Zoo de Lyon
Date de la visite : 23 septembre 2019
Où : Lyon, parc de la tête d’or
Accès :
Métro : ligne A arrêt Masséna
Bus : C1, C2, C4, C5, C6, 38 et 70
Voiture : il existe un parking accessible via le boulevard de Stalingrad
Prix : gratuit
Website : http://www.zoo.lyon.fr/
Chiffres :
ouverture : 22 février 1856
ha : 9
Nombre d’animaux : 300
Nombre de visiteur par an : pourrait être de 3 000 000, estimé selon la fréquentation du parc de la tête d’or.
EEP : 28
Gère l’EEP pour le vari roux
A l’heure où l’écologie semble se limiter à la fermeture des zoos et à la diminution des places de parking, voici un petit compte rendu du zoo de Lyon que j’ai visité pour la deuxième fois. Depuis ma première visite qui date de 2005, je n’ai pas vu de transformations majeures.
Situé au coeur du parc de la tête d’or, le zoo se développe sur un terrain triangulaire. C’est un zoo sans prétention aucune qui possède pourtant des espèces intéressantes et obtient également des naissances remarquables. Il y a un mixte d’infrastructures neuves et très anciennes. Mais surtout, dans la partie ancienne, il y a un contraste saisissant entre des présentations qui sont parfois d’un autre temps, mais qui arrivent à briller par leurs aménagements. J’ai vu dans ce petit zoo public des détails assez pointu que l’on peine à trouver dans certaines institutions privées et, je m’excuse du terme, friquées.
Je suis entré dans le parc de la tête d’or via la porte des enfants du rhones. J’ai donc longé le grand lac par sa droite et je suis arrivé au zoo du côté de la maison des girafes et de la plaine africaine. Malgré ses 14 années, le bâtiment des girafes garde un look très contemporain et dans l’air du temps. Les girafes présentées sont des girafes de Kordofan.
Maison des girafes
En empruntant le chemin à gauche du bâtiment, il est possible d’avoir de voir l’intérieur via des ouvertures dans la structure.
La girafe sur la photo est Lucie, morte quelques mois plus tard à l’âge de 34 ans.
A cet endroit, en continuant tout droit, on emprunte un chemin qui longe le nord du zoo et de la plaine africaine.
Mais j’ai emprunté le chemin à droite du bâtiment qui longe également la plaine africaine, mais au sud de celle-ci. Lorsque l’on se trouve sur ces deux chemins, on n’est pas à proprement parlé dans l’enceinte du zoo. Il y a quelques accès que l’on peut fermer via une barrière. Ainsi, si le zoo ferme pour une raison quelconque, il est, en principe, toujours possible de voir les animaux de la plaine africaine via des points de vues au bord de ces deux chemins.
Vue des girafes et de la plaine africaine depuis le chemin sud
En continuant le chemin, on longe une île très végétalisée qui abrite des lémuriens : vari roux, vari noir et blanc et maki catta. Vu la densité végétale, il n’est pas aisé d’observer les lémuriens. On entend par contre très souvent les hurlement des varis retentir aux alentours.
Ile des lémuriens
Le long du chemin, on peut voir une ancienne cage à ours, vestige peux glorieux des espaces exigus des ménageries d’époque.
Toujours sur l'île des lémuriens et alentours, j’ai pu observer des flamants roses, hérons garde-boeuf et ibis sacré.
Héron garde-boeuf
Ibis sacré
On arrive ensuite vers un autre point de vue de la savane africaine, axé ici sur un vaste plan d’eau en avant plan.
Boeuf watussi et zèbre de hartmann
Point de vue sur la plaine africaine (à droite, maison des crocodiles)
Différentes espèces d’oiseaux vivent dans cette zone : pélican blanc, dendrocygne fauve, oie d’Egypte, sarcelle du cap et canard à bec jaune.
Pélican blanc
Vient ensuite l’enclos vitré des crocodiles du Nil. L’enclos herbeux n’est pas excessivement grand, surtout son bassin. Offrir une sortie extérieur à ces animaux est une bonne intention mais leurs besoins physiologiques amènent beaucoup de contraintes. Maintenir un bassin extérieur à la bonne température étant assez coûteux, je suppose que ce paramètre explique la faible dimension du bassin.
C’est au détour de cet enclos que l’on entre dans le zoo. Il y a en effet une barrière coulissante à ce niveau.
L’aménagement intérieur du bâtiment, de style mauresque, n’est pas immense et je me demande si le zoo ne devrait pas viser une espèce plus petite. Mais je suppose que l’espèce présentée veux rester en cohérence avec la zone géographique.
Avant d’arriver au pavillon africain, on passe à nouveau devant un beau panorama de la plaine africaine.
Au fond à droite, le bâtiment en bois est la maison des ongulés : watussi, zèbre de Hartmann et Cobe de Mrs Gray.
