphyrna lewini). Une espèce très rare en aquarium », détaille Françoise Pautrizel. « Ce sera l'une de nos attractions. » Cette espèce tropicale, peut atteindre trois mètres de long à l'âge adulte. Une taille qui reste compatible avec une vie dans un aquarium de 1 800 m3 pensé pour « leur laisser un maximum de liberté de mouvement, sans risquer la blessure », souligne Olivier Briard.
Ce projet requins marteaux halicorne est géré avec discrétion, car aucun aquarium français pour l'instant n'en présente. Et dans le monde, les aquariums publics qui en disposent se comptent encore sur les doigts de la main.
L'arrivée de ces magnifiques jeunes spécimens est prévue en mai. D'ici là, l'ouvrage ne manque pas. « Il faut un minimum de deux mois pour la biologisation de l'eau, atteindre l'équilibre avant la colonisation par la vie et l'empoissonnement », explique Olivier Briard.
Notez que l'eau est pompée directement dans l'océan, devant le Port Vieux, dans une zone très protégée.
Source et photo : http://www.sudouest.fr/2011/02/04/aquar ... 0-4037.php