On arrive ensuite au pavillon africain. Vu la belle journée ensoleillée lors de ma visite, il y a énormément de reflets dans mes photos.
Le pavillon est séparé en deux espaces sur le thème du désert africain. La scénographie est une réussite et je trouve que de nombreux parcs devraient s’en inspirer pour recréer des biotopes pour leurs pensionnaires.
Dans le premier espace on peut y voir des chats des sables.
L’espace suivant abrite des rats des sables et des inséparables à joues noires.
J’ai beaucoup aimé les dénivelés naturels ainsi que le choix des végétaux, donc des figuiers de barbarie.
Il y a ensuite deux espaces extérieur : un pour les otocyons et un dernier difficilement observable suite à des travaux pour des tortues radiées.
Enclos des otocyons
Au milieu de cette zone, se situe une singerie. Je ne sais pas de quand date ce bâtiment, mais une rénovation date de 2008. On peut y voir diverses espèces de singes et quelques oiseaux. Les singes présenté sont d’assez petites taille, mais pour quelques espèces, c’est un peu exigu. Par contre, les aménagements sont pas mal du tout et on y trouve selon les enclos des végétaux ou des structures grimpantes, selon les espèces. Malgré les bonnes intentions, il y a ici quelques zones d’ombre sur le plan de l’espace.
Je vais faire une présentation circulaire, enclos après enclos, en partant vers la droite de l’entrée du bâtiment sur la photo précédente. L’entrée dont je parle est une entrée de service, L’intérieur du bâtiment est interdit au public.
La première vitrine montre des tamarins bicolores
Ensuite des caïques à ventre blanc. Ici, la végétation laisse plutôt place à des arbres nus comme perchoir pour les oiseaux.
La partie suivante est un peu plus grande. On y trouve des cercopithèques de l’Hoest.
Vient ensuite l’espace de Lulu, qui était la doyenne du zoo. Il s’agissait d’une rarissime gibbon de Müller. Rarissime car il n’y a plus beaucoup de zoo qui en détiennent en Europe. J’en parle au passé car elle est décédée début décembre 2019.
Espace des faisans d’Edwards
Espace des grands hapalémurs. Ces derniers mériteraient d’être relogé dans un espace plus spacieux.
Espace des lémurs à ventre roux, même remarque
Espace d’isolement des lémurs
Espace des garrulaxes du père Courtois
Espace des capucins à poitrine jaune
Espace des tamarins lions à tête dorée et sakis à face blanche
Il y a également un espace pour des conures à tête bleue et amazones d’Equateur
On termine la boucle avec un dernier et deuxième espace pour les tamarins bicolores
Le dernier gros espace du zoo est l’ancienne fauverie, qui correspond un peu sur le concept à ce que l’on peut voir dans ce que l’on appelle les zoos historiques. Sauf erreur de ma part, une zone pour les reptiles se trouvait à l’intérieur, mais elle a été fermée car le bâtiment n’est plus aux normes pour les visiteurs. On y trouves encore quelques fauves tel que lion et panthère. D’autres espaces ont été utilisé pour des espèces plus petites, comme c’est souvent le cas avec ce genre d’installation.
Le premier espace sur la photo est une sorte de double volière pour des gibbons à favoris blancs du nord. Il y a un couple et un jeune.
Il est certain que pour ce genre d’espèce, rien n’est mieux qu’une île. Toutefois, l’espace est pas trop mal aménagé point de vue végétaux mais ça manque un peu de lianes. Mais je suppose que les singes utilisent beaucoup le grillage. Point de vue de la hauteur, c’est un peu limité aussi.
Gibbon à favoris blancs mâle
Gibbon à favoris blancs femelle avec petit
En contournant le bâtiment vers la gauche, on arrive à un petit enclos joliment arboré pour les petits pandas.
Une fois passé l’entrée de service de la fauverie, on arrive à l’enclos des binturongs qui cohabitent avec des loutres cendrées
Enclos des binturongs et des loutres
Binturong
A ce niveau, on arrive à un cul de sac. Il n’est plus possible de faire le tour complet du bâtiment. Je rebrousse chemin et repasse devant l’enclos des gibbons
On arrive à l’enclos voisin qui est quasi identique sur le plan du concept : celui des panthères de l’Amour.
En continuant de contourner la fauverie, on tombe sur un enclos plus aéré : les lions d’Asie. C’est un enclos en arc, entouré d’un fossé d’eau qui me rappelle un peu l'ancien enclos des lions du zoo d’Anvers, en plus grand, en plus végétalisé et en plus naturel.
Lion d’Asie
Je ne pense pas me tromper en affirmant qu’entre l’enclos des lions et des binturongs, il y a un enclos non visible. Il est probablement utilisé pour les lions.
Il reste encore l’ancienne fosse aux ours (à lunettes) reconvertie en habitat pour les élaphodes.
Une des entrées du zoo
En faisant le tour du zoo, on peut apercevoir l’ancien enclos et bâtiment des éléphants, où se dressera bientôt la nouvelle zone Asie du Sud-Est.
Certains animaux seront relogés dans cette zone : les binturongs, les gibbons à favoris blancs, les élaphodes et les faisans d’Edwards.
L’enclos qui se situe entre celui des lions et des binturongs depuis le chemin qui longe le zoo à cet endroit, les bras levés et l’appareil photo au dessus de ma tête.
Une des entrées du zoo, au niveau du pavillon africain
Maison des ongulés le long du chemin qui longe le nord de la plaine africaine
Chemin qui longe le nord du zoo
Accès technique
Cobe de Mrs Gray vu depuis ce chemin
Vue de la plaine africaine depuis ce chemin
Depuis ce chemin, j’ai vu un espace d’isolement pour les makis sur l’île des lémuriens.
Aménagement d’un point d'observation
Et retour à la maison des girafes
Il y a aussi un chouette jardin botanique aux abords du zoo, un parc à daims et un étang où sont recueillies des tortues de Floride.
Le zoo de Lyon n’est pas vraiment un zoo pour lequel on ferait des kilomètres dans le but de le visiter. Mais pour les lyonnais, j’imagine qu’il doit tenir une place importante. J’aurais apprécié avoir une institution de la sorte dans ma ville quand j’étais petit. Sur le plan sociale, je trouve super d’avoir accès librement et gratuitement à cette forme d’éducation. Personnellement et vu ma situation précaire quand j’étais jeune, j’aurais certainement passé mes journées dans ces allées à observer les animaux.
En Belgique, les gens sont parfois étonnés d'apprendre qu’en France, il y a des zoos publiques … sans trop réfléchir à ce qu’il se passe chez nous. Le financement par la collectivité de ces zoos soulèvent parfois des polémiques. Le pour et le contre se défend. Dans un cas comme Lyon, je soutiens la démarche. Même si tout n’est pas parfait, on sent une volonté de bien faire et le professionnalisme des équipes. C’est en tout cas le sentiment que j’ai eu en repartant du zoo.
Je relèverais en point négatif certains enclos un peu exigus et des panneaux pédagogiques parfois un peu vieillots selon les zones. Mais dans l’ensemble, le zoo est très bien tenu.
La nouvelle partie destinée à l’Asie du Sud-Est semble prometteuse et pourra reloger de manière plus adaptées certaines espèces déjà présente. Un jeux de “chaise musicale” pourra peut être reloger d’autres espèces dans les enclos qui seront vacant. Ce futur projet me rend en tout cas très curieux.
En plus de la cuisine lyonnaise, ça sera une belle occasion de retourner à Lyon.
Forum
ZOO DE LYON 2019
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Re: ZOO DE LYON 2019
Merci pour ce compte rendu ! Il me semble que l'enclos entre les binturong et les lions accueille (ou accueillait ?) des manuls dans un but de reproduction.
- snockot
- Messages: 961
- Enregistré le: Dimanche 17 Janvier 2016 13:21
Re: ZOO DE LYON 2019
snockot a écrit:Merci pour ce compte rendu ! Il me semble que l'enclos entre les binturong et les lions accueille (ou accueillait ?) des manuls dans un but de reproduction.
D'après zootierliste, accueillait.
Je joins un pan du zoo qui n'est pas à jour :
Coati dans l'enclos des pandas roux
Mangouste dans l'enclos des rats des sables
Toujours la présence des ours et des éléphants
La plaine africaine semble comporter plus d'animaux qu'actuellement
-
candlemass - Messages: 1391
- Enregistré le: Dimanche 25 Février 2018 11:09
Re: ZOO DE LYON 2019
Merci pour ces images, la savane gagne à être vue avec sa végétation environnante.
Je ne suis pas aussi fan que toi de la zone vitrée des chats des sables et rats, ça me paraît une structure très lourde, très pesante et métallique pour de petites espèces.
En revanche, La Tête d'or est un parc plutôt joli, et j'aime bien les espaces des pandas roux, des binturongs et même des lions et des élaphodes mais il faudrait les affecter à d'autres espèces.
Si les gibbons partent dans la zone Asie, le plus logique serait de tout donner aux panthères de l'Amour. La zone singerie gagnerait à se consacrer aux petits primates et oiseaux sud-américains quand Asie sera finie.
Je ne suis pas aussi fan que toi de la zone vitrée des chats des sables et rats, ça me paraît une structure très lourde, très pesante et métallique pour de petites espèces.
En revanche, La Tête d'or est un parc plutôt joli, et j'aime bien les espaces des pandas roux, des binturongs et même des lions et des élaphodes mais il faudrait les affecter à d'autres espèces.
Si les gibbons partent dans la zone Asie, le plus logique serait de tout donner aux panthères de l'Amour. La zone singerie gagnerait à se consacrer aux petits primates et oiseaux sud-américains quand Asie sera finie.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
- Messages: 7204
- Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
- Localisation: gironde
